Le ministre de l’Économie reconnaît « des abus » et « une dérive » dans le recours à ces cabinets de conseil privés et onéreux au sein de l’administration.
Bruno Le Maire le reconnaît, le gouvernement est « allé trop loin » sur le recours aux cabinets de conseil privés. Un sujet qui reprend de la vigueur avec l’ouverture par le PNF d’enquêtes visant le rôle de ceux-ci (notamment le cabinet McKinsey) dans les campagnes présidentielles d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.
Ce constat, nuance aussitôt Bruno Le Maire, est valable aussi bien la présidence Macron que les précédentes.
En mars 2022, un rapport accablant du Sénat a révélé et chiffré l’utilisation incessante au sein des ministères des cabinets de conseil privés : plus d’un milliard d’euros en 2021 au sein des ministères et des opérateurs publics. Une « dérive », de l’aveu même de Bruno Le Maire, invité de France 3 ce 27 novembre.
#PNF #McKinsey
"Il y a eu des dérives dans l'utilisation des cabinets de conseil" estime @BrunoLeMaire. Le ministre de l'économie indique que les budgets de conseils dans son ministère, #Bercy, ont diminué de 34%.@letellier_ftv @France3tv #DIMPOL pic.twitter.com/QfDgFxVeZx— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) November 27, 2022
(...)
Le ministre de l’Économie a refusé de commenter l’ouverture des deux informations judiciaires du PNF sur la campagne d’Emmanuel Macron. L’une pour « minoration d’éléments comptables dans un compte de campagne » et l’autre porte sur un éventuel « favoritisme et recel de favoritisme ». « La justice fera ce qu’elle a à faire », a-t-il sobrement déclaré. En déplacement à Dijon vendredi, Emmanuel Macron, serein, avait jugé « normal » que la justice enquête : « Je ne crains rien et (...) je crois que le cœur de l’enquête n’est pas votre serviteur », avait-il déclaré.