Le pays a vécu ces derniers mois un vaste mouvement de protestation sociale, de dizaines de milliers d’"indignés", imité dans plusieurs pays dans le monde.
Critiqué par le FMI et les agences de notation, le fort chômage espagnol a encore valu cette semaine au gouvernement des remontrances.
"Des mesures supplémentaires sont nécessaires pour augmenter la croissance de façon à réduire le niveau inacceptable du chômage", ont affirmé jeudi à Bruxelles les dirigeants de la zone euro.
Alors que l’éclatement de la bulle immobilière fin 2008 a mis au chômage beaucoup d’Espagnols, se pose la question de la reconversion de ces salariés, souvent peu qualifiés.
"Quand la crise a commencé, l’Espagne avait 1,8 million de chômeurs environ, ce sont donc 3,2 millions de personnes supplémentaires en quatre ans, et absorber cette masse va prendre du temps", souligne M. Martinez Lazaro, surtout que le pays devrait, selon les économistes, croître faiblement en 2011 et 2012.