Le climat se dégrade à nouveau au Yémen où le sud du pays est désormais la proie d’affrontements entre forces rivales.
Après avoir fuit le 21 février, la capitale Sanaa, occupée par les rebelles chiites houthis venus du nord, et s’être réfugié à Aden, deuxième ville du pays, le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi a été évacué en lieu sûr : ses proches craignant pour sa vie après l survol du palais où il siège par un avion de combat qui a ouvert le feu à proximité.
Désormais les combats opposent un officier rebelle, limogé par la présidence, le général Abdel Hafedh Al-Sakkaf, qui a pris la tête des unités des forces spéciales, aux miliciens des comités de résistance populaire, soutenant le président déchu. Les affrontements ont débuté cette nuit pour la prise de l’aéroport international d’Aden, où le trafic aérien a été fermé, mais également autour de la Banque centrale du Yémen.
Enfin, le Pentagone a avoué avoir « perdu » pour 472 millions d’euros d’armes, munitions, véhicules et de nombreux équipements mis à disposition du Yémen dans le cadre du programme de « lutte contre le terrorisme ».
Un arsenal qui tombe à point nommé pour un pays déchiré dans une lutte politico-confessionnelle entre combattants chiites houthistes, partisans du président Hadi, rebelles des forces spéciales, cellules d’Al-Qaïda et jihadistes se revendiquant de l’État islamique...