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La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

Connu du grand public depuis sa nomination à la tête de liste pour l’Île-de-France aux élections européennes sous la bannière Front national, Aymeric Chauprade possède un curriculum vitae fourni : Sciences-Po, docteur en science politique et ancien chercheur pour l’université Paris Descartes, ancien enseignant au Collège interarmées de défense (ex-École de guerre), responsable du site realpolitik.tv et auteur de nombreux ouvrages sur la géopolitique. Soutien d’antan de Philippe de Villiers, il n’est guère étonnant de le voir actuellement au Front national, lui qui conseille officieusement Marine Le Pen depuis trois ans [1] sur les questions géopolitiques.

Il se définissait auparavant comme un souverainiste de droite aux idées libérales en matière économique. Ses positions actuelles sont plus en phase avec le discours contemporain du Front :

« De manière simple, d’un côté le programme individualiste et matérialiste occidental poussé à l’extrême (comme le droit des minorités sexuelles, par exemple), de l’autre la résistance des civilisations et leur tradition (christianisme, islam, sagesses d’Asie,…) à ce projet occidental. Il me semble que la bipolarité idéologique qui se dessine est là. Elle ne tient pas dans l’opposition libéralisme/communisme, l’opposition de deux matérialismes (dont un est tombé en partie grâce à la résistance forte opposée en Europe par le christianisme) ; elle est bien plus dans l’opposition entre matérialisme et traditionalisme que l’on peut résumer à la fracture du monde entre d’un côté ceux qui croient que l’individu est la valeur suprême, de l’autre côté ceux qui pensent que la transcendance ou le bien commun sont supérieurs à la personne. Mon engagement se situe clairement dans le deuxième camp. L’ennemi c’est le matérialisme qui, sous des formes diverses, ronge nos sociétés et explique une grande partie de leurs maux [2]. »

Chauprade a été très influencé par la doctrine réaliste de son maître François Thual. Ce dernier s’attachait à ne pas tomber dans l’amoncellement de concepts obscurs pour préférer une analyse en phase avec la réalité des États. Il ne versait pas dans le déterminisme géographique (géopolitique comme conséquence de la géographie seule) ou dans le monisme causal en général (géopolitique produit d’une seule cause). D’après lui , la géopolitique est plutôt un rapport de forces au sein duquel la géographie et l’identité jouent un rôle important. Contre la géopolitique civilisationnelle de Samuel Huntington, célèbre auteur du Choc des civilisations, qui voit les relations internationales comme des luttes entre ensembles cohérents, Thual préfère étudier les constantes historiques et les logiques étatiques. À ce sujet, il serait en effet absurde de parler de bloc chrétien ou de bloc islamique, tant ces supposées collectivités n’ont aucune cohérence politique.

Notons également qu’Aymeric Chauprade s’est récemment illustré par une position courageuse sur les attentats du 11 Septembre [3] ; la presse alignée, allant de 20 Minutes au Figaro, l’a qualifié de « complotiste » pour avoir simplement douté de la version officielle [4].

Il sera ici question de réaliser un bref tour d’horizon des relations internationales et principaux enjeux géopolitiques selon le paradigme réaliste d’Aymeric Chauprade (toutes les régions du monde ne pourront être étudiées ; les problématiques africaines et arctiques, notamment, ne seront pas évoquées).

Pays musulmans : entre tentation atlantiste et résistance nationale

L’Irak

En 1990, Bush père décide l’embargo de l’Irak et bombarde le pays. Son fils George, l’ex-alcoolique, l’envahit pour des raisons pétrolières, l’Irak étant à l’époque titulaire des quatrièmes réserves au monde. Il faut ajouter à ces raisons le danger pour Israël d’avoir près de ses frontières un fort nationalisme, qui finance divers groupes pro-palestiniens.

