Tandis que les habitants de la Floride se pressaient sur les plages, les Français suspendaient leur souffle dans l’attente de l’oracle qui devait tomber ce dimanche 19 avril… de l’auguste bouche de M. Édouard Philippe, ci-devant Premier ministre, lequel n’aura pas vraiment expliqué à ses ouailles concitoyennes à quelle sauce elles seront vraiment déconfinées. Non, les Hexagonaux reclus à domicile auront eu droit à la sempiternelle litanie sur l’air de Gavroche : « Si nous n’avons pas encore de masques… C’est pas d’not’ faute, c’est la faute aux Chinetoques » … Enfin si, il y en a… mais pas vraiment ! Pas de FFP2 à cause « des tensions présentes sur les marchés » ! Ah, ils z’auront mis du temps à sortir leurs excuses vaseuses. En fait ces gens pataugent et ne sont pas plus gênés que ça, nul parmi eux ne songe à s’excuser, à démissionner, ou bien comme Buzyn, l’ex-ministresse de la Santé, à prendre les devants et se défausser (très peu élégamment) sur les collègues en prévision d’éventuels pénibles comptes à rendre quelque jour prochain. Puis le Dr. Véran qui lui a succédé, se flattait à la suite de son chef Philippe, d’avoir pour sa part « réussi à importer beaucoup de masques… parce que les défis actuels sont inégalés et la crise inédite ». Bravo l’artiste et sa belle invention du fil à couper en quatre le beurre et l’argent du beurre. Enfin nouvelle grandiose, les enfants pourront visiter leurs « vieux », mais de loin, dans ces EHPAD qui n’auront jamais aussi bien mérité leur petit nom de « mouroirs »…
Pendant ce temps, en Amérique la guerre entre confineurs et déconfineurs fait rage. Les premiers étant sans surprise les démocrates, ces éternels philanthropes qui misent, au sein d’une économie à moitié gelée, sur l’aggravation exponentielle du chômage pour, à l’automne, abattre D. Trump assigné au banc des accusés pour sa – diront-ils – calamiteuse gestion de crise coronale. Ce sera – en ruinant les efforts dudit président pour recréer en Amérique des gisements d’emplois – revenir au statu ante quo… Mais peu importe la casse sociale puisque ces « liberals » (au sens américain de progressistes) veulent des masses asservies pour leur salut et leur bonheur, au bon vouloir de l’administration fédérale. La foule des petites gens et des déclassés ballottée par les flux et les reflux des marchés financiers, et, grâce à M. Biden prête nom de la faction Obama/Clinton/Gates/Soros, foule prise peu ou prou en charge du berceau au cercueil ne subsistant que d’allocations et de frugale charité publique. Le tout coiffé par l’économie numérique (les GAFAM : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, et les autres), les géants de l’armement, des énergies fossiles, de la chimie et les semenciers, soit le futur paradis des damnés de la terre dans sa version oligopolistique… Pour ceux évidemment qui auront échappé aux poubelles de l’avortoir, aux polyvaccinations précoces, au traçage électronique, au puçage sous-cutané, au chômage et, au terme d’une existence honorablement consumériste, à une heureuse et profonde sédation (le Rivotril n’est-il pas dorénavant, et jusqu’à nouvel ordre, laissé à la discrétion des médecins traitant ?)… Bref un monde de welfare state amélioré (en France, un État-providence version vache à lait aux fins explicites de clientélisme électoral), dominé par l’argent et des méta-seigneuries transcontinentales.
