Depuis l’offensive des combattants houthistes, qui ont quitté leur province pour occuper la capitale, Sanaa, la situation est devenue chaotique au Yémen.
Un temps démissionnaire et en résidence surveillée, le président du pays, Abd Rabbo Mansour Hadi, a fui vers le sud et repris ses fonctions dans la ville portuaire d’Aden. Une initiative vivement critiquée par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian :
« Sanaa est la capitale officielle et historique du Yémen et ceux qui à Aden soutiennent la désintégration ou la guerre civile seront responsables des conséquences. Le président démissionnaire du Yémen aurait mieux fait de rester à Sanaa et de conserver sa lettre de démission pour ne pas entraîner ce pays dans la crise. »
Le président Hadi a proclamé Aden nouvelle capitale du pays et les monarchies du Golfe y ont transféré leurs chancelleries. Les Occidentaux, qui à l’image des États-Unis ont évacué leurs représentations diplomatiques et fermé leurs ambassades, n’ont pour l’instant pas pris la même décision.
À la demande du président yéménite, une conférence de sortie de crise va se dérouler à Riyad, une initiative appuyée par le Conseil de coopération du Golfe et qui devrait exiger des Houthis la restitution des armes et les équipements militaires. Une demande qui aura du mal à être accepté par les insurgés chiites, qui se heurtent aux milices sunnites, aux cellules d’Al-Qaïda et aux groupes qui se revendiquent, depuis peu, de l’État islamique.