Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Bureaucratie : la discrète évasion intérieure des Français

L’État français est obèse, et sa bureaucratie est, lentement mais sûrement, en train d’étouffer le pays. Cependant, certains Français résistent et s’adaptent.

 

On l’a vu : le pays s’appauvrit visiblement et si l’on peut débattre sur les explications profondes de ce constat – les politiciens sont incompétents ou des traîtres à leur propre peuple, à vous de choisir – il n’est plus guère de doute que la raison essentielle de ce qu’on observe provient d’une bureaucratie omniprésente qui englue toutes les démarches, d’une avalanche continue de normes, de contraintes et d’interdictions qui complexifie très inutilement toutes les activités entreprises en France, et bien sûr d’une ponction fiscale, taxatoire voire vexatoire, permanente et tous azimuts.

Deux articles économiques récents permettent d’illustrer clairement l’ampleur du problème.

Le premier montre comment les entreprises se passent progressivement de la publication de leurs offres d’emploi : entre 2020 et 2024, la proportion d’embauches ne résultant pas d’une publication d’offre est ainsi passée de 40% à 57%. Eh oui : à présent, il est plus fréquent de se faire embaucher au travers du bouche-à-oreille ou d’une cooptation plutôt qu’au travers d’une offre traditionnellement publiée par voie de presse ou en ligne.

Si le phénomène existe depuis un moment, le décollage en tendance s’explique d’autant mieux que le contexte français lui est très favorable.

Ainsi, se passer d’une embauche publiée, c’est s’éviter ou au moins réduire le contact avec les administrations de l’État (et toutes les pénibleries approximatives de France Travail) qui sont toujours une source de stress pour les dirigeants d’une entreprise.

En outre, cela permet d’éviter toute une panoplie d’embrouilles juridiques sur des annonces qui seraient potentiellement attaquées pour le moindre soupçon de discrimination, depuis le patronyme en passant par l’adresse, les diplômes, le sexe ou l’âge, chaque renseignement un peu personnel devenant une mine de plus à éviter pour le patron qui embauche. Ce ne sont pas les exemples qui manquent de campagnes de tests visant à prouver le racisme, le sexisme ou les préjugés sur les kartchiers émotifs que développent les méchantes entreprises lorsqu’elles font paraître des offres d’emploi.

De plus, la cooptation ou l’usage des réseaux de connaissance permet d’éviter les guignols qui ne viennent aux entretiens de pré-embauche exclusivement que pour le tampon « j’ai fait une recherche d’emploi donc je peux continuer à toucher les aides », malheureusement très fréquents surtout chez les artisans.

Plus pragmatiquement, ne pas publier une annonce permet de s’éviter l’inévitable trouzaine de CV et de réponses farfelues ou d’appels de postulants même pas qualifiés de loin ou dont l’expérience est sans rapport avec le poste demandé et qui vont à la pêche, sans rime ni raison et qui rendent tout le processus d’embauche d’autant plus long, coûteux et complexe.

Mais surtout, en France, passé la période d’essai, le salarié devient particulièrement compliqué à licencier. La cooptation ou l’offre d’emploi par réseau relationnel permet sinon d’éviter au moins de mitiger le risque d’embaucher une personne finalement inadaptée à l’emploi et dont le prix de licenciement pourrait fort bien être inabordable pour l’entreprise (surtout lorsqu’elle est petite). Comme le mentionne l’article, « le recrutement d’une personne est un investissement très significatif » et « les entreprises ne peuvent pas se permettre de se tromper ».

Dans une société multiculturelle où la confiance inter-invididuelle s’étiole, la confiance doit être recréée et la cooptation est un moyen de limiter les coûts d’une erreur d’embauche. Au passage, c’est un phénomène qu’on retrouve exactement dans les locations immobilières, pour des raisons exactement transposables.

Et qu’est-ce qui fait que cet investissement est si significatif, qui rend l’erreur si coûteuse, si ce ne sont les myriades de règles, de contraintes et de charges qui pèsent actuellement sur l’emploi en France ?