Pas de trêve des confineurs
Sans surprise, c’est le Michigan, dont le gouverneur est la colistière du démocrate Joe Biden dans sa course à la présidence, qui s’arc-boute sur le confinement et sa prolongation sine die, tandis que le président Trump appelait de son côté à la « rébellion » contre des règles étroitement privatives de liberté, twittant le 18 avril : « Libérez le Minnesota ! », « Libérez le Michigan ! », « Libérez la Virginie ! » … « Et sauvez votre formidable deuxième amendement. Il est assiégé ! », référence faite au droit constitutionnel de porter des armes [1]. Dans ces trois états, des manifestants (comme dans la capitale, Washington le 19, mais dans le Michigan certains portaient ostensiblement leur fusil d’assaut … avec ou sans leurs munitions ?) exigeaient la levée des restrictions de libre déplacement. À cet égard une révolution (si longtemps attendue) viendra-t-elle sans autre tapage de la lointaine Amérique ? Nation où la pandémie aurait causé à ce jour (selon l’université Johns Hopkins) presque quarante mille de morts pour 630 000 cas recensés. Des chiffres qui n’ont cependant vraiment rien d’extraordinaire rapportés à l’ensemble du pays (troisième pays le plus peuplé derrière la Chine et l’Inde avec en 2019 quelque 328 millions d’âmes)… et eu égard à son extravaguant taux d’obésité (39,6 % pour les adultes et 18,5 % pour les enfants en 2016) ! Un cofacteur décisif dans les formes aggravées de l’infection virocoronale au pays de la malbouffe érigée en institution nationale, pays des McDo, des KFC (Kentucky Fried Chicken), des Starbucks, des rituels barbecues du dimanche (Une déformation du vocable « de la barbe à la queue » renvoyant à la rôtisserie de bœufs entiers à l’occasion des boucans. Ne pas oublier que l’Amérique fut en grande partie française, la Louisiane couvrant le presque totalité du bassin du Mississipi). Et puis ne parlons pas des statistiques truquées le cas échéant (chez nous également), toute mort étant mise au compte d’un Covid-19 afin de maintenir la pression par la peur sur des populations prêtes à tout gober… D’abord si c’est la dive télévision qui le dit !
Dans le Michigan nous avons plus précisément 1900 décès, 208 en Virginie et 87 dans le Minnesota. Mais de même qu’il existe sous la surface médiatique un officieux et profond climato-scepticisme (ne pas confondre les sautes d’humeur ou oscillations climatiques avec un réchauffement d’origine purement anthropique), pareillement les manifestants de Lansing hostiles à tout confinement se montraient – de la même façon que les sceptiques climatiques tel Didier Raoult – tout aussi farouchement dubitatifs à l’égard de la pandémie telle que présentée par les médias dans toute son horreur. Des pancartes déclarant « Facts not Fear » (« des faits et non de la peur ») ou « Gardez vos distances avec les médias » répondaient au prêchi-prêcha alarmiste de Gretchen Whitmer, gouverneur démocrate du Michigan… qui est aussi la colistière (national co-chairwoman) de Joe Biden aux élections présidentielles de 2020 et, à ce titre, candidate à la vice-présidence de l’Union. Bref, nous savions qu’il existait deux Amérique, l’une de gauche, adossée au gros argent et néanmoins praticienne de la démagogie la plus pure (bien représentée dans les circonstances présentes par la fondation Clinton et celle de Bill et Melinda Gates), cosmopolitiste et mondialiste… Soit la figure branchée de l’anarcho-capitalisme, dernier avatar de l’internationalisme prolétarien d’antan repensé par Herbert Marcuse [2].
Trump le rebelle
Cohérent avec lui-même, joignant le geste à la parole, le 14 avril le président Trump annonçait la suspension de la contribution des États-Unis (400 à 500 millions de dollars l’an contre 40 millions « et même moins » pour la Chine) à l’Organisation mondiale de la santé (OMS)… !
« Aujourd’hui, j’ordonne la suspension du financement de l’Organisation mondiale de la santé pendant qu’une étude très approfondie sera conduite pour examiner son rôle dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus… Car nous avons le "devoir" de réclamer des comptes »… Estimant en outre que « Si l’OMS avait fait son travail et envoyé des experts en Chine pour étudier objectivement la situation sur le terrain, l’épidémie aurait pu être contenue à sa source avec très peu de morts ». Rappelons que l’OMS avait fin janvier vertement critiqué la décision de la Maison-Blanche de refuser l’entrée sur le sol américain des passagers arrivant de Chine.
