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Dans la série les vrais people : André Masson, la peinture et la Guerre

Il y a du Picasso, du Dali, du Chagall, du Ernst, du Delaunay, du Klee, du Grosz, du Gris, du Cocteau et même du Pollock (!) chez Masson, notre surréaliste du XXe siècle.

Les 91 travaux d’André Masson

Comme Kubrick qui s’est essayé à tous les genres, Masson a touché à tous les styles de la renaissance picturale post-impressionnistes. Ses toiles sont moins célèbres que celles de stars des années 20, mais cette petite rétrospective lui rendra sa place de GMI, grand maître international. Après, tout est une question de goût, et de couleurs.

 

 

Aujourd’hui, pour trouver de la figuration libre de haute qualité, il faut aller sur la Gazette de Nicole, qui est devenue le vrai centre de l’art moderne, le musée de la peinture sans aucune faute de goût. On y trouve des Français, mais aussi des Russes – pas d’exclusion ici –, des Japonais, des Américains et tout plein d’artistes dont les œuvres franchissent les frontières par leur grâce. Il y règne une anarchie joyeuse d’un niveau inégalé, surtout quand on considère l’art contemporain.

Réaliste et surréaliste

Quand la radio publique n’était pas encore sous influence, on pouvait y trouver des entretiens intéressants. Nous sommes en 1975, André parle de sa guerre. Comme Céline, il a fait la Première, et a été grièvement blessé par une balle de mitrailleuse. Cela se ressentira dans sa peinture, avec ses notes rouge sang, ses crânes ouverts, l’homme et la viande. Il évoque notamment le portrait du poète Heinrich von Kleist, dont il a tiré son fameux Suicide. Il n’était pas, au sens célinien, un puceau de l’horreur. Et cela le différencie de ses confrères.

« J’ai emmagasiné un tas d’images qui sont devenues des procédés de composition... J’ai toujours eu tout de même des manières différentes des autres surréalistes de m’engager dans l’imaginaire. »

 

Peut-être faudra-t-il encore une guerre mondiale pour que la culture renaisse de ses cendres et balaye celles de la culture oligarchique, cette misère intellectuelle et esthétique sans équivalent dans l’histoire de l’art et qui tyrannise aujourd’hui la beauté.

L’art contre la mort

 






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23 Commentaires

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  • #3407973

    Désolé mais j’ai gerbé .

    Ni plus ni moins que l’exuctoire d’un esprit perturbé . Là où des tas de bobos peuvent se retrouver dans un prétendu non conformisme qui leur font oublier leur manque de créativité issue de leur vie formatée .

    Dans l’art contenporain il ne reste plus que la sculture pour me faire encore un peu réver, à condition de bien choisir les expos, mais pour combien de temps .

    C’était mieux avant, monde de merde !

    La Vérité vaincra

     

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    • si tu as gerbé, c’est que c’est un grand peintre car il arrive à te montrer ce qui se cache derrière notre réalité quotidienne : un monde en totale dystopie : ça fout tellement le tournis qu’on on finit par dégueuler
      Et si tu veux du malsain génial, il y a ce peintre que je viens de découvrir grâce à un post de Szczebrzerzyszczykowski :
      Zdzisław Beksiński.
      lui c’est ce monde en putréfaction qu’il te montre.
      et ces deux peintres ont une sacrée belle technique picturale (ce n’est donc pas du n’importe quoi)

       
  • Si la France est bien à l’image de son "art" alors... vous connaissez la suite.

     

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  • le musée de la peinture sans aucune faute de goût



    Sérieux ? Ou c’est ironique ?

     

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  • L’art " moderne " , je le prend comme une super arnaque , mais c’est pas nouveau de faire du fric avec de la merde , mais bon voila il y a tellement de tordus que ça marche , ce n’est plus de l’art mais du business et il en est de même dans d’autres secteurs .
    Désolé il fallait que ça sorte ...

     

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  • L’art moderne étant avant-gardiste, il était dès le début du siècle dernier, les prémisses de l’entropie que nous vivons aujourd’hui.
    Les peintres qui avaient du talent et de la technique, se sont appliqués à ne plus en avoir, car ça ne servait "plus à rien" avec l’invention de la photographie. Aujourd’hui, il ne sert plus à rien d’avoir du talent, ni de s’appliquer à ne plus en avoir, puisqu’il y a l’AI

    Je garde Alma Tadema, je vous laisse les plug anaux verts et autres "ready-merde".

     

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  • #3408122
    Le 14 août à 00:45 par Szczebrzerzyszczykowski
    Dans la série les vrais people : André Masson, la peinture et la (...)

    Pour rester dans la climat "cérémonie JO", il y a là des choses qui me font penser à un peintre polonais dont j’ai brièvement connu le fils (avant son suicide il y a un quart de siècle, je lui apportais des cassettes audio et des disques de Paris et de Londres, c’était un type très doux, mais très torturé aussi, enfin bref…).

    Le peintre c’était son père, et il a été salement assassiné en 2005 par une petite frappe venue lui emprunter une somme ridicule qui, face à son refus, l’a lardé de 17 coups de surin. C’était un type qui, dans les années 60, avait même refusé une bourse Guggenheim, comme s’il présentait qu’il ne voulait pas faire partie de ce monde d’élite (il détestait voyager, quitter la Pologne pour lui était à la limite du supportable).

    Mes parents ont eu une lithographie de lui accrochée dans le couloir, mais ils l’ont vendue ou donnée depuis, ça mettait vraiment une ambiance pas super dans la maison.

    Il s’appelait Zdzisław Beksiński, si d’aventure quelqu’un voudrait voir ses tableaux sur ne net.