Afin de déstabiliser le pays, la partition est programmée en jouant sur les tensions ethniques. Le résultat est sans appel : mort de la moitié des chrétiens du pays, division chiites/sunnites/kurdes et destruction de toutes les infrastructures. Les firmes pétrolières américaines, chinoises et russes s’en tirent avec des contrats plein les poches et les compagnies de sécurité pullulent, cherchant à justifier leur existence par le manque de sécurité dans le pays.

 

La Turquie

Les relations entre l’Europe et la Turquie ne datent pas d’hier. Dès 451, Attila sème la terreur au sein de l’Empire romain. Au VIIIème siècle, l’Islam naissait. L’Empire byzantin s’effondre en 1457. Du XVIème au début du XVIIème siècle, la Turquie est la première puissance du monde dotée d’une position géographique confortable pour les affaires commerciales. Un certain progrès technique et scientifique ainsi qu’une importante natalité sont à noter.

La Turquie a aujourd’hui une position conservatrice sur les valeurs, elle est libérale sur le plan économique et atlantiste, malgré l’échec de son intégration dans l’Union européenne.

 

Le Moyen-Orient

Dès 1945, Les USA et l’Arabie Saoudite scellent une alliance pétrolière. La Chine perdait déjà l’avantage. Parallèlement, l’oncle Sam s’est toujours préoccupé de la sécurité d’Israël. En vertu de la doctrine israélienne, ce pays doit rester la seule puissance nucléaire de la région.

Un aperçu des plans américains de dislocation du Moyen-Orient :

 

 

Afin de combattre les Russes et le nationalisme de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), les Américains et les Israéliens ont respectivement soutenu les islamistes en Afghanistan et le Hamas en Palestine.

 

L’Afghanistan

Pays infesté par les guerres tribales autour de la maîtrise de l’opium, ce qui a intégralement détruit l’agriculture traditionnelle, l’Afghanistan a été le théâtre de la lutte entre les USA et l’URSS. Sur proposition du Pakistan, les américains décident de financer les talibans afin de déstabiliser les russes. La solution est moins chère et permet d’alimenter les fonds secrets de la CIA. La suite est connue, l’ennemi était créé.

Depuis le départ des talibans, qui voyaient dans l’opium l’arme de l’abrutissement des mécréants occidentaux, le pays est devenu le premier producteur d’opium – à partir duquel est fabriquée l’héroïne –, le Kosovo étant la plaque tournante de la distribution.

 

L’Iran

L’Iran est un obstacle récurrent à la politique expansionniste américaine. En 1950 était conclu le pacte de Bagdad, regroupant la Turquie, l’Iran, l’Irak et le Pakistan. Ces pays se mettaient alors sous la tutelle de l’OTAN. L’Irak dénonce l’accord en 1960 avec la création du parti Baas. Coté iranien, les Américains sont effrayés par la politique d’indépendance nationale du Shah et facilitent l’accès au pouvoir des chiites, qui renieront par la suite le grand-frère américain. Dans l’esprit étatsunien, il fallait laisser s’affronter l’impérialisme chiite et l’athéisme matérialiste soviétique.

Placé au troisième rang en matière de réserves pétrolières après l’Arabie Saoudite et le Venezuela, au deuxième rang derrière la Russie en matière de gaz, l’Iran constitue un élément unifié et gênant pour les intérêts impériaux. Les États-Unis, qui disposent déjà de 50 % des réserves pétrolières du Moyen-Orient, adoptent une stratégie d’encerclement du pays.

Composé à 90 % de chiites et d’1 % de juifs et de chrétiens, l’Iran est un pays persanophone (langue indo-européenne) disposant d’un certain nombre d’atouts : nationalisme, pouvoir élastique et non pyramidal, culture chiite du martyre.

