Le film Look who’s back, récemment sorti, se demande ce que ferait le leader nazi dans l’Allemagne actuelle… Et ce qu’on ferait de lui.
Que se passerait-il si le Führer réapparaissait comme par magie, aujourd’hui ? C’est la question qu’a traitée, par voie humoristique, le scénariste David Wnendt. Sans en donner la raison, celui-ci fait renaître Hitler dans un projet de logements à l’Est de Berlin, non loin du bunker où il s’est donné la mort. Suite à une rencontre avec un producteur de télévision, il entreprend de devenir une star des médias. Le faux Hitler se balade alors dans les rues, à la rencontre de vrais citoyens allemands, dont la réaction est filmée par l’équipe de tournage.
La bande-annonce du film, en allemand non sous-titré :
Choisis au hasard, les gens se montrent généralement amusés par l’initiative, et n’hésitent pas à y aller de leur selfie. Mis à part l’amusement, le réalisateur s’est dit étonné de voir tant de personnes critiquer ouvertement l’immigration ou encore la démocratie… Lorsque le faux Führer demande à une femme d’où viennent les problèmes de l’Allemagne, elle en réfère directement aux étrangers qui arrivent. Un autre homme lui dit que les immigrés africains font baisser la moyenne de QI du pays de 20 pour cent. « Nous, les Allemands, ne sommes pas autorisés à l’ouvrir parce que nous avons toujours ce stigmate », lui affirme un autre.
Quant au personnage nazi, son aversion pour la démocratie moderne allemande ne fait aucun doute… Angela Merkel ? Une « femme empotée avec le charisme d’une nouille mouillée ». Seul le Parti des Verts, avec son objectif de conservation de la nature allemande, s’attire la sympathie d’Hitler. La télévision n’est guère plus épargnée : « je suis content que Goebbels n’ait jamais vu ça », s’exclame le Führer après avoir découvert les programmes de cuisine et de téléréalité qui pullulent sur les ondes.
Tiré d’un livre sorti en 2012, le film qui est sorti en octobre en Allemagne, a déjà réalisé plus d’un million d’entrées, généré plus de dix millions de dollars… Et provoqué beaucoup de débats.
On n’arrête pas l’hystérie post-hitlérienne :
« Tueriez-vous Hitler bébé ? », a demandé le New York Times du 23 octobre à ses lecteurs.