Le Conseil de sécurité des Nations unies a balayé les imputations russes sur le programme militaire biologique que les États-Unis auraient poursuivi à l’étranger et notamment en Ukraine. Mais la Russie considère toujours que les arguments apportés par Washington qui ont convaincu Londres et Paris ne sont pas du tout satisfaisants.
Moscou a donc décidé de prendre à témoin les signataires de la Convention sur les armes biologiques qui tiendront la neuvième Conférence d’examen à Genève du 28 novembre au 16 décembre 2022.
En prévision de ce sommet, la Russie vient de publier 80 nouveaux documents de sources diverses. [1]
Durant la Conférence, la Russie proposera l’élaboration d’un protocole juridiquement contraignant à la convention sur les armes biologiques, qui comprenne des listes de micro-organismes pathogènes, de toxines et d’équipements spéciaux, tienne compte des progrès scientifiques et technologiques modernes dans le domaine de la biologie et prévoit une vérification efficace mécanisme.
Elle proposera en outre de compléter les mesures de confiance par des informations sur la recherche et le développement en matière de biosécurité en dehors du territoire national et des informations sur les installations de production de vaccins pour animaux.
Enfin, elle proposera la création d’un comité scientifique consultatif pour évaluer les développements scientifiques et technologiques pertinents pour la Convention, avec une large représentation géographique et une participation égale.