 

La Libye

Pays tribal, la Libye est constituée de cent quarante tribus dont trente puissantes. Elle possède un pétrole d’excellente qualité facile à extraire. Le nationalisme pétrolier de Kadhafi dérangeait profondément les majors occidentales. Les Américains et les Européens ont largement soutenu les islamistes de la région de Cyrénaïque. Sous la férule du ridicule Bernard-Henri Lévy, la France a contribué à la destruction du régime et à la mise à mort du colonel Kadhafi. Les islamistes que les occidentaux ont mis au pouvoir sont descendus au Mali pour déstabiliser le pays et obliger ainsi le pouvoir français à intervenir dans la région. La soumission de la France aux intérêts siono-atlantistes explique l’absurdité de sa politique étrangère depuis la présidence de Nicolas Sarkozy.

 

Le monde musulman, un bloc non-cohérent

Le chiisme refuse de reconnaître les dynasties omeyyades et abbassides. Selon cette religion, les vrais musulmans sont les alides, les descendants d’Ali, cousin et gendre de Mohamed. Les chiites regroupent 15 % des musulmans.

Anciennement dominé par la minorité sunnite (20 % de la population), l’Irak est aujourd’hui un pays divisé dont se méfient les Saoudiens, par crainte de son retour sur la scène pétrolière, mais aussi les Iraniens, en raison de l’insensibilité du clergé irakien aux intérêts de la République islamique d’Iran. Les Américains maintiennent en Irak un climat de tension afin de justifier leur présence. Les services secrets pakistanais ont de leur côté sponsorisé l’islamisme afin de combattre les chiites du Pakistan.

L’actuelle persécution de la Syrie par les Occidentaux s’explique par la crainte américaine et israélienne des nationalismes arabes sur le modèle baasiste irakien. La Syrie a été unifiée par Hafez El-Assad, arrivé au pouvoir en 1970, et appartenant à la minorité alaouite (variante du chiisme). À noter une tâche d’ombre pour ce pays très stable : la répression des Frères musulmans, qui a fait 20 000 morts.

 

Le rôle contestable d’Israël dans la région

L’État juif s’est depuis sa création largement étendu. Afin de miner la tentative d’unification nationale d’Arafat et son organisation très corrompue pour la libération de la Palestine, Israël participe à l’avènement du Hamas, qui devient maître de Gaza. Cette organisation très sociale a été ensuite soutenue par l’Arabie Saoudite et l’Iran.

Allié des Américains depuis sa création en 1948, les relations d’Israël avec les États-Unis s’intensifient sous Reagan avec l’accession au pouvoir des néoconservateurs, qui terrassent la coterie purement pétrolière.

La résistance eurasiatique et sud-américaine à la domination étatsunienne

Le problème russe des États-Unis

En 1941, l’OTAN était en gestation. Roosevelt envisageait alors déjà la création d’un gouvernement mondial. Ce rêve devint possible avec l’effondrement de l’URSS. Cette organisation a deux buts principaux : éviter que la Chine devienne la première puissance mondiale et tempérer la montée en puissance de la Russie.

Le général De Gaulle retire la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966 afin de développer l’arme nucléaire. Sarkozy est revenu sur cette sage décision. En Europe, l’Ukraine est un des rares pays à soutenir la Russie. Les évènements contemporains illustrent la volonté occidentale de semer le chaos dans cette région d’influence russe.

Des années plus tôt, derrière la destruction du Kosovo se cachait déjà la main de l’Oncle Sam. Cœur historique de la Serbie et siège du patriarcat orthodoxe, pays frère de la Russie, le pays a été le théâtre de luttes sanguinaires entre les islamistes financés par la CIA et l’Arabie Saoudite et les Serbes orthodoxes. L’idée sous-jacente était de diviser pour régner et d’encourager le séparatisme afin de diminuer l’influence russe. Le Kosovo est aussi un pays très riche en ressources minières. Dans la région du Nord-Caucase (sud-est de la Russie), les Tchétchènes sont largement soutenus par les islamistes arabes et pakistanais ainsi que par les Américains, qui auraient néanmoins cessé ce soutien depuis le 11 septembre 2001, dans une volonté prétendue de lutter contre le terrorisme.

