Trois mosquées ont été visées dans la capitale yéménite, déjà touchée en janvier par de sanglants attentats. D’après les secours, au moins 77 victimes sont à déplorer.
Le Yémen est touché en plein cœur. Au moins 77 personnes ont été tuées vendredi à Sanaa dans un triple attentat suicide contre deux mosquées fréquentées par des Houthis, la milice chiite qui s’est emparée du pouvoir dans la capitale yéménite. Il s’agit de l’un des attentats les plus sanglants à frapper la capitale du Yémen, pays déstabilisé par une grave crise interminable attisée par les Houthis et les jihadistes sunnites d’Al-Qaïda, deux groupes hostiles au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Si ces nouveaux attentats à Sanaa n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat, la technique de l’attaque suicide rappelle le mode opératoire du réseau Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), ennemi juré des Houthis et implanté dans le sud et le sud-est du pays.
En fin de matinée, une première bombe a explosé à la mosquée Badr, dans le sud de Sanaa, suivie d’une autre à l’entrée de ce même lieu de culte au moment où les fidèles prenaient la fuite, selon des témoins. Le troisième attentat a visé une mosquée du nord de la capitale. Les Houthis prient dans ces mosquées.