Le pouvoir algérien nous attaque actuellement parce que Macron est faible : il s’est plié à la décision américaine de privilégier le Maroc dans le contentieux saharien. De manière plus générale, le président français affaiblit notre pays en le mettant à la traîne de l’UE, de l’OTAN, de l’Allemagne et des USA. Macron a tué la diplomatie française, et c’est peut-être volontaire.

Alors qu’on est un des pays les plus vivables et les moins racistes du monde, tout le monde nous déteste : voir la perte d’influence en Afrique depuis l’élection de 2017. Une perte calculée puisque Macron a là encore obéi aux Américains qui veulent depuis toujours nous chasser d’Afrique.

Il va falloir rapidement à la tête de l’État quelqu’un que les Français et les étrangers admirent et respectent, donc pas Macron ni Attal, que la presse voit comme le dauphin, et même un « Kennedy français » (Europe 1). La conduite du pays a été confiée à un enfant aussi perturbé qu’immature. Attal ce n’est pas vraiment mieux. On rappelle cet adage : malheur au pays dont le roi est un enfant.

Mais le pouvoir algérien nous attaque-t-il, ou est-ce la France qui attaque le pouvoir algérien ? Qui à Paris aurait intérêt à attaquer Alger ? Le jeune Attal a la réponse : « Face aux provocations incessantes, il faut dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 ».

Attal parle-t-il en tant qu’ancien Premier ministre, en tant qu’homosexuel ou en tant que Français de confession juive ? C’est toute la question, et il ne s’agit pas d’essentialisme.

Dans une tribune publiée par Le Figaro, libéré de ses obligations de réserve ministérielles, le jeune homme envoie un missile diplomatique sur Alger. Il réplique aux influenceurs algériens qui déboitent la France sur les réseaux sociaux.

« Nous allons tous vous violer. » « Ceux qui savent manier les armes vont vous achever. » Appel au meurtre. Ode au terrorisme. Propos antisémites : voilà la manière dont des influenceurs algériens parlent de la France. Ces dérives sont graves. Elles choquent. Et surtout, elles appellent une réponse ferme. Car depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années, le régime algérien balaie toutes nos mains tendues et ne cesse de tester notre pays.
Cette bravade doit être la dernière. Face au régime d’Alger, la France doit poser des limites et assumer le rapport de force. Car la France n’est pas n’importe quel pays : la France est une grande puissance et doit, comme toutes les grandes puissances, se faire respecter. La France, on ne l’intimide pas. On la respecte et on ne la provoque pas sans conséquence.

Gaby joue au dur. La suite est claire, et semble dictée par l’extrême droite israéliste :

« Alors, il est temps. Temps de se débarrasser des procès en culpabilisation et de la rente mémorielle. Temps que les stratégies de déstabilisation cessent. […]
La première urgence, c’est d’avoir le courage de dénoncer l’accord franco-algérien de 1968. Cet accord avait un sens dans le contexte de la décolonisation et a bénéficié à nos deux pays. Mais il est aujourd’hui devenu une filière d’immigration à part entière, permettant le regroupement familial et l’installation de personnes, sans même qu’elles aient à connaître notre langue ou montrer leur intégration. De plus, il rend pratiquement impossible de retirer des titres de séjour aux ressortissants algériens, même pour des motifs d’ordre public. C’est injuste vis-à-vis des autres pays et injustifiable auprès des Français.
Ensuite, la fermeté, c’est de réduire le nombre de visas accordés. »

Au moment où Israël s’agrandit dans tous les sens, en violant toutes les lois internationales, la sortie de Gabriel Attal sonne comme une menace pour Alger. On le sait aujourd’hui : la déstabilisation islamiste de l’Algérie en 1989 et la guerre civile atroce qui s’en est suivie a précédé la déstabilisation de la Libye en 2011 et celle de la Syrie. Les deux pays sont aujourd’hui détruits par des islamistes télécommandés par l’Empire, soit les forces anglo-américaines, avec malheureusement la France en soutien.

Alger reste un soutien fort de l’axe du mal selon la définition américaine. Il y a un tropisme pro-russe du pouvoir militaire : les armes achetées par l’armée algérienne, la première en Afrique, sont essentiellement russes. Pour info, le système de défense anti-aérien dernier cri, le S-500, a été livré en exclusivité à Alger. Savoir que la Syrie n’avait pas de système au-delà du S-300, alors que les Turcs ont bénéficié du S-400, au grand dam des Américains...

L’Algérie, qui a suivi les événements de Libye, fait bien de se couvrir. Et la nouvelle politique maghrébine française, qui penche désormais plus vers Rabat que vers Alger, est peut-être un signe de déstabilisation prochaine, même si les dirigeants algériens aiment crier au loup antifrançais ou anti-israélien.

L’affaire des influenceurs algériens en France