Les révolutions colorées en Europe de l’Est incarnent une nouvelle fois cette volonté américaine de diminuer la puissance de la Russie. En Géorgie, Saakachvili, mis en place par les Américains, n’a pas réussi à installer des missiles grâce à la finesse diplomatique des Russes. En Ukraine, la Révolution orange, soutenue par des mondialistes comme George Soros, met au pouvoir des hommes de paille favorables aux Occidentaux. Finalement, Ianoukovitch, pro-russe, est élu en 2010. La question actuelle est de savoir si les néonazis ukrainiens vont être manipulés par les Américains par haine des Russes ou s’ils vont réussir à maintenir un nationalisme indépendant, ce qui semble peu probable. Les Russes ne lâcheront jamais ce pays, qui est le point de départ de leur histoire.

De manière générale, la stratégie du chaos des Américains comporte les éléments suivants : financement des ONG droits-de-l’hommistes, description du pouvoir en place comme étant anti-démocratique et intervention en amont d’organismes comme le CFR (Council on Foreign Relations) ou l’Open Society de Soros.

Les Américains font tout pour éviter l’alliance de l’Allemagne, de la Russie et de la Chine. La Russie est détentrice de 24 % des réserves prouvées de gaz et de 5 % des réserves prouvées de pétrole. Les pays qui lui sont proches sont l’Iran, la Chine, l’Allemagne et l’Inde. Son influence augmente en Afrique et en Amérique du Sud. Depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, la Russie a adopté une position d’équilibre des forces dans une optique multipolaire.

 

La défiance chinoise

La Chine est un pays très unifié, à la fois ethniquement et d’un point de vue linguistique. Le Royaume-Uni comme les États-Unis ont soutenu le séparatisme tibétain, qui est vu en France comme une source de spiritualité à travers la figure du Dalaï-lama. Le soi-disant « Tibet libre » est en réalité une théocratie féodale très divisée.

La Chine a toujours privilégié la terre à la mer. Elle a fini par récupérer Hong-Kong et Macao. La principale problématique de la Chine réside dans sa forte dépendance au pétrole. Elle s’est alliée pour cela avec la Russie, le Venezuela et des pays africains. À l’inverse du terrorisme moral américain, qui souhaite imposer son mode de vie et sa démocratie de marché à tout le monde, la Chine exporte sa population et investit largement dans les pays ciblés.

Une fois la maîtrise de son territoire et des alentours accomplie, la Chine a commencé à exercer son influence plus loin dans des pays comme la Corée, le Japon, l’Indochine, le Vietnam et la Thaïlande. Au-delà, il n’y a selon les Chinois que des barbares. La grande muraille a d’ailleurs été construite pour s’en protéger. À l’instar des Russes, les Chinois refusent la stratégie d’endiguement des Américains et plaident pour une vision multipolaire du monde. Le voisin japonais, toujours sous la chape de plomb culpabilisatrice post-Seconde Guerre mondiale, est très dépendant énergétiquement de l’étranger. La sécurité de son espace maritime est assurée par les Américains.  

 

Le populisme sud-américain

Le gouvernement américain est confronté en Amérique du Sud à des régimes populistes très sociaux. Que ce soit le mouvement péroniste, qui a cherché en Argentine une troisième voie entre le libéralisme et le communisme, le bolivarisme (populisme impliquant la distribution des revenus du pétrole), le bonapartisme péruvien et son culte des Incas, le zapatisme mexicain plaidant pour la reconnaissance des droits des Indiens et la résistance vénézuélienne à l’impérialisme américain, l’Amérique du Sud est parsemée d’îlots de résistance à la globalisation libérale-libertaire voulue par l’Oncle Sam. Seul le Brésil parvient à s’entendre avec tout le monde. Le Mexique reste quant à lui le supplétif des Américains.

