C’est une pièce grave qui s’ajoute au déjà copieux dossier des juges français contre Grégory Chelli, alias Ulcan, le hacker franco-israélien qui harcèle depuis des mois journalistes, militants politiques, ou même le patron d’Orange, et qui vient de toute évidence de récidiver ces dernières heures.
Il s’agit d’un rapport d’expertise médicale, auquel Rue89 a pu accéder, concernant le décès l’an dernier du père de Benoît Le Corre, journaliste à Rue89, et auquel Ulcan s’en est pris après la publication d’un article le concernant en juillet 2014.
- Première page du rapport d’expertise de l’« Affaire Lecorre » [sic]
Ulcan avait usurpé l’identité du père de Benoît pour appeler la police de sa commune et affirmer qu’il venait de tuer femme et enfant, provoquant l’irruption du GIGN chez lui en pleine nuit. Quatre jours plus tard, Thierry Le Corre souffrait d’un infarctus et tombait dans le coma dont il n’est pas sorti. Il est décédé deux mois plus tard.
« Un facteur déclenchant direct et certain »
Le rapport de deux cardiologues, les docteurs J.-P. D. et B. L., détermine que si Thierry Le Corre était bien suivi pour hypertension artérielle, « le stress a été un facteur déclenchant direct et certain, révélant son état antérieur ».
Le document souligne en particulier que le délai de cinq à six jours entre la descente de police à son domicile et son infarctus « n’infirme en rien le lien de causalité » entre les deux événements. [...]
[Ce rapport] rend plus inexplicable encore l’inertie du gouvernement israélien, et incompréhensibles les blocages dont ce dossier semble faire l’objet au sein de la machine judiciaire française.