Le constat de ces freins sur l’emploi est d’ailleurs corroboré par le second article qui montre l’augmentation drastique du travail au noir.

Il apparaît en substance que l’URSSAF constate un doublement en deux ans des redressements pour travail dissimulé sur les contrôles que l’organisme a opérés notamment dans le BTP :

Bien évidemment, on peut et on doit prendre avec de larges pincettes la notion même de « travail dissimulé » tant ces organismes ont amplement prouvé, à de maintes reprises par le passé, qu’ils ont une définition particulièrement extensive et gloutonne de cette notion, d’autant que leur propre application de la loi est particulièrement sujette à caution, les administrations étant régulièrement épinglées pour leur traitement fort leste de ces questions…

Néanmoins, le fait que l’URSSAF note une recrudescence du travail au noir peut aussi être analysé au regard de la situation économique et bureaucratique globale du pays : la paperasserie, les tracasseries administratives et, tout simplement, les coûts à l’embauche sont maintenant devenus si volumineux en France que la fraude devient progressivement plus rentable.

On assiste ici à une sorte « d’effet Laffer » appliqué à l’embauche salariée, comme « l’effet Laffer » fiscal selon lequel au-delà d’un certain montant, les impôts sur le travail, jugés confiscatoires, finissent par désinciter à travailler et rapportent alors de moins en moins.

Dans le cas qui nous occupe, il ne fait guère de doute que les entreprises concernées font un calcul de risque entre la probabilité de se faire prendre, le coût d’un redressement, et les gains engendrés par l’embauche au noir supplémentaire. Or, à mesure qu’augmentent les coûts d’une embauche régulière et qu’augmente en parallèle le nombre d’entreprises qui fraudent, le risque de se faire prendre diminue et ce d’autant plus vite que l’administration qui contrôle est de plus en plus empotée dans sa propre paperasse ou que les procédures juridiques sont complexes.

Tout comme les embauches sans publication, par cooptation et réseautage, cette augmentation du travail au noir démontre s’il était besoin que l’État français est en train de s’effondrer sous son propre poids et qu’en parallèle, les Français s’organisent pour échapper aux tortures administratives incessantes.

Après la fuite intérieure, après le repli d’activité pour n’offrir qu’une surface minimale d’attaque aux stupidités bureaucratiques et fiscales des systèmes administrés de façon catastrophique par l’État, petit-à-petit les Français s’adaptent. Confrontés à un Léviathan de plus en plus obèse et de plus en plus aveugle, ils organisent ainsi leur propre évasion d’un État devenu fou.

***

Les heureux bénéficiaires de l’État

Avant d’évoquer les émoluments de l’immense François Hollande, découvrez la retraite de nos parasites d’en haut.

 

 

Et maintenant les nuits d’hôtel de nos amis les migrants, mais soyons honnêtes, ce chiffre inclut aussi des Français à la rue.

Une boulangère a trouvé une astuce, mais notre petit doigt nous dit que ça ne durera pas : ça nous rappelle la coiffeuse française enregistrée en Irlande...

 

 

Le pillage programmé des forces vives de la nation

 






Alerter

19 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #3508836

    Le marrane Hollande non seulement touche, en bon socialiste partageux 35K€ par mois de retraite mais il touche aussi en tant que député presque 20K€ de plus tous frais inclus. Elle n’est pas belle la république ?

    De l’autre côté nous avons Trump qui renonce à percevoir de salaire en tant que président. À méditer.

     

    Répondre à ce message

    • #3508862

      Oui mais Trump est déjà milliardaire !!!

