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Ce sénateur LR sait-il ce que signifie la guerre pour des millions de Français ?

Invité sur la chaîne Public Sénat pour commenter la rencontre du dimanche 14 mai 2023 entre Zelensky et Macron à Paris, ce sénateur – Christian Cambon [1] – donne libre cours à sa bêtise foncière : il n’imagine pas une seconde, en entrant en guerre contre la Russie, que ce grand pays peut répliquer. Car le principe de la guerre, c’est donner des coups, mais aussi en prendre.

« Ce que l’on voit, c’est que la Russie souffre énormément, a perdu énormément, notamment au niveau des blindés. Vous avez vu que le défilé du 9 Mai n’a fait apparaître qu’un char historique, on se demandait où étaient les autres... »

 

On remarque en passant l’impertinence de la journaliste en plateau. Elle reprend mollement le sénateur qui divague sur notre entrée effective en guerre. Certes, Macron et ses maîtres nous enfoncent chaque jour un peu plus, homéopathiquement, dans un conflit ouvert avec la Russie. Un journaliste normal devrait demander à ce genre d’invité de bien mesurer les conséquences de sa prise de position, conséquences sur le peuple français tout entier, qui n’a pas demandé à faire du Russe son ennemi, surtout quand on connaît l’amitié forte qui lie les deux pays.

 

 

Sautant par-dessus l’Histoire, Macron promet donc des chars légers à Zelensky, le larbin de l’OTAN, accueilli par la Borne – honnie par une majorité de Français – à Villacoublay. Mais le président (ukrainien) corrompu veut des avions de chasse, et ni l’Allemagne ni la France n’osent encore franchir cette ligne rouge, car il s’agirait pour les Kiéviens d’aller bombarder la Russie, ce qui déclencherait des représailles russes immédiates sur les troupes de l’OTAN stationnées derrière le nouveau rideau de fer : pays baltes, Pologne, Roumanie. Et des troupes françaises y figurent, dans le cadre de l’OTAN.

Notre sénateur n’en a cure. Pour lui, envoyer des avions aux Ukrainiens n’est pas un problème d’ordre moral – celui de faire bombarder des Français par l’aviation ou les missiles russes –, mais d’ordre technique : cela demande de la maintenance.

 

 

Si la France hésite encore, les Anglais, eux, envoient la sauce : des centaines de missiles antiaériens et des drones seront livrés à Kiev. Car l’amitié anglo-américaine antirusse ne se dément pas. Les Anglais, comme toujours dans l’histoire, jouent l’Amérique contre l’Europe, et surtout la division de l’Europe. C’est dans l’ADN de Londres.

Si toute nouvelle livraison d’armes est importante pour l’Ukraine, ces annonces ne marquent pas un changement d’échelle en matière de soutien de la France. Ces derniers mois, Paris a déjà livré des chars légers AMX-10 RC et des véhicules de l’avant blindé (VAB) à Kiev, deux véhicules progressivement retirés des arsenaux français, où ils sont remplacés par des Jaguar et des Griffon. En matière de défense antiaérienne, si deux batteries de missiles Crotale ont déjà été livrées à l’Ukraine, le système SAMP/T Mamba, équivalent aux IRIS-T allemands et promis en début d’année par la France et l’Italie, n’est toujours pas arrivé en Ukraine. (Le Monde)

Cependant, le Macron qui promet monts et merveilles technologiques à Zelensky est aussi le Macron qui ment aux Français du matin au soir depuis 2017. Pour lui, par exemple, les Français qui s’opposent à la réforme des retraites sont dans un « déni de réalité ». Voici ce qu’il ose déclarer à L’Opinion :

« Tout le monde n’est pas d’accord pour ne pas travailler plus longtemps  ? D’accord. Mais que l’on m’explique alors comment, sans réforme, financer une proposition de loi à 15 milliards d’euros. Par le déficit, avec les intérêts à venir  ? En réduisant d’autres politiques publiques  ? En baissant les pensions ? En augmentant les cotisations ? Certains disent "les gros salaires doivent payer". Ne nous mentons pas : les classes moyennes aussi devront payer. »

Ces 15 milliards, outre ceux refilés à l’entité otano-ukrainienne, c’est ce qu’il verse aux banques et aux assurances chaque année en guise d’intérêts de la dette (sur les 50 milliards remboursés à tous les créanciers). C’est aussi ce qu’il accorde aux grandes entreprises (les petites, il s’en fout) en cadeaux fiscaux. Ce président prend aux travailleurs et aux ménages pour donner aux banques et aux multinationales, qui ne se sont jamais si bien portées. Le peuple floué râle : c’est peut-être pour ça qu’on le menace d’une bonne guerre.

Notes

[1] Membre des Républicains, sénateur depuis 2004, il est président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, et premier vice-président de la délégation parlementaire au renseignement !

Pour mémoire...

 






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