La démolition contrôlée de la France sous Macron se poursuit, quoi qu’il (nous) en coûte.
Les réactions sont aussi violentes que la décision de l’employé de la Banque :
La suppression du #CorpsDiplomatique c'est la rupture avec le gaullisme, l'américanisation de notre diplomatie, la perte d'influence française ... et les nominations des copains. A gerber. Ce mec casse tout !#Macron#presidentielles2022 pic.twitter.com/AAnCJmGjEj
— Dubief Marc (@DubiefMarc) April 18, 2022
La fin d’une époque, le corps diplomatique est officiellement supprimé sur l’autel du nouveau monde. Il était le deuxième le plus important au monde avec une histoire incomparable. #Macron abat en ce jour, un nouveau pilier de notre Etat régalien.
— Eric Ciotti (@ECiotti) April 18, 2022
Journal officiel : suppression du corps diplomatique. La France voit détruire au bout de plusieurs siècles son réseau diplomatique. Le 2ème du monde. Les copains de promo vont pouvoir être nommés. Immense tristesse.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 18, 2022
Un corps perdu. En annonçant sa réforme de la haute fonction publique, au printemps 2021, et la suppression de l’Ena, Emmanuel Macron promettait la fin de certains corps, dont la préfectorale. Le Quai d’Orsay n’y a pas échappé, non plus.
Un décret datant du samedi 16 avril et publié un jour après, le dimanche 17, au Journal officiel, entérine la suppression de deux corps constituant la hiérarchie du ministère des Affaires étrangères : celui des conseillers des affaires étrangères et celui des ministres plénipotentiaires. Un petit millier de fonctionnaires du haut de la pyramide, ambassadeurs ou représentant de la France hors des frontières. Ils doivent être « mis en extinction » d’ici à 2023 selon le texte... largement diffusé sur les réseaux sociaux ce lundi.
Et pour cause. Après avoir mis le feu au Quai d’Orsay, l’officialisation de cette mesure provoque des remous dans la classe politique. Si elle apporte de nouveaux arguments à Marine Le Pen dans son duel avec le chef de l’État, à une semaine du second tour de la présidentielle, elle est décriée par des responsables de tous bords.
« Macron veut remplacer des serviteurs de l’État impartiaux par du copinage. »
Marine Le Pen
Sur les réseaux sociaux, la candidate du Rassemblement national accuse Emmanuel Macron de vouloir « remplacer des serviteurs de l’État impartiaux par du copinage » en faisant publier le « décret supprimant notre corps diplomatique » à « quelques jours de la fin de son mandat ».
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Pas la fin des ambassadeurs, mais...
Ces inquiétudes prennent leur source dans la philosophie même de la refonte de la haute fonction publique. L’un des axes majeurs de la réforme pilotée par la ministre Amélie de Montchalin est de fusionner toutes les catégories (dites A+ en langage administratif) au sein d’un nouveau corps des Administrateurs de l’État, soit 12.000 hauts fonctionnaires toutes administrations confondues. Au Quai d’Orsay, 900 postes sont concernés.
Concrètement, ces diplomates, préfets et autres inspecteurs généraux des finances auront vocation à rejoindre ce nouveau vivier interministériel, donc plus large, de fonctionnaires. Une façon de « sortir du mimétisme et du conformisme », selon les mots de Montchalin dans les colonnes du Monde en novembre dernier.
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