     

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  • Ce genre d’ articles font du bien mais apparement les commentateurs crachent dans la soupe et compare andré Masson à Thomas Jolly, c’est dire le niveau d’analyse... à l’époque d’André Masson c’était le surréalisme, les peinture académique, réalistes et classiques avaient déjà pas mal d’année derrière elles, il ne faut pas s’étonner si avec l’arrivée de l’appareil photo, les artistes avaient besoin d’expérimenter en figuration et en peinture, Je trouve que l’époque moderne de 1850 à 1950 est super interessante en lien avec l’évolution de la société. Des années de progrès technique on été fait jusqu’à Ingres, et comme on ne peut pas faire plus vrai que vrai, les artistes se sont permis l’expérimentation et de l’évasion sans sponsor, sans spéculation, sans com ( voir la video d’Alain Soral sur l’art contemporain ) , mais il est vrai que se pose la question du progrès, l’art moderne à été une marche de plus vers la décadence actuel mais il est possible aujourd’hui ou récemment de trouver du bon, tellement de monde d’ailleurs qu’il me parait inutile de chercher à les nommer il y a des génies en peintures encore aujourd’hui et en musique aussi, aujourd’hui j’écoutais pharoah sanders, qui à dans sa musique un côté très mélodique et ça part souvent en free jazz à la fin ( c’est là que je zappe ), et bien André Masson c’est pareil, du sérieux et de la folie, du chaos et de l’harmonie, Il y a des pièces à l’huile faites en plusieurs semaine, et des dessins de 10 minutes dans le diaporama, à t’on personellement le droit de s’évader en tant qu’artiste peintre sans se faire juger de fou par des ésprits figés, et je ne parle pas de miriam cahn... Bref assez déçu du niveau des commentaires sur un article qui est censé nous mettre un coup de frais.

     

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  • #3408130

    A quelques exceptions près, l’art moderne, et ça commence avec le cubisme, c’est largement de la frime, de la provocation (voir les gesticulations des Dadaïstes, des Actionnistes viennois, des Fluxus et de bien d’autres), de l’imposture, de la grandiloquence, etc.

    Duchamp sort du cubisme, plus particulièrement des papiers collés et des collages inventés par Picasso et Braque. A ses débuts, le collage consiste à importer dans l’oeuvre peinte ou dessinée des fragments de journaux, de tapisserie, de partitions de musique, ou d’autres matériaux bidimensionnels (des titres de transport ou des étiquettes, comme l’on verra dans les travaux de Kurt Schwitters), et même des images trouvées (voir Pablo Picasso, "Nature morte avec fruits et violon" de 1913 ou "Nature morte à la chaise cannée" de 1912, qui non seulement inclut un morceau de toile cirée au motif de cannage, mais aussi une corde encadrant la composition).

    Le premier ready-made de Duchampp, la Roue de bicyclette de 1913, est une généralisation (tridimensionnelle) du collage (un ready-made assisté, comme on dira), ce qu’un peu plus tard on appellera aussi un assemblage. Par la suite, il ne se fatiguera même plus à assembler, il présentera simplement un truc tout fait, prêt à l’usage (ce que veut dire ’ready-made, un raccourci pour ’made ready for use, c’est-à-dire ‘rendu prêt à l’usage’ ou ‘déjà apprêté pour l’emploi’), tel le sèche-bouteille qu’il acheta au Bazar de l’Hotel de Ville en 1914.

     

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  • #3408162
    Le 14 août à 06:29 par Le radeau de la Méduse
    Dans la série les vrais people : André Masson, la peinture et la (...)

    Il me rappelle Otto Dix (1891-1969), un autre peintre ayant vécu jeune l’ expérience traumatisante des tranchées de 14-18, mais du camp opposé puisqu’il était allemand. Expérience qui les aura hantés toute leur vie. Si André Masson est qualifié de surréaliste, Otto Dix était catalogué expressionniste. En tout cas il est plus figuratif.
    Autre différence, il était resté sur le sol allemand toute sa vie, malgré que son art soit qualifié de "dégénéré" durant le IIIème Reich, il a même vécu une 2ème incorporation forcée dans la "Volkssturm" en 1944-1945.
    Là aussi, c’est du "brutal".

     

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  • #3408209

    « Chacun ses goûts » : typiquement une formule à la con de ce relativisme ambiant, facile et qui ne veut rien dire à part son contraire : il n’y a précisément plus aucun goût - de rien. Alors on se fout en l’air - pas tout de suite.

    Le goût c’est comme tout ça s’apprend, ça devrait s’apprendre. À l’école. Mais l’école est républicaine alors il ne se passera plus rien - juste des ateliers. À la con.
    Former son palais aussi ça s’apprend, en goûtant les plats. Pareil pour le vin. Comparer pour discerner le meilleur et faire encore mieux si c’est notre came.

    Seulement y’a plus rien, alors faut faire le boulot soi-même comme un grand, en autodidacte, et quand on a discerné le meilleur on voit qu’on en est encore loin, ça prend du temps, et le temps ça passe, et même si on y arrivait, les bonnes structures ne sont plus là.

    Donc il faut se tourner vers le moche, le morbide et le satanisme. Là ça cash.
    Je plaisante hein.
    Bon, esthétiquement, picturalement vôtre, il reste le décoratif, le décorum, le bouquet de fleurs quoi, ce qui correspond bien à toutes ces nouvelles femelles artistes amateurs...

    On a le droit d’être amateur, c’est permis. Et tous les sans-goûts viendront vous dire que c’est formidable, c’est gai, c’est coloré ! "La couleur, mon cul !" comme le pensait très fort Ingres... alors maintenant à cette époque arc-en-ciel...

     

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