Une mesure pourtant de simple bon sens qui eut pour effet bénéfique de ralentir un temps la propagation du virus aux États-Unis. Sachons également que le Directeur général de l’OMS est depuis 2017, Tedros Adhanom Ghebreyesus, né en mars 1965 à Asmara en Éthiopie. Après avoir été ministre de la Santé de son pays (2005/2012), il sera simultanément de 2009 à 2011, directeur d’un programme de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, financé par la fondation Bill & Mélinda Gates (nous y voilà !) et siège au conseil d’administration de l’Alliance pour la vaccination (GAVI) qui œuvre – dit-on, mais « les gens sont méchants » – en étroite collaboration avec Big Pharma (les multinationales de l’industrie pharmaceutique) dans le but à peine voilé – un prodigieux filon – de vacciner la Terre entière ! On comprend mieux que sa candidature ait été fortement soutenue (outre les représentants chinois) par les fondations Gates et Clinton, farouches partisans de la vaccination pour tous.
Il ne s’agit pas ici de complotisme, mais de faits avérés. Si conspiration il y a, elle est à ciel ouvert – The Open Conspiracy : Blue Prints for a World Revolution est le titre d’un essai publié en 1928 par H.G. Wells après son passage dans la Fabian society entre 1903 et 1908 – et elle est le fait de ces élites progressistes et messianiques qui placent leurs hommes de paille et leurs marionnettes logorrhéiques à la tête des États ou dans ces embryons déjà virulents de gouvernance mondiale que sont les organisations multilatérales sur le modèle de l’OMS, satellite des Nations unies… où de la Commission européenne.
De ce point de vue, on sera indulgent quand se développent des thèses plus ou moins échevelées et plus ou moins convaincantes effectivement complotistes – la fronde républicaine dans les trois bastions démocrates cités plus haut en est une illustration – et selon lesquelles les données officiellement publiées relatives à la grippe coronale, seraient en partie truquées (voir infra note 6). Les chiffres de l’INSEE (Institut national de la statistiques et des études économiques) concernant la mortalité de ces deux dernières années sont à ce titre impressionnants : fin mars 2020, le nombre de décès cumulés en France était supérieur à celui de 2019 mais inférieur à celui de 2018 [3] ! L’orchestration de la peur collective offrant une occasion pour resserrer le contrôle social mis peu à peu en place afin de formater des populations encore rétives – des « Gaulois réfractaires » – à se couler dans le moule de la mondialisation heureuse, et leur faire accepter les règles contraignantes, voire insupportables de la démocrature en Marche… Rester bien en deçà des lignes jaunes, ne pas porter de gilets couleur safran, se moucher dans son coude, saluer son voisinage depuis son balcon le soir à la vingtième heure, obéir au doigt et à l’œil aux consignes émises par le Jacques-à-dit élyséen ! La crise sanitaire serait/est dans ces conditions, en grande partie, une fabrication et un prétexte pour tester la docilité (voire la servilité) des peuples européens (ou occidentaux) seuls véritablement impactés (il faudra bien, un jour ou l’autre, nous dire pourquoi ?).
