L’Ojim a consacré de nombreux articles à l’influence de Soros, que ce soit aux États-Unis comme en Europe de l’est. La contre-attaque médiatique et politique semble s’organiser contre ses réseaux d’influence. Le milliardaire et son Open Society Foundations sont aujourd’hui attaqués sur plusieurs flancs après des années de totale impunité. Une perspective qui commence à inquiéter les médias mainstream en France et à l’étranger.
Ces mêmes médias qu’un autre milliardaire influent, David Rockefeller (récemment décédé), avait remerciés en juin 1991 devant la commission Trilatérale pour leur travail de dissimulation durant les dernières quarante années en ces termes : « Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, à Time Magazine et d’autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l’exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés. » (cité par l’écrivain et chercheur Pierre de Villemarest dans Faits et chroniques interdits du publics).
Reuters sonne l’alarme
C’est Reuters qui a donné l’alerte la première. L’agence de presse (qui compte parmi ses administrateurs « Roberto Mendoza, ancien vice-président de JP Morgan Chase & Co, ancien directeur de la banque d’affaires Goldman Sachs ; Ed Kozel, administrateur de Cisco Systems ; Richard Olver, directeur de la compagnie pétrolière BP Amoco ; John Craven, administrateur-délégué de la compagnie financière Merrill Lynch International, ancien directeur de la Deutsche Bank et vice-président de SG Warburg ; ou encore Ian Strachan, ancien directeur d’Exxon Mobil et président d’Esso Hong-Kong et Chine. ») publiait récemment un article dans lequel son auteur s’alarmait de l’émergence d’un front anti-Soros en Europe de l’Est sous l’inspiration de la Russie.
« La campagne contre Soros dans des pays autrefois dominés par Moscou semble suivre un modèle établi par le président russe Vladimir Poutine, dont la répression contre les organismes de bienfaisance financés à l’étranger a chassé la fondation de Soros de Russie il y a deux ans. »
L’article évoque ensuite une possible coopération entre Russes et une partie des conservateurs américains aujourd’hui au pouvoir, ce qui ne laisserait plus beaucoup de champ de manœuvre au milliardaire américano-hongrois, à part en Europe de l’ouest. La présence de l’ancien patron de Breitbart News, Stephen Bannon, dans l’administration présidentielle américaine semble particulièrement inquiéter Reuters :
« Et maintenant, avec le président Donald Trump à la Maison-Blanche, les militants anti-Soros en Europe de l’Est disent qu’ils s’inspirent également des États-Unis, en particulier des médias américains de droite comme le site Breitbart. L’ancien président de Breitbart, Steve Bannon, est maintenant conseiller principal de la Maison-Blanche auprès de Trump. »
Soros en Macédoine
Cette coopération internationale anti-Soros semble devenir une réalité, notamment au niveau médiatique. En Macédoine par exemple, le journaliste Cvetlin Cilimanov a fondé en janvier dernier un groupe baptisé Operation Stop Soros. Celui-ci déclarait alors :
« Notre inspiration vient des États-Unis, des organisations conservatrices américaines, des médias et des membres du Congrès avec les mêmes vues, en particulier la nouvelle administration du président Trump. »
Cvetlin Cilimanov n’est pas le premier venu, il est le rédacteur en chef de la principale agence de presse macédonienne.
La Macédoine traverse une crise politique dont le point d’orgue fut de grandes manifestations de rue qui poussèrent le premier ministre Nikola Gruevski à la démission. Nikola Gruevski, qui contrôle toujours la plus grande partie du parlement, dénonce aujourd’hui les ingérences de Soros :
« Soros transforme les ONG macédoniennes en une armée moderne (…) Ils vous écrasent, ils font de vous un criminel, un voleur, un traître, un imbécile, un monstre, ce qu’ils veulent (…) Il ne fait pas seulement cela en Macédoine mais dans un grand nombre de pays.
»
Bojan Maricik, leader macédonien du Centre for European Strategies – Eurothink, un think-tank qui perçoit des subsides des réseaux Soros, commente ainsi la situation :
« Une campagne de purge et de « dé-sorotisation » est en cours en Macédoine. Les inspecteurs des finances, la police et les magistrats ont lancé des enquêtes sur les financements des ONG depuis le discours de Nikola Gruevski. »