La fédération CGT des cheminots estime pour sa part qu’avec cette décision, la compagnie ferroviaire "tourne le dos aux valeurs du service public".
L’Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc) de la région Ouest va plus loin, exigeant "le gel immédiat des tarifs SNCF pour les billets et abonnements sur grandes lignes et TGV", rejointe sur ce point par le Front national.
La SNCF est régulièrement critiquée pour l’augmentation de ses tarifs. En 2011, elle avait obtenu une revalorisation de 2,85% pour le TGV, arguant du fait que celle-ci était nécessaire pour faire face au renchérissement des péages qu’elle verse à Réseau ferré de France (RFF), le gestionnaire du réseau ferroviaire.
Mais cette année, elle n’est pas la seule en ligne de mire. Le gouvernement, avec la hausse du taux réduit de TVA décidée dans le cadre de son deuxième plan de rigueur, est aussi mis en cause. D’autant que c’est le ministère des Transports qui homologue les hausses de prix demandées par la compagnie ferroviaire publique.
Les usagers "payent deux fois, à la fois la hausse de la TVA et la hausse des prix", a critiqué Manuel Valls, directeur de la communication de la campagne de François Hollande, sur RTL.
Pour le syndicat SUD Rail, le gouvernement est "premier responsable de cette hausse de tarifs" qui tombe mal dans un contexte économique morose.
"Il y avait là d’autres choix à faire de la part de la SNCF et je m’étonne que le gouvernement n’ait pas réagi", a ajouté M. Valls pour enfoncer le clou.
Au ministère des Transports, on met en avant le fait que la SNCF n’avait pas d’autre option que de répercuter l’augmentation de la TVA pour ne pas perdre de l’argent.