Félicitons-nous enfin que des voix, et non des moindres, s’élèvent à Washington – comme à Brasilia d’ailleurs où l’affreux populiste Bolsonaro n’ayant apparemment pas toutes les hideurs du crapaud, fait écho à celle de D. Trump – pour dénoncer la grande duperie pandémique. Et ce dernier de réclamer avec une insistance pressante que l’homme d’Obama et de Clinton, le sieur Ghebreyesus, soit débarqué au plus vite de son siège genevois [4]. Au demeurant tout cela ne sont que des péripéties collatérales dans la guerre qui oppose en Amérique, républicains et démocrates, avec en arrière-plan les âpres rivalités économiques qui opposent l’Amérique et la Chine populaire, rivalités qui sont également d’ordre géostratégique… et pour enjeu final la « domination mondiale » ou en tout cas une suprématie incontestée, rêve d’un monde unipolaire un temps caressé par les néoconservateurs américains après la chute du mur de Berlin. Pour compléter le tableau, n’oublions pas la lutte féroce qui oppose le populiste souverainiste à la mode Yankee, D. Trump, à un État profond, désormais débordant largement les frontières de l’Amérique du Nord puisqu’englobant ses tristes vassaux du Vieux Continent… Ceux – bien sûr – de l’Union dite européenne, ainsi qu’un glacis de tributaires et de commensaux éparpillés aux quatre coins de la planète…
La gouvernance par la peur
Et reconnaissons que cela marche à plein : la peur qui étreint un grand nombre de nos concitoyens, est à ce titre fascinante à scruter. Peur panique soigneusement entretenue et distillée par les médias dont les ténors mentent éhontément, en toute connaissance de cause et avec un admirable aplomb… Raison pour laquelle – en faisant la juste part d’une surinterprétation fréquente et assez facilement repérable chez les défendeurs à contre-courant de grandes causes d’intérêt public – l’on ne peut écarter dédaigneusement les propos de ceux qui voient dans cette crise sanitaire un prétexte pour resserrer l’emprise étatique sur les peuples, juguler les États-nations, leur faire réintégrer le giron de la bien-pensance mondialiste et, à l’occasion de ce grand chambardement, prendre les mesures ad hoc susceptibles de faire franchir la barre (au sens nautique) de la crise économique et financière qui menaçait d’éclater.
Ajoutons qu’en Hexagonie, les échéances de toutes natures sont renvoyées aux calendes grecques : extinction de facto de la colère sociale, celle des Gilets jaunes, celle des syndicats en perte de vitesse qui avaient enfourché le cheval de bataille de la réforme des retraites… De déficitaire dans les sondages, l’équipe gouvernementale s’est vue remonter au firmament des opinions favorables, M. Macron se présentant comme un chef de guerre, alors que ces tristes sires n’ont été que les organisateurs de la panne générale qui affecte le pays… Déjà par leur impéritie, leur incapacité à faire les bons choix, à prendre les bonnes décisions en temps réel et à les mettre en œuvre : on annonce at last pour fin mai 500 000 tests hebdomadaires de contamination, étiage atteint par Berlin depuis le début mars !
Certains invétérés conspirationnistes vont donc – dans ce contexte – jusqu’à interpréter les événement actuels comme une sorte de « guerre hybride » conduite contre les peuples afin de les plier aux exigences du Nouvel Ordre mondial [5]… avec la clef – bis repetita – vaccination universelle (celle que préconise M. Gates et ses séides de l’OMS), nano-puçage du carnet de santé, traçage par géolocalisation, citoyenneté à points… Sans oublier, les grandes avancées sociétales que sont la consécration et l’extension des droits sexuels (lesquels tiennent une grande place dans les interventions officielles même au cœur de la crise), l’avortement jusqu’au jour de la naissance et même après (par conséquent légalisation de l’infanticide… « on » en parle beaucoup !), et surtout l’euthanasie ouvertement pratiquée ces jours-ci dans nos EHPAD sur des vieillards jugés a priori irrécupérables, qu’ils soient ou non atteints par le coronavirus, ceci sans accord du patient lui-même ni de sa famille… En effet l’euthanasie interdite en France jusqu’à très récemment aurait été en principe légalisée très discrètement par un décret en date du 28 mars ! Bien entendu, le politiquement correct rejette le terme d’euthanasie prétendant que « loin d’autoriser l’euthanasie des patients, le décret prévoit en réalité d’apaiser les souffrances de ceux qui ne feront pas l’objet d’une réanimation après décision collégiale » [6].
