Sur le scandale Kinsey, sur Alstom, sur Rothschild et sur toute la nébuleuse qui gravite autour de Macron, ce candidat de la Banque, nous vous conseillons fortement la lecture du numéro 502 de Faits & Documents (c’est juste la fin de l’enquête sur le sujet), qui va vous faire dresser les cheveux sur la tête.
Vous allez comprendre, pour ceux qui n’ont pas encore mis le nez dans ce dossier, ce qu’est la France à la découpe. Ça se passe au-dessus de nos têtes, dans les appartements discrets des banques d’affaires et des cabinets de conseil, entre les grands négociateurs (Zaoui, Weinberg, Chertok, Gaymard, Kron, Combes et Cie), le populo n’y comprend goutte.
Pourtant, un jour, des pans entiers de notre industrie, nos fleurons, disparaissent sans bruit médiatique dans des mains étrangères, puis de notre paysage physique, provoquant un chômage monstre, une paupérisation programmée (ils n’en ont rien à foutre), une montée de la colère (qu’ils règlent par la répression) et une montée du populisme (qu’ils règlent par la propagande médiatique et par la fraude électorale). On n’est pas bien, là ?
En déplacement à Dijon, Emmanuel Macron a réagi à la polémique qui monte suite aux conclusions de la commission d’enquête du Sénat sur le recours aux cabinets de conseil. Le chef de l’État estime que la majorité des dépenses sont liées à la cybersécurité. Une affirmation démentie par le président de la commission d’enquête.
« Ce n’est pas moi qui signe les contrats. Je vous invite à regarder le code des marchés publics. Le président de la République n’autorise aucune dépense. »
En déplacement à Dijon sur les terres d’un de ses soutiens, l’ancien socialiste, François Rebsamen, Emmanuel Macron a dû s’expliquer longuement sur le rapport accablant de la commission d’enquête du Sénat sur les cabinets de conseils.
Pour mémoire, la Haute assemblée a chiffré les dépenses de conseil de l’État au sens large (en incluant certains opérateurs) à plus d’un milliard d’euros. La co-rapporteure de la commission, Éliane Assassi avait relevé « des pans entiers des politiques publiques délégués à des consultants, qui n’ont toutefois aucune légitimité démocratique ». « Une intrusion en profondeur du secteur privé dans la sphère publique », avait-elle relevé.
« On a dit beaucoup de bêtises ces derniers jours »
Plus embarrassant encore, le Sénat a saisi, vendredi, la justice, pour suspicion de faux témoignage d’un dirigeant d’une filiale française de McKinsey qui avait assuré, sous serment devant la commission, que son cabinet payait bien ses impôts en France. Or, l’enquête du Sénat atteste que le cabinet McKinsey n’a pas payé d’impôts sur les sociétés en France depuis au moins 10 ans.
Le président de la République s’est voulu didactique devant la presse.
« On a dit beaucoup de bêtises ces derniers jours. On a parlé du milliard. Je vous invite à regarder le détail. Les trois quarts, même plus, ce sont des recours à des prestataires informatiques et à des entreprises pour financer le cyber et l’évolution aux nouveaux risques. L’État a parfois besoin d’avoir des compétences extérieures », explique-t-il.
« L’argument du chef de l’État est fallacieux »
« L’argument du chef de l’État est fallacieux », conteste Arnaud Bazin, le président LR de la commission d’enquête du Sénat. Contacté par publicsenat.fr, le sénateur revient sur ce chiffrage.
« Il faut d’abord rappeler que le milliard d’euros que nous avons identifié ne regroupe qu’une partie seulement des dépenses de conseils. C’est une estimation minimale. Nous n’avons évalué que les dépenses des ministères et celles de 44 agences de l’État (Pôle emploi, Caisse des dépôts et consignations, etc.), soit seulement 10 % des opérateurs. »
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