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Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

L’effondrement de la Banque centrale du Liban à la suite d’une vaste escroquerie d’État a plongé le pays dans une crise économique et financière sans équivalent. Le pays paye aujourd’hui ses 76 ans de dépendance politique et ses 8 ans de vacance politique complète. La réalité de sa situation est très différente de la perception qu’en ont ses citoyens.

 

Les trois présidents. Au centre le général Michel Aoun, président chrétien de la République, à gauche le président chiite du parlement Nabih Berri, à droite le président sunnite du gouvernement intérimaire Saad Hariri. Le Liban n’est pas une démocratie fondée sur l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, mais un système confessionnel fondé sur 17 communautés religieuses. L’extrême complexité de ce système assure la pérennité des chefs de guerre et de l’influence étrangère. Ainsi Michel Aoun était le principal chef chrétien durant la guerre civile, Nabih Berri celui d’Amal, et Saad Hariri succède à son père Rafic Hariri qui régna sans partage sur le Liban au nom de l’Arabie saoudite et de la France après la guerre civile.

 

La Banque centrale du Liban a autorisé à nouveau les banques privées à délivrer librement des livres libanaises, mais toujours pas de dollars.

Ce contrôle des changes est illégal en droit car il n’a pas été validé par le Parlement. Plusieurs grandes entreprises ont déjà porté plainte en référé devant les tribunaux. Les secteurs de l’importation du blé, du pétrole et des médicaments sont à l’arrêt, tous les autres sont en récession.

La dette publique atteint 154 % du PIB. La livre libanaise a été dépréciée en trois mois de la moitié de sa valeur, emportant dans sa chute la livre syrienne, déjà malmenée durant la guerre par la fausse monnaie saoudienne et qatarie.

 

Causes de la crise

Cette crise financière a conduit le Parlement à adopter une nouvelle taxe qui a provoqué les manifestations qui paralysent le pays depuis le 17 octobre 2019. Selon toute vraisemblance, elle trouve son origine dans une gigantesque escroquerie mise en place par les dirigeants politiques du pays au moyen de la Banque centrale.

Un rappel historique est ici nécessaire :

Dans les faits, le Liban n’a jamais été un État indépendant depuis sa création pendant la Seconde Guerre mondiale (1943). La France y a installé un système confessionnel qui lui a permis de préserver son influence après la décolonisation en privant les Libanais de toute vie politique nationale. La tentative du secrétaire d’État américain, Henry Kissinger, de régler la question israélienne en faisant du Liban la patrie des Arabes palestiniens a provoqué une guerre civile (1975-1989) et s’est soldée par un échec. La paix saoudienne, imposée par les accords de Taëf (1989), a rétabli le système confessionnel et étendu des quotas communautaires à tous les emplois de la fonction publique. La présence militaire syrienne (1989-2005), validée par la communauté internationale, a permis la reconstruction du pays, mais n’a réglé aucun problème.

L’ancien Premier ministre Rafiq Hariri (1992-98 et 2000-04) a pillé le Liban en spoliant 55 000 familles, puis en confondant le Trésor public et sa fortune personnelle. Il avait ainsi raflé 16 milliards de dollars à la fin de sa vie. En vertu des accords de Taëf, Rafiq Hariri, en tant que représentant de la famille royale saoudienne, était protégé par la force de paix syrienne présente dans le pays pour mettre fin à la guerre civile. Lors de son assassinat, on découvrit qu’il avait corrompu les deux personnalités syriennes chargées de superviser le maintien de la paix : le chef des services de Renseignement Ghazi Kanaan et le vice-président Abdel Halim Khaddam. Le premier se suicida et le second s’enfuit en France où il fit alliance avec les Frères musulmans et prépara le renversement du président Bachar el-Assad.