De vilains jeux de mots pour masquer – dès lors qu’il n’y a pas « d’autonomie du consentement » de la part du malade ou de sa famille – la perpétration d’un assassinat (meurtre prémédité en bande organisée via une prétendue « décision collégiale » !). Notons que cette collégialité de la médecine actuelle efface toute responsabilité individuelle : la mode étant de jouer collectif ou de faire communauté. À ce sujet ne confondons pas individualisme égotiste et grégaire avec l’individualité vraie… celle-ci étant plutôt en voie de disparition et ne subsistant que dans quelques rares îlots de résistance authentique. Un dernier mot. La chloroquine est interdite à la vente depuis le 13 janvier 2020 (alors que l’épidémie se répand en Chine et que Mme Buzyn occupe encore son bureau avenue Duquesne)… mais la prescription de Rivotril devient licite, son usage est même encouragé pour les vieillards mal en point… le rêve d’Attali pour lequel « l’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures » (1981 in L’avenir de la vie). Sans rire ! L’euthanasie pour tous, fin des enfants nés à la Libération, qui finissaient par mal penser et qui menaçaient d’empêcher M. Macron de tourner en rond comme un toton dans sa société liquide. Les caisses de retraite ne se sentent plus de joie, enfin un grand courant d’air pur sur les finances publiques…
Retour à la case hexagonale
Et chez nous, dans notre pétaudière hexagonale ? Chacun se tient coi. Enfin pour le moment. Il suffit cependant de naviguer un peu sur les cyber ondes pour supposer que le feu est en train de couver. Parce qu’enfin il est de plus en plus clair qu’on nous bourre le mou dans les grandes largeurs… parce qu’en fin de compte, le confinement n’aura véritablement et uniquement servi – ce que nous répétons depuis deux mois maintenant – qu’à ralentir la progression d’une épidémie, laquelle autrement aurait très vite saturé les capacités d’accueil d’hôpitaux depuis des années réduits à la portion congrue…et à pas grand-chose d’autre à part conduire à la faillite un grand nombre de membres de ces odieuses classes moyennes.
Suivant les statistiques du ministère de la Santé (octobre 2019), l’Hôpital a perdu 5,3 % de ses capacités d’accueil depuis 2013, conséquence de restructurations délibérément entreprises par des autorités en quête de rationalisation budgétaire et de compression des dépenses de santé. On voit aujourd’hui où une gestion strictement comptable (pensons aux plans d’ajustement structurel du Fonds monétaire international qui pour soigner les économies malades du tiers-monde, tuaient à moitié leurs patients), a conduit l’Hôpital, au bord du gouffre, ses personnels de tous niveaux à battre le pavé au cours de vaines démonstrations de désespoir, et pire, à rendre incapables nos établissement hospitaliers à faire face à une pneumopathie virale pourtant annoncée, pour ne pas dire attendue.
Et ne parlons plus de la délocalisation en Asie de la productions de nos matériels, politique insensée qui montre nos dirigeants sortis des usines de façonnage idéologique (nous parlons de l’idéologie délivrée par les grandes écoles et autres institutions similaires HEC/U.Dauphine/ÉNA/SciencesPo), dont la quasi-totalité des enseignements est consacrée à vanter les vertus inouïes de l’ultra-libéralisme conçu par l’école judéo-protestante de Chicago (Milton Friedman - Nobel d’économie en 1976) qui se résume la financiarisation (tout, absolument tout se vend et tout s’achète), autrement dit le règne sans partage de Mammon, ce qui a pour corrélat la déconstruction de l’État national (à laquelle s’ajoute un vecteur passionnel : la haine), à une indifférenciation universaliste entre les sexes, les races, les religions, surtout orientales ou exotiques, etc. Un grand magma humanoïde au-dessus duquel plane une hyperclasse triomphante, gavée certes, mais toujours insatiable… La volonté de puissance étant une sorte de gaz éthérique destiné à remplir autant de volume et d’espace qu’il lui est loisible d’en occuper.
