Le sommet international de Berlin aidera-t-il à mettre fin au conflit armé qui déchire la Libye ? Dans leur déclaration finale, les dirigeants réunis sous l’égide de l’ONU, parmi lesquels onze pays étaient représentés, ont appelé à un « cessez-le-feu permanent ». Et, selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « tous les participants se sont engagés à renoncer à des interférences » dans le pays.
Mais le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a nuancé la réussite de ce rendez-vous : « La conférence a été très utile (...) mais il est clair qu’on n’a pas réussi pour l’instant à lancer un dialogue sérieux et stable » entre les deux belligérants, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU, et le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’Est libyen.
Macron « inquiet » de l’envoi de combattants syriens
Parmi les autres points de consensus, les participants sont aussi tombés d’accord pour affirmer que l’embargo sur les armes dans le pays, en vigueur depuis 2011, « serait plus strictement contrôlé qu’auparavant », a affirmé Angela Merkel à l’issue du sommet. Toujours selon elle, ils ont plus largement convenu qu’il n’existait pas de « solution militaire » au conflit.
La question des interférences étrangères était au cœur des discussions. La Russie, malgré ses dénégations, est soupçonnée d’appuyer le maréchal Khalifa Haftar, en possession duquel des missiles antichars français avaient été retrouvés en juillet. La Turquie, elle, soutient militairement le gouvernement de Fayez al-Sarraj, et est accusée d’avoir dépêché quelques centaines de combattants syriens en Libye.
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Fayez al-Sarraj a demandé dimanche l’envoi dans son pays d’une « force militaire internationale » sous l’égide de l’ONU au cas où le maréchal Haftar reprendrait les combats.
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