The Guardian (« le gardien » en français, NdT), journal autrefois très respecté, se réduit depuis quelques années à n’être qu’un piètre porte-parole sioniste – une sorte de Jewish Chronicle (journal juif britannique, NdT) destiné aux consommateurs goys. La semaine dernière, le journal a attaqué Martin Heidegger, le philosophe le plus influent du XXème siècle.
À la une du journal, on pouvait lire : « Les Cahiers noirs montrent que l’antisémitisme était au cœur de la philosophie d’Heidegger. » Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Heidegger détestait-il vraiment les juifs ? S’opposait-il à des juifs pour des raisons ethniques et religieuses ou critiquait-il, plutôt, la politique, la culture, l’idéologie et l’esprit juifs ?
Pour le Guardian, journal « progressiste » britannique, les Cahiers noirs récemment publiés révèlent qu’Heidegger considérait le judaïsme mondial comme le moteur d’une « modernité déshumanisante ».
Il va de soi que nous n’avions pas besoin d’une « nouvelle publication » pour affirmer qu’il s’agit de l’opinion d’Heidegger sur la politique et la culture juive. Le penseur allemand, à l’instar de beaucoup de ses contemporains, trouvait l’influence spirituelle, culturelle et intellectuelle de « Jérusalem » répressive et corrompue, contrairement à celle d’ « Athènes », qui incarnait à ses yeux la naissance de l’humanisme, de l’universalisme, de l’esthétisme, de l’éthique et du pluralisme.
Examinons ce qui rend antisémite un éminent penseur aux yeux du Guardian :
« Tout en se tenant à l’écart des théories raciales des intellectuels nazis, Heidegger défend l’idée que le Weltjudentum (le judaïsme mondial) est l’un des moteurs principaux de la modernité occidentale, qu’il regardait d’un œil critique. »
Mais n’avons-nous donc pas le droit de critiquer la religion, la culture ou l’idéologie ? Ne sommes-nous pas autorisés à désavouer la modernité ou la technologie et essayer d’en identifier ses racines culturelles et idéologiques ? Bizarrement, je ne me rappelle pas que le Guardian ait blâmé Max Weber pour avoir suggéré que l’éthique protestante ait été la force motrice du capitalisme. Il est plutôt embarrassant pour ce même Guardian, qui calomnie grossièrement et impudemment le plus grand penseur du continent, de fournir une tribune à une longue liste de néoconservateurs, de militants pro-guerres comme Nick Cohen, qui critique constamment les soi-disant « islamo-fascistes » – nom de code pour la culture politique musulmane. J’imagine que pour le Gardien de la Judée, seules la culture juive, la religion juive et l’idéologie juive doivent rester exemptes de toute critique.
Heidegger écrit dans ses Cahiers que « le judaïsme mondial est partout insaisissable et n’a pas besoin d’être impliqué dans une quelconque action militaire tout en continuant de déployer son influence, tandis qu’il ne nous reste qu’à sacrifier le sang des meilleurs d’entre nous ». Cette observation-ci est-elle antisémite ? Une observation juste peut-elle être antisémite, peut-on dire que c’est une forme de « haine », ne devrait-elle pas davantage être étiquetée comme une vérité qui gêne ?
Heidegger était un patriote allemand. En tant que tel, il savait parfaitement bien que c’était la domination sioniste et les banquiers juifs allemands résidant aux États-Unis qui avaient facilité l’entrée des USA dans la Première Guerre mondiale (en contrepartie de la Déclaration de Balfour de 1917 qui promettait un sol national aux juifs en Palestine). Heidegger, comme beaucoup de ses contemporains, avait à cet égard de bonnes raisons de croire que l’Allemagne avait été trahie par son élite juive.
Quand Heidegger a publié son monumental Être et Temps (1927), sans doute le texte philosophique le plus important du XXème siècle, l’École de Francfort, dominée par des intellectuels juifs, était déjà en activité depuis plus de quatre ans, et gagnait du terrain dans ses tentatives de subvertir la culture allemande au nom du communisme. Le nationaliste allemand qu’était Heidegger avait plus d’une raison de s’opposer à l’idéologie, à la culture et à la politique juives.
Heidegger était un philosophe plutôt qu’un politique ou un « militant ». Sa compréhension du monde était orientée par une quête de son essence et de ses catégories. Pour Heidegger, ni le « juif » ni son appartenance ethnique n’étaient problématiques ; selon lui, c’était l’idéologie et la culture qui étaient mises en place pour saper l’Occident athénien et son système de valeurs. Une telle approche n’a rien à voir avec de la haine raciale.