       
    • #3508878

      Certes mais le "baiseur casqué" bossait tellement qu’au bout d’une année de mandat comme président normal 1er, tout le monde se demandait où il était ?
      Puis, on l’a retrouvé entre midi et deux, toute gaiette, sur son scooter, après une partie fine de wheeling sur Julie.
      D’ailleurs, on a appris qu’il avait besoin de passer 75% de son temps de travail présidentiel pour lever de la Pompadour élevée aux grains chez les merdias.
      Dès lors, les 25% restants lui permettaient de se sustenter parce que plus son quinquennat progressait vers rien et plus il grossissait à vue d’œil.
      Après le congrès juif mondial lui a remis le prix d’Homme d’Etat du Monde, ah mais c’est un boulot !
      De cascadeur, de faiseur de phrases ("Un président ne devrait pas dire ça."), de jolie cœur, de monte-en-l’air... alors forcément il a faim ! Il dévore !
      Il y a quelques mois, en tant que député de Thule, il s’est fait choper absent à toutes les séances de l’AN.
      Immédiatement après, l’imMonde publiait une photo de lui, seul, placé au milieu des bans vides, genre, je finis tard parce que je bosse de ouf !
      D’ailleurs, dans une vidéo sur YouTube, il expliquait, comment, tout flan démolu de l’ENA comme Inspecteur des finances publiques, ce Mozart flasque n’allait pas en foutre une jusqu’au restant de ses jours.
      Le "zigoto" selon Macron sous perlimpinpin.

       
    • #3508893
      Le 19 mars à 16:51 par ProtégeonslaPalestine
      Bureaucratie : la discrète évasion intérieure des Français

      Essayez de traverser l’écran de fumée et de voir que cette retraite est l’arbre qui cache la forêt :

      - Fonds secrets répartis entre l’Elysée et Matignon : en l’absence de tout cadre juridique, l’argent mis à disposition des présidents ne fait l’objet d’aucun compte rendu officiel, d’aucune publication, donc d’aucun contrôle.

      - Chaque président peut pomper impunément dans cette caisse grise de plusieurs centaines de millions d’€.

      - Jean-Jacques Augier, trésorier de François Hollande, spécialisé dans les placements de fonds non traçables aux îles Caïmans...

      - Seule la lecture des testaments depuis Sarkozy à nos jours, vous permettra de comprendre que leurs ayant-droit hériteront chacun de 80 millions d’€, au bas mots.

      Conclusion : Susciter l’indignation générale sur une retraite exorbitante permet de dissimuler le problème de fond, à savoir la privatisation de l’argent public : la concussion au sommet est un pilier de l’architecture ploutocratique.

      Détrumpez-vous : Le renoncement vertueux de Donald à son salaire s’explique par le fait que les géants de la tech se sont cotisés pour lui offrir personnellement une enveloppe de 250 millions de dollars, qui font instantanément passer le salaire présidentiel pour un gamelle de pâtée pour chiens. Trump ne veut pas de ces cacahouètes car :
      1- Il a reçu 2 pré-paiements substantiels de 250 millions (1 en 2020, l’aitre en 2024).
      2- Il fait partie de l’aristocratie financière américaine, dite « old money ».

       
  • #3508849
    Le 19 mars à 14:29 par Aymard de Chartres
    Bureaucratie : la discrète évasion intérieure des Français

    Et vous êtes encore bien loin d’avoir tout vu et entendu : ce qui n’est pas dit dans ce récit témoignant de l’ignominie de la loi et du traitement bénéficiant aux hiérarques de la tradition républicaine et qui est souvent à l’abri des oreilles et dissimulé par la chape de plomb du silence gardé est que ces mêmes hiérarques peuvent cumuler les droits à la retraite et une ou plusieurs activités rémunérée(s) sans que cela ne heurte la bonne morale bourgeoise et élitiste.

    Le gâchis français frappe distinctement les masses populaires de plein fouet tandis que les authentiques parasites occupant les places de choix bien garnies se repaissent sans mérite du sang et des larmes des travailleurs exposés aux souffrances et à la dureté de la vie réelle qui leur est faite par l’état et les nobles et vénérables institutions.

    La prédation par la rente de situation et des privilèges que s’accordent les faquins de la républiques des cuistres et des jean-foutre se réalise sur le produit en valeur créé par le labeur du travailleur émérite qui ne reçoit en contrepartie que des ordres de paiements de toutes natures, grevant lourdement et sûrement le coût de revient du travail méticuleux, des menaces de saisies des rémunérations, des comptes bancaires et des biens du patrimoine par les institutions mise au service du système de prédation de plus en plus ambitieux, arrogant, déterminé et intraitable.