La grande misère du milieu hospitalier
À eux seuls, les établissements publics ont de cette façon vu disparaître en six ans à peine 13 631 lits soit 78 % de l’ensemble des suppressions, alors que le secteur public représente 61,5 % de la capacité totale. Mazette ! Sur les 3036 établissements de soins actifs en France, 17 500 lits d’hospitalisation non ambulatoire ont été fermés. Une tendance qui n’a pas fléchi entre 2017 et 2018, avec la disparition de 4172 lits supplémentaires. Les établissements privés à but non lucratifs (associations…) et lucratifs se partageant le reste. Après ces fermetures les capacités hospitalières ne représentent plus à ce jour que 395 693 lits. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Un rapport publié en mai 2017 par la Direction de la recherche du ministère de la Santé, considérant que, eu égard à l’allongement de la durée de vie (un raisonnement analogue a prévalu pour fixer l’âge de départ à la retraite et en justifier le recul), les besoins en lits d’hospitalisation complète de chirurgie-médecine, pourraient reculer de 6 % à 11 %, c’est-à-dire environ 20 500 lits de moins… On prend la mesure de la panique qui a (aurait pu ou dû) submergé fin janvier – malgré leur inoxydable arrogance – les décideurs qui ont mis en œuvre cette politique suicidaire. Pour mémoire, M. Macron fut ministre du président Hollande avec le portefeuille de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique d’août 2014 à août 2016, or en mars de cette année 2016 – Bercy était à la manœuvre – l’objectif avoué était de supprimer 16 000 places d’hôpital en trois ans avec pour effet subsidiaire d’importantes suppressions d’effectifs. Dans le cadre du plan de redressement des finances publiques, le gouvernement demandait aux hôpitaux de réaliser 3 milliards d’euros d’économies sur trois ans, entre 2015 et 2017, fixant péremptoirement à 10 % le quota des lits de chirurgie et de médecine à supprimer… en raccourci, une coupe de 16 000 lits à effectuer.
Déconfinement/Déconfiture
Que dire de plus ? Si l’on regarde la carte ci-dessous du déconfinement européen l’on voit qu’à partir de la mi-avril partout s’est amorcé un retour à la normale… sauf en France ! Gageons que ces Petits Messieurs du gouvernement ne se hâtent que lentement vers des retrouvailles avec la nation et le pays réel, rendez-vous qu’ils appréhendent à bon escient. Nombreux sont ceux qui demandent des têtes et M. Macron devrait en effet avoir la sagesse de se retirer pendant qu’il en est encore temps, sauf à prendre le risque d’achever sa carrière prématurément et peut-être, dans la cruelle posture de l’infortuné Benito Mussolini. Tout est possible. Nous ne lui souhaitons pas, parce qu’enfin dans cet homme, malgré son affreux nez à la Pinocchio, tout n’est pas nécessairement à jeter… En effet, et qu’il en soit remercié – car tout le monde demande sur les ondes radiophoniques « Mais, funérailles ! Pourquoi le 11 mai ? » et bien la réponse coule de source… Parce que le début de la levée du confinement va coïncider – quel miracle ! – non pas avec le début du ramadan, mais avec la fête juive de Lag Baomer célébrant la fin d’une sale épidémie ayant décimé l’entourage de Rabbi Akiva … « parce que, dans les semaines séparant Pessa’h de Chavouot, relate le Talmud, ses disciples ne se seraient pas comportés avec suffisamment de respect les uns envers les autres »… Le jour de Lag BaOmer, l’épidémie cessa [7] ! Ce qui nous permet, pour une fois, de terminer sur une note optimiste !
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