« En revanche, le groupe Les Nationalistes de Yvan Benedetti, groupe ouvertement antisémite, ce risque était bien réel, et l’interdiction a été confirmée. »
Les libertés publiques sont-elles menacées en France ?
@ELevyCauseur : "En général, les menaces viennent de la société : des minorités actives, des féministes, des trans, des journalistes...Là, le danger vient aussi de l'État !" @actionfrancaise
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— Sud Radio (@SudRadio) May 15, 2023
Le tribunal administratif a désavoué en partie le ministre de l’Intérieur qui voulait interdire toutes les manifs d’extrême droite (ou de droite nationaliste) qui devaient avoir lieu à Paris le dimanche 14 mai 2023.
« DARMANIN, REVIENS. L'AF EN A BESOIN ! »
Belle popularité de l'actuel ministre de l'intérieur chez ses amis de l'Action française, mouvement royaliste et antisémite. Pour rappel, Darmanin a été membre de l'Action Française !
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— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) May 14, 2023
La manif qui a rassemblé 500 militants en hommage à Sébastien Deyzieu a donc eu lieu, mais personne n’a été blessé. Cela a donné l’occasion au sarko-macroniste qui montre ses petits muscles d’évoquer le « visage nauséabond » de l’ED, qui serait le grand danger pour la République et la nation. Mais pas la puissante Banque, reine de la dette et de l’usure, avec son cortège de nouveaux pauvres. Eh oui, quand on produit du profit ici, on produit de la pauvreté là.
Les attaques contre la République sont inacceptables : l’extrême droite a encore montré son visage nauséabond. Voilà pourquoi nous avions demandé l’interdiction de cette manifestation, avant la décision du tribunal administratif de Paris qui nous a enjoint de l’autoriser. https://t.co/3FrUHNjtTe
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 14, 2023
Macron a même déclaré, devant la contestation sociale provoquée par la réforme des « 64 ans », que « tous ceux qui contribuent au déni de réalité préparent l’arrivée des extrêmes, parce que le déni de réalité, c’est le carburant des extrêmes ». En gros, si on veut pas bosser 2 ans de plus gratuitement pour la Banque (c’est exactement ça, le deal), eh ben on met le pays en danger.
« Jeanne d’Arc à Paris, à bas la République ! Action ? Française ! Vive le roi ! » »
C’est l’Action française qui manifestait donc en ce 14 mai, et qui s’est frottée un peu aux FDO. Le cortège est parti de l’Opéra pour arriver à la place des Pyramides, où trône encore (pour combien de temps ?) la statue de la Pucelle d’Orléans, soit un parcours de 10 minutes à pince pour les militants sportifs. La presse gauchiste spécialisée dans la délation au bénéfice du pouvoir profond s’est aussitôt étranglée devant l’exhibition de « drapeaux noirs » à la « croix celtique ».
Curieusement, même à gauche, on n’a pas eu peur pour la République. Thomas Legrand, qui est un peu la boussole de l’andouillerie gauchiste, nous explique dans Libé que même les fachos ont le droit de manifester.
Le tribunal administratif a suspendu les arrêtés de la préfecture de police de Paris (donc du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin) qui visaient à interdire un colloque et une manifestation d’extrême droite (royaliste cette fois). Et c’est tant mieux pour les libertés publiques. La République française et sa démocratie sont bien assez solides pour supporter qu’une poignée de nostalgiques de l’ancien régime colloquent et paradent à Paris. Deux manifestations royalistes ont donc été rétablies dans leur droit par le juge. En revanche une manifestation de nostalgiques de Pétain, organisée par l’activiste Yvan Benedetti, multicondamné notamment pour reconstitution de ligues dissoutes, reste interdite.
Toto, qui ne voit pas qu’il ne reste plus rien de la République et de l’État de droit depuis l’état d’urgence quasi-militaire imposé en 2020, finit sur une note presque pro-fasciste :
Ce que nous avons de plus précieux, c’est l’État de droit. Il conviendrait que la gauche ne participe pas à l’offensive qui est en ce moment menée de toutes parts en Europe contre les libertés fondamentales. La liberté d’expression – la liberté tout court – vaut bien qu’on supporte que quelques poignées d’ultra-réacs, néofascistes ou royalistes s’égosillent dans le Quartier latin.