 

À travers ce bref tour d’horizon « chaupradien », on découvre un point de vue multipolaire opposé à l’unilatéralisme atlantiste de la politique étrangère française depuis Nicolas Sarkozy. Contrairement à ce que veulent nous faire croire les Américains, ni l’Islam, ni la Russie ni la Chine ne sont en cause dans le nouveau désordre mondial. La faute serait plutôt à chercher du côté américano-sioniste. Le gouvernement actuel aurait fort intérêt à reprendre les analyses de celui qui conseille Marine Le Pen et dont certains collaborateurs sont bien implantés en Russie – notamment Xavier Moreau, du site realpolitik.tv –, car s’il y a bien aujourd’hui un pays qui peut se targuer d’une grande sagacité diplomatique, c’est bien la Russie. Le gouvernement américain, trop sûr de sa puissance, a commis de nombreuses erreurs, notamment sur la question syrienne. La France ne manque pas de fins analystes, dans bien des domaines, qui doivent souvent subir le silence médiatique. C’est d’ailleurs souvent à cela qu’on reconnaît la pertinence de leurs propos.

 

Revoir l’entretien avec Aymeric Chauprade réalisé par Reopen911 en 2011, où le géopoliticien aborde notamment la question du terrorisme :

 
 






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41 Commentaires

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  • #768516
    Le 26 mars 2014 à 15:35 par ammed
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    Je dois répondre à une affirmation que je sais est complètement fausse !
    La drogue a été pratiquement éradiqué sous le règne du Taliban et ce n’est qu’après l’ occupation de l’OTAN que ce commerce a repris sa croissance (voici wikipedia pour ceux qui veulent s’assurer : http://commons.wikimedia.org/wiki/F...).
    Deuxièmement, le nationalisme n’a jamais rien apporté aux musulmans car ce sont des régimes faciles à manipuler et déstabiliser.

     

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    • #771206
      Le Mars 2014 à 18:19 par jojo
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      Continuez de le croire si vous ne voulez pas le voir : l’Iran tient bon parce qu’il est nationaliste-islamiste, il ne peut pas être renverser par des idiots-utiles islamistes envoyé par le proxy saoudiens en plus donc sunnites à chaque coup.
      Les autres régimes nationalistes ont été renversé ou déstabilisé à chaque fois par des islamistes internationaux complètement fanatisé et défoncer au crack qui ne voit rien au-delà de leur coran, c’est une constante, demandez vous pourquoi.
      L’Egypte qui est le modèle de stabilité souhaité par tout le monde à cause de sa position géographique à fait 60 ans avec trois dirigeants nationaliste, une moyenne de 20 ans, ils ont mis un islamiste, il a même pas tenu 2 ans avant de se faire renverser :P Ses voisins Libyens et Tunisiens confirment bien le manque de stabilité et d’ordre des islamistes.

       
  • #768518
    Le 26 mars 2014 à 15:38 par NARKOZY
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    Oui c’est ce que je ferai dès ma prise de fonctions : je vais mettre ce CHAUPRADE aux Aff. Etrangères et MOREAU ministre des armées. Voila déjà pour ces 2 ministères….

     

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    • #768893
      Le Mars 2014 à 23:36 par Amerloque
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      Aliot au sport, il ira tres bien. Sans deconner, en fait j’aime pas trop ce mec mais etant (ancien) rugbyman moi-meme, j’apprecierais de voir un rugbyman a la jeuness et au sport.

       
  • #768566
    Le 26 mars 2014 à 17:10 par joseph(le vrai)
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    le problème de Chauprade, comme de beaucoup de sympathisants E&R, c’est que vous oubliez tous qu’au dessus de la géopolitique classique et du sionisme, il y a le Capital...le sionisme n’en est que la figure de proue- et les capitalistes protestants ou musulmans ne sont pas en reste, sans même parler des capitalistes asiatiques...

    le monde est divisé en deux catégories : les capitalistes et les prolétaires...le but des premiers est de dominer les seconds de toutes les manières possibles...Alain Soral a t-il oublié sa formation politique de base ? tout est dans Marx, pourtant...

