C’est ce que l’Union européenne, cette amie des peuples, nous propose, mais la lutte sera serrée entre deux inconnus, un certain Moztar et un certain Berthoven (on n’est pas sûrs sûrs de l’orthographe, c’est ça le problème avec les noms inconnus bizarres), et la grande, l’unique, la géniale Simone Veil, qui a réalisé des choses incroyables pour la France. On lui doit par exemple un déficit de 200 000 naissances par an, ou l’envoi en Israël de plein d’organes français destinés à des greffes pour des gens qui eux, dans leur pays, ne donnent pas. C’est beau, la solidarité chrétienne !

« Il faut trouver de grands vrais Européens au fil de l’Histoire pour que l’on puisse se reconnaître », a remarqué la dirigeante de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. Parmi les candidats potentiels, elle a cité « Léonard de Vinci de toute évidence, dans les plus récents Simone Veil clairement ».

D’après le journal Sud Ouest, Christine Lagarde, la patronne de la BCE, hésiterait entre Vinci (pas le groupe de BTP mais le génie italien du XVe, et du XVe siècle, pas du XVe arrondissement) et la grande avorteuse. Franchement, y a balance !

La tête du vainqueur – on espère que ce sera une femme, parce qu’elles ont souffert, ou plutôt qu’on les a fait souffrir, et les femmes des minorités encore plus – sera floquée sur les billets de 10, 20, 50, 100 et 200. Mais pas les 500 ni les 1 000, qui ont été retirés, rapidement pour les 1 000, en 2019 pour les 500, pour deux raisons : les pauvres n’en ont jamais vu la couleur, déjà les 100 c’est rare, et les 50 c’est carrément un trésor, et puis les mafias les utilisaient un peu trop pour blanchir des tonnes de bifetons, du coup machine arrière.

Bientôt, avec la crise eurocapitaliste, on ne devrait plus avoir que des 5, des 10 et des 20. Franchement, nous, on sort rarement un 50, et quand on en sort un, c’est branle-bas de combat chez le commerçant, qui sort son scan direct, le doigt sur la détente. Heureusement, le Système a tout prévu puisque maintenant on a des machines qui rendent la monnaie mais qui détectent directement les faux billets. Ce qui explique que les personnes âgées un peu lentes restent parfois 10 minutes derrière la caisse à comprendre comment ça marche. Surtout qu’il faut faire confiance à une machine qui avale votre billet...
La technologie, c’est un truc pour dégager les vieux de la vie sociale.

On ne sait plus très bien pourquoi Veil sur les billets, au même titre que Mozart, Beethoven ou Vinci, car eux, ce sont des génies, pas des avorteurs, c’est même l’inverse : ce sont d’immenses créateurs, et malheureusement, pas une femme parmi eux. C’est pourquoi les féministes raclent les fonds de tiroirs, et essayent de trouver des génies féminins, comme par exemple Flora Tristan, « la cousine de Marx et la grand-mère du MLF » selon sa biographe, exhumée par France Culture.

Dans l’article de Sud Ouest, on a noté un danger :

Le concepteur des premiers billets, l’ancien graphiste de la banque centrale autrichienne Robert Kalina, estimait pour sa part dans un récent entretien que de grands compositeurs comme Beethoven ou Mozart, « qu’on ne peut réduire à un seul pays », pouvaient représenter un bon choix.

Kalina est juste fou, il n’a pas cité Simone, il est antisémite ou quoi ? Mais peut-être a-t-il voulu éviter l’amalgame délicat entre cette figure inattaquable et l’argent ? On ne saura jamais, mais on conseille à Kalina de rapidement rajouter Simone aux côtés des deux imbéciles que sont Mozart et Beethoven, eux qui n’ont jamais été ministres, les bouffons ! Sinon, pour les lingots d’or, à l’Union européiste, ils ont une idée ?

Si Simone gagne le concours face aux deux sales sexistes blancs chrétiens, Wolfgang et Ludwig, il reste un problème à résoudre : des plaisantins – ou des sionistes, car c’est souvent un inside job – ont tracé des croix gammées sur le visage de l’Intouchable, il y a donc un risque que ce genre de terrorisme graphique se reproduise si un jour on paye nos courses avec des Simone (le nom des nouveaux euros). Le plus logique, selon nous, au lieu de mettre Simone ou les deux nazis, ce qui fait quand même désordre dans un concours !, ce serait la tête d’un vrai banquier, un authentique ami de l’argent, sur les bouts de papier. Normalement, cela ne devrait pas entraîner de profanation. Et puis tout le monde risque de le confondre avec un grand musicien.

On propose donc, pourquoi on n’aurait pas le droit, pourquoi ce serait toujours les élites qui choisissent les gens à mettre en avant ?, bon, donc on propose un vieux schnock qu’on a trouvé sur Google et qui s’appelle Amschel. Il a une bonne tête, il incarne bien la Banque, l’Europe, l’Argent, tout ça. Et il est irréprochable. Selon Samuel, notre stagiaire, Amschel est un chrétien pur jus ! En plus il est beau. Donc zéro risque de profanation. Normalement, là, on est bons.