La mobilisation, chère à la gauche, se retourne parfois contre elle. Depuis une semaine, les habitants de ce village de l’ouest de Lyon manifestent contre l’implantation d’un camp de mobile-homes destiné à héberger des familles de Roms, expulsées du centre de Lyon, qu’elles squattaient depuis des mois.
Fidèle à sa politique de « périphérisation » des pauvres et du quart-monde, le pouvoir socialiste n’a rien trouvé de mieux que de forcer des petits maires, via le préfet (un copain de François Hollande), à accepter les familles en question. On vous a déjà expliqué le pourquoi et le comment de la manip. Oui mais voilà, un facteur a été oublié dans ce calcul présidentiel : le facteur humain français.
Le 17 octobre, les habitants de Saint-Genis-les-Ollières, toutes tendances confondues (on ne pourra pas parler de racistes et de fascistes) ont défilé pacifiquement pour expliquer aux médias présents et donc à la France que l’accueil allait être difficile, et qu’il se ferait au détriment d’un certain équilibre local. On appréciera l’analyse d’un manifestant, qui suppose que Lyon se débarrasse de ses Roms en vue de l’Euro 2016, la compétition européenne de football qui verra la deuxième ville de France accueillir six matches dans son nouveau Grand Stade. Le même interviewé suppose en plus que sa commune, qui vote à droite, a été punie par la gauche par la même occasion ! D’une pierre deux coups bas, pourrait-on dire.
Le compte Twitter des jeunes du village qui occupent actuellement le centre d’hébergement des Roms.
Toujours est-il que des jeunes (Identitaires) de Saint-Genis-les-Ollières n’ont pas attendu de devenir un nouveau Calais, même si les conditions initiales de cet accueil bien involontaire ne sont pas du tout les mêmes. Ils ont pris en main leur propre destin, comme le font de plus en plus de Français (les Bonnets rouges), lassés de voir que leur voix est totalement inaudible chez les dirigeants du pays. Ces bulles de résistance ne sont pas des révoltes, mais des prises de conscience d’une politique en marche, qui ne dit pas son nom, et qui manipule les gens au nom de l’humanisme, de l’émotion. En mettant un terme aux petits calculs venus d’en haut, les Français reprennent doucement leur destin en main. Ce n’est que le début.
L’occupation du centre d’hébergement annoncé des Roms par les jeunes rappelle les incidents provoqués en Allemagne par l’annonce de l’accueil de 800 000 migrants en un an. Sauf qu’en Allemagne, la réaction populaire a parfois basculé dans le drame, avec des incendies de centres d’accueil et l’agression au couteau d’une élue qui symbolisait l’ouverture aux étrangers. Les Français, que ce soit à Calais ou à Saint-Genis, restent étonnamment calmes. Cela devrait faire réfléchir les tenants médiatique de la « France moisie, vichyste et raciste ».