Étudions la déclaration d’Heidegger ci-dessus à propos du « judaïsme mondial », son caractère « insaisissable » et sa réticence à se « sacrifier ». Heidegger suggère simplement que l’élite juive fait des guerres par procuration. En premier lieu, on pourrait y voir une abominable critique de la culture juive et de son pouvoir sur la sphère politique. Mais une étude moins superficielle de cette affirmation révèle les grandes capacités d’analyse de Heidegger. Soyons réaliste, il ne connaissait certainement rien à la cabale des néoconservateurs sionistes qui ont poussé la Grande-Bretagne et les États-Unis à une guerre illégale en Irak cinquante ans après sa mort. Heidegger ne connaissait certainement pas les lobbies juifs AIPAC, LFI, CFI ni le CRIF. Il ne pouvait pas connaître Bernard-Henri Lévy, ni les deux journalistes du Jewish Chronicle David Aaronovitch et Nick Cohen, qui préconisent depuis des années des campagnes immorales en faveur d’interventions militaires. De plus, comme l’avait prédit Heidegger, peu de jeunes juifs ont adopté le militantisme enthousiaste des sionistes néoconservateurs pour rejoindre avec empressement les Forces spéciales de l’Armée américaine ou des Royal Marines. Heidegger avait en quelque sorte anticipé que les juifs ne seraient pas surreprésentés dans les listes américaines et britanniques de soldats morts au combat issues de cette chaine de conflits inutiles.
Quand Heidegger écrit « il ne nous (les Allemands) reste plus qu’à sacrifier le meilleur sang des meilleurs d’entre nous », il a en tête ces guerres sionistes par procuration – ces guerres sionistes qui sont menées par tous, sauf les sionistes eux-mêmes. Mais comment le philosophe pouvait-il prévoir le mécanisme politique sioniste avec autant de précision ? Était-il prophète ?
Être philosophe, c’est creuser la véritable essence des choses. La quête du philosophe c’est de chercher la signification essentielle, qu’il s’agisse de l’être, de la beauté, de la connaissance, de la science, etc. Le philosophe Heidegger voyait dans la culture juive quelque chose que soit la plupart des juifs ne réussissent pas à voir en eux-mêmes, soit se le cachent très bien et ce pour une bonne raison. Il est à peine surprenant que le Guardian, qui a systématiquement évité d’affronter le lobby juif et ses incessants plaidoyers belliqueux, dénonce le grand esprit qui a dressé une liste précise des conditions exactes dans lesquelles un tel bellicisme a lieu.
De façon tragique, l’anéantissement de l’intelligentsia et de la pensée critique est devenu une obsession de la Nouvelle Gauche. Ceci explique peut-être la dégradation du discours progressiste en un désert intellectuel. Le Guardian, sous sa forme actuelle et avec ses dirigeants, tient un rôle majeur dans ce processus.
Le Guardian poursuit :
« Dans un autre passage, le philosophe écrit que les juifs avec leur “talent pour le calcul” s’étaient opposés avec véhémence aux théories raciales nazies parce qu’ils “vivaient eux-mêmes suivant des principes racistes depuis plus longtemps”. »
Mais est-ce vraiment un mensonge ? Pas du tout. Le philosophe allemand tape clairement dans le mille. Heidegger, qui n’approuvait pas les doctrines raciales nazies, nota avec justesse que la suprématie raciale nazie était, en fait, casher par nature.
Ce n’est pas un secret que la culture juive est ethno-centrée et racialiste. Israël se définit comme un « État juif ». Il est encore plus gênant de constater que les juifs opposés à Israël adoptent également la même méthodologie suprémaciste et, dans la majorité des cas, fonctionnent au sein de cellules politiques « réservées aux Juifs » (comme par exemple le JVP, IJAN, le Groupe socialiste juif, etc.)
Heidegger était en avance sur son temps en dressant ces parallèles entre politique d’exclusivité juive et idéologie nazie. Est-ce que ça en fait un antisémite ? Plutôt l’inverse, cela indique que le philosophe allemand est un intellectuel de qualité, précieux et intemporel. Cependant, le Guardian n’a même pas l’honnêteté d’admettre que Heidegger avait visé juste, en plein dans le mille. Au lieu de cela, le journal britannique se désespère de discréditer le travail du philosophe émérite par le biais d’associations vagues et ineptes.
En étiquetant Heidegger comme antisémite, le Guardian déconseille en fait à son lectorat de découvrir le plus grand philosophe gréco-allemand et de ne surtout pas évaluer le contenu de ses écrits. C’est de la novlangue telle qu’elle fut analysée par Orwell, qui minimise le contenu potentiel d’un échange intellectuel au moyen du politiquement correct.
Ce n’est pas un secret que l’observateur politiquement correct contemporain a pour règle de préférer les vérités inoffensives. Ainsi, il ou elle contribue à la suppression de la vérité et à la transformation des connaissances en un système de dissimulation sélective. Il est intéressant de noter que ce fut Heidegger qui tourna les projecteurs sur la « dissimulation » et l’« oubli de l’être » ; quelque chose que le Guardian maîtrise à la perfection.
Heidegger, le diseur de vérités, en vient à représenter tout ce que le jérusalémite « Gardien de la Judée » est là pour supprimer. Je pense que le temps est venu pour le Guardian de se réveiller. Cela lui ferait du bien de réinvestir ses fonctions de gardien de la vérité au lieu de celles de gardien de Sion. On aurait besoin d’un journal de gauche de qualité, mû par des préoccupations véritablement humanistes et universelles, au lieu d’un autre banal et ignorant porte-parole des intérêts sionistes.