    J’ai longtemps eu affaire à toutes ces institutions spécialisées dans le recouvrement forcé via l’émission de titres exécutoires qu’elles se délivrent à elles-mêmes et qui leur permet d’agir légalement en se servant directement dans le patrimoine des travailleurs en bute aux excès des administrations et des organismes para-sociaux se comportement tels des vampires assoiffés de sang, et je dois dire en dépit des succès obtenus devant le TASS et autres juridictions spécialisées que les combats menés contre l’état prédateur finit par vous épuiser mentalement car l’homme a ses limites alors que les prédateurs de profession n’encourent aucun risque personnel et que la pression exercée n’attaque que le travailleur des classes laborieuses et les patrons de sociétés à dimension humaine.

    Saviez-vous que les nombreux et divers titres honorifiques décernés avec largesse par la présidence de la république octroient à leur titulaire des exonérations fiscales annuelle via une demie-part, voire une part fiscale et un accès direct aux chefs des administrations et des cours de justice ?

     

    Répondre à ce message

  • #3508851

    L’appareil d’état sous Louis-Philippe c’est 200000 personnes pour 40 millions de Français. Il a grossi 14 fois pour seulement 1.5 fois plus de ’’citoyens’’ (ne pas confondre citoyenneté qui n’est qu’une mesure administrative ponctuelle et Nationalité ; qui regarde l’ethnologie, une donnée originelle incontournable dans la notion de Peuple et de Nation authentiques...)

     

    Répondre à ce message

  • #3508871

    Est-ce que l’URSSAF est légal ?
    Bien la boulangère.

     

    Répondre à ce message

  • #3508892

    C’est Nimal ni bien ma petite dame !
    L’éditeur de facture auprès duquel cette boulangère à contracté pour sa fourniture d’électricité achète des parts de marché à EdF qui est, en fait, le véritable fournisseur de l’énergie...
    EdF est contraint par la législation européenne à vendre son électricité à un prix défiant toute concurrence (en dessous de son seuil de rentabilité ?) afin que ces maquereaux de l’énergie puisse se faire un billet.
    Donc, en réalité, les gens qui utilisent ces organismes mafieux comme fournisseur d’énergie le font au détriment de la société de production (EdF), des autres consommateurs, de la rentabilité de l’entreprise fournisseuse et donc de ses futurs impossibles investissements... et donc favorisent l’écroulement économique à venir !
    Enfin, toujours l’histoire de la scie et de la branche mais sauf que dans ce cas tout le monde se cassera la gueule !

     

    Répondre à ce message

  • #3508896
    Le 19 mars à 17:00 par Daron Carré
    Bureaucratie : la discrète évasion intérieure des Français

    Si je voulais finir de détruire un service public j’enverrai une femme type "du quotidien" qui explique que si tu veux te montrer intelligent il faut prendre un contrat à l’étranger et ainsi donner de la force aux mesures européennes destructrices.
    Si les tarifs prohibitifs portent bien leur nom il faut encore plus se méfier des tarifs économiques, Leclerc a détruit le commerce de proximité avec cette ruse. Voir aussi l’uberisation.
    Quand tu achètes moins cher c’est tes enfants qui devront se vendre moins cher.
    La solution de cette femme est un problème.

     

    Répondre à ce message

  • #3508898

    Les couillons veulent rester en France, que pouvons-nous y faire ?

     

    Répondre à ce message

  • Ca fait longtemps que je dis qu’il faut majorer les retraires à trois mille euros par mois.

     

    Répondre à ce message

  • #3508913

    La meilleure évasion est celle qui consiste à changer de monnaie.

    Et la meilleure monnaie qui existe est la monnaie libre

     

    Répondre à ce message

  • #3508914

    C’est pas que les employeurs n’arrivent pas à recruter des personnes compétentes, c’est qu’ils engagent les fils et filles des copains !
    D’où un grand nombre d’incompétence dans lés entreprises !
    La France est sûrement le pays où le népotisme est la règle et non l’exception !

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents