Il y a aussi cette analyse du LEAP/GEAB qui pourrait donner une piste de compréhension en parallèle :
"La crise provoque une accélération de trois tendances dont deux sont contradictoires. Il y a bien entendu l’accélération de l’intégration de l’Euroland. Elle est patente et durable car elle s’inscrit dans un contexte géopolitique mondial qui n’offre plus aucune alternative aux états européens. Et parallèlement, on constate un rapide réveil des peuples, qui sont à la fois satisfaits de voir que l’intégration européenne offre une capacité de résistance aux chocs de la crise globale ; mais qui sont en passe de sombrer dans la colère devant leur évidente impuissance à peser sur les décisions. Ces deux tendances en renforcent une troisième, identifiée dès 1998 par Franck Biancheri dans son anticipation intitulée « Europe 2009 – Quand les petits-fils d’Hitler, Pétain, Franco, Mussolini, … prendront le pouvoir en Europe », à savoir la montée en puissance des partis et idées d’extrême-droite en Europe, se nourrissant du déficit démocratique européen et des difficultés socio-économiques générées par la crise. Contrairement à la plupart des analyses sur ce sujet, notre équipe est sur la même ligne que l’analyse de Franck Biancheri de 1998, ces forces extrémistes ne remettront pas en cause l’intégration européenne. En fait, elles peuvent même apparaître comme des supplétifs politiques utiles à un Euroland dont les élites choisiraient le statu quo en matière de gouvernance, c’est-à-dire, la gestion technocratique : aux technocrates le niveau européen, là où réside le vrai pouvoir ; et aux leaders extrémistes de droite, l’apparence du pouvoir, au niveau politique national. Cette tendance est déjà à l’œuvre et on va ainsi constater partout en Europe que dans les années à venir, les partis d’extrême-droite vont abandonner leur rhétorique anti-Euro, se rendant ainsi disponibles pour une éventuelle alliance avec l’appareil bureaucratique européen."
Source : http://www.leap2020.eu/Euroland-201...
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