     

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    • #768654
      Le Mars 2014 à 19:13 par vladimir poutine
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      tres bonne remarque oui tout dépend du capitalisme c’est a la base de tout .
      c’est devenu l’oxygène de nos société .

       
    • #768694
      Le Mars 2014 à 19:39 par Grz
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      Mouais... Vision bipolaire mettant l’argent au dessus de tout...
      C’est défendable, mais je pense que vous négligez la force tribale qui existe chez certains. Pour eux, l’argent n’est qu’un pion mis au service de leurs intérêts supérieurs et qui restent dans bien des cas à identifier.
      Et quand je dis "tribal" je ne vise pas particulièrement les juifs.

       
    • #768824
      Le Mars 2014 à 21:54 par Jay
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      Au dessus du Capital, il y a encore quelque chose : le projet talmudique biblique du monde idéal en Paix.
      Et encore au dessus de ce délire, il y a KAMA, la concupiscence. Cette concupiscence se manifeste par un niveau grossier physique, la gratification des sens, le plaisir sensuel et par un niveau subtil, mental : la domination, le pouvoir.
      KAMA est l’incarnation de Kali dans le mental de l’homme de cet age. Une sorte de maladie mentale qui se transforme par la suite en colère, avidité, illusion, envie, jalousie et peur. La frustration et la déprime en sont aussi des conséquences.
      Donc, faut bien comprendre que le vrai ennemi est à intérieur, il réside déjà dans la forteresse. Les solutions externes seront illusoires pour terrasser ce formidable ennemie responsable des tous les problèmes du monde.
      Le combat doit commencer sur soi même. La vrai paix extérieure que tout le monde cherche, ne peut être que le reflet de la paix intérieure. Les anciennes écritures de l’Inde avaient tout prédit, et il est expliqué aussi que Kali a reçu pour résidence, l’or, c’est à dire la monnaie......

       
    • #768941
      Le Mars 2014 à 00:43 par haddock
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      Pas besoin de lire Marx, ce p’tit-fils de rabi marié à une aristo et qui se tapait sa domestique, pour savoir qu’il y a des méchants sans foi ni loi qui cherchent à dominer, et qui dominent les autres !

       
    • #768949
      Le Mars 2014 à 00:56 par janus
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      Non, je ne pense pas qu’Alain Soral l’ait pas oublié... il suffit de bien savoir le lire, l’écouter ! Et puis si Marx a écrit son essai "sur la question juive"... c’est qu’il pensait soulever une problématique importante derrière tout cela. Non ?

       
    • #769754
      Le Mars 2014 à 18:54 par 11235813213455
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      merci jay !

      Je suis en pleine etude du bahgavad gita, et suis fasciné par les ancients ecrits sanskrits de l’Inde, si tu as des lectures a me conseiller, par hierarchie en commencant par les plus appropriées au profane, je t’en serai grandement reconnaissant !

       
    • #772604
      Le Mars 2014 à 21:20 par vincent primus
      La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

      Je m’inscris en faux à cette lecture désuète du capitalisme qui se limite à la lutte de classes (c’est la vieille vision) n’ont rien compris à la puissance de l’analyse marxiste ceux qui ignorent l’essentiel et le toujours actuel (plus que jamais) chez Marx : le fétichisme de la marchandise. Autrement dit le matérialisme, donc quand Chauprade dit le matérialisme, il faut entendre fétichisme de la marchandise. Donc il a raison, je renvoie pour ça à Anselme Jappe, très bon biographe de Guy Debord, à propos de l’excellent "Les aventures de la marchandise" (qui n’est plus édité d’ailleurs, Allo Kontre culture ???). Ensuite un autre renvoi ; Pierre Clastres, La société contre l’état (Plus édité ! Allo Kontre Culture ou êtes- vous ???) qui je dirai à travers la voie de l’ethnographie esquisse le chainon manquant entre le capitalisme et l’anarchisme, car aussi fines que soient les analyses de Marx elles n’ont toujours pas trouvé de solution de remplacement au système actuel. "Le retour à la communauté qui vient" (Voir Giorgio Agamben à ce sujet) en est une et elle implique très justement non pas seulement une autre échelle de communauté plus petite comme le souligne Clastres (sinon le pouvoir tend à s’auto satisfaire et à se déconnecter des individus) mais vraiment une prise de conscience spirituelle, un retour à la morale. L’islam, le bouddhisme et le christianisme vont tous dans le même sens quand il est question de morale. C’est la base et je crois que Alian Soral commence à bien comprendre cela en ce moment et il le répercute à sa manière souvent et très joliment dans ses conférences, merci à lui.

       
  • #768626
    Le 26 mars 2014 à 18:46 par faydit
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    EXCELLENT !!!

     

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  • #768739
    Le 26 mars 2014 à 20:28 par Hey
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    "Du XVIème au début du XVIIème siècle, la Turquie est la première puissance du monde" : euh, non. Une puissance importante, certes, mais la première, certainement pas, en tout cas pas si on prend en compte plusieurs facteurs (et pas seulement le facteur démographique/économique). D’ailleurs, la Turquie échoue précisément à devenir hégémonique en Europe (en dehors de sa sphère de domination) par la défaite de Lépante.

     

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  • #768915
    Le 27 mars 2014 à 00:09 par Markovitch
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    Voilà un excellent candidat aux européennes pour le Front National en Ile-de-France !!!

    Les autres partis auront du mal à nous présenter quelqu’un d’aussi qualifié et cultivé ...

    Espérons que les français s’en rendront compte !

     

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  • #768964
    Le 27 mars 2014 à 01:27 par quidam
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    Petit HS mais toujours géopolitique et encore jamais vu :

    quelqu’n pourrait il nous renseigner sur la fermeture , en raison d’une greve, des 103 ambassades iraeliennes
    http://lesmoutonsenrages.fr/2014/03...

     

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  • #769006
    Le 27 mars 2014 à 06:21 par Un cendy
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    Je ne sais pas d’où vient le fait que tant d’ hommes et de femmes ici-bas sans dédaigner les biens de ce monde leur préfèrent le combat pour la justice et le vrai bien (pour le coup). Peu importe en effet - quoi que, l’essentiel étant que cette communauté de justes par la véracité et la clarté de ses propos parvienne à faire des émules. Merci à E&R de relayer la parole de nombre de ces personnes de bonne volonté (et de courage).

     

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  • #772452
    Le 29 mars 2014 à 18:12 par miserico
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    merci pour ces eclaircissements, monsieur CHAUPRADE !

    pour une meilleure clarté , je vous propose , quand vous evoquez le budget militaire americain , de ne pas parler du " budget de la DEFENSE " mais putôt du " budget de l’ AGRESSION americaine "

    les mots ont un sens , et employer les mots justes contribue a une meilleure comprehension du probleme !

     

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  • #776484
    Le 2 avril 2014 à 21:11 par m
    La doctrine réaliste d’Aymeric Chauprade

    Ouais !!! C’est surtout trop facile ! Je rappelle simplement a cet homme que l’opium a quasiment était éradiquer avec les Talibans, mais réintroduite par les occidentaux après leur invasion immonde au toute sorte d’essais sont effectuer. Cet individus essaie juste de justifier cet sale guerre dans un pays autre fois magnifique.

    Son analyse est bof !!! Je préfère pierre hilard qui lui va au bout des choses avec l’histoire et de comment on n’en n’est arriver là.

     

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