Nous parlions récemment de la chute de l’euro, et les choses risquent de s’accélérer au cours des prochains mois en raison principalement de la disparition de l’excédent extérieur de la zone euro. […] La balance commerciale a crevé le plancher et continue de s’enfoncer :
L’effet est double : la hausse du prix des matières premières augmente le montant des importations, et il réduit le niveau des exportations car les biens produits en Europe deviennent plus chers, moins compétitifs. La baisse de l’euro compensant imparfaitement ce renchérissement des coûts de production (ce n’est pas grâce à une monnaie faible que l’on exporte plus, mais plutôt grâce à la compétitivité intrinsèque), les importations augmentent tandis que les exportations baissent. Résultat l’excédent, confortable jusqu’ici, tombe à zéro courant 2021 puis s’enfonce dans le rouge à vitesse grand V.
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Les responsables gouvernementaux parlent de « pic » pour l’inflation... Mais celle-ci est bien là pour durer, car ses causes sont toujours bien présentes : la planche à billets des banques centrales pour financer les déficits budgétaires (qui ne diminuent pas), la transition énergétique qui renchérit le prix de l’électricité (coût des éoliennes, que l’on continue d’installer), les sanctions irréfléchies prises contre la Russie (s’imposer un blocus, c’est original), les pénuries (gaz, pétrole, semi-conducteurs), et désormais la baisse du cours de l’euro. En face, la timide remontée des taux d’intérêt initiée par la BCE ne pèse pas bien lourd.
Il faut se préparer à une inflation durable, plus élevée qu’aujourd’hui, sans compter les pénuries. Profitez bien des vacances, la rentrée risque d’être compliquée…
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