En 2005, la force syrienne de maintien de la paix se retira brutalement à la demande de la population libanaise qui voyait en elle le symbole de ses propres crimes pendant la guerre civile et la tenait —à tort— pour responsable de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafiq Hariri. De 2006 à 2014, c’est-à-dire durant la vacance du pouvoir puis la présidence de Michel Sleimane —protégé principalement du Qatar et secondairement de la France—, les dirigeants politiques libanais n’établirent aucune pièce comptable. Le Liban et l’Arabie saoudite furent les deux seuls États au monde à ne pas avoir de budget officiel. Il est aujourd’hui matériellement impossible de déterminer quels impôts ont été prélevés, quelles aides internationales le Liban a encaissées, ni ce qu’il a dépensé. Durant cette période, le directeur de la Banque centrale Riad Salamé mit en place un système de Ponzi comparable à celui de Bernard Madoff, mais au bénéfice personnel des dirigeants politiques. Les dépôts en dollars étaient rémunérés deux fois plus que dans les autres pays. Mais les intérêts de ces dépôts étaient payés avec l’argent des nouveaux déposants. Avec l’accord des États-Unis, les banques privées acceptèrent de blanchir l’argent sale de cartels des drogues sud-américains, tandis qu’une banque américaine achetait le tiers du capital des principales banques libanaises. Lorsqu’un important déposant retira son argent, le système vacilla. Les dirigeants politiques eurent le temps de transférer leur magot à l’étranger avant qu’il ne s’effondre. Ainsi, en octobre dernier, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a battu tous les records en évadant entre 6 et 8 milliards de dollars mal acquis.

Face au désastre, le Président du gouvernement par intérim, Saad Hariri (fils légal du précédent), a demandé le versement anticipé d’un milliard de dollars par l’Union européenne. Puis, il a écrit à l’Arabie saoudite, à la Chine, à l’Égypte, aux États-Unis, à la France, à l’Italie, à la Russie et à la Turquie pour leur demander de se porter garants des sommes non-payées pour importer des produits de première nécessité ; cet argent devant être remboursé dès la levée du contrôle des changes. Pour toute réponse, les principaux États engagés dans le sauvetage économique du Liban se sont réunis le 11 décembre à Paris. Le matin, ils ont examiné à huis clos leur intérêt politique de sauver le Liban ou de le laisser couler, puis l’après-midi, ils ont reçu une délégation libanaise. Ils ont posé comme condition de toute aide la nomination d’un nouveau gouvernement pro-Occidental et la mise en place d’un contrôle efficace de l’usage d’un éventuel argent.

Indignées à l’idée d’une nouvelle tutelle étrangère sur le pays, des pétitions libanaises ont été adressées aux donateurs étrangers pour les dissuader de verser de l’argent à la Banque centrale tant que l’origine de la crise n’aura pas été établie.

Le président sunnite du gouvernement, Saad Hariri, s’est alors adressé au FMI et à la Banque mondiale, mais ceux-ci ont immédiatement mis en doute l’authenticité du bilan de la Banque centrale et la probité de son directeur, Riad Salamé, jusqu’ici considéré comme un banquier exemplaire.

Ce rappel historique met en évidence l’absence de responsabilité du Hezbollah dans la crise, bien que la presse occidentale prétende le contraire. De même est-il important de souligner que si le Hezbollah touche le zakat (donation musulmane) des trafiquants de drogue de la vallée de la Békaa et de la diaspora chiite en Amérique latine, il s’est toujours opposé à la culture des drogues. Lorsqu’il est arrivé au gouvernement, il a proposé et mis en place des programmes d’aide sociale afin que les agriculteurs puissent évoluer et changer leurs cultures. Enfin, il faut aussi souligner que l’essentiel de l’argent sale libanais ne provient pas des drogues locales, mais du blanchiment des revenus des cartels sud-américains ; blanchiment institué par les États-Unis et profitant aux banquiers libanais, principalement chrétiens et sunnites.

Identiquement, ce rappel met en évidence l’apparente stabilité du pays depuis l’élection du président chrétien de la République, Michel Aoun. Le Liban n’avait jamais été capable de pourvoir simultanément aux fonctions de président chrétien de la République, de président sunnite du gouvernement, de l’Assemblée monocamérale et du Conseil constitutionnel de 2005 à 2016.

 

Impact de la crise

Les mesures de contrôle des changes, qui visent à stopper la fuite des capitaux, ont provoqué l’effondrement de l’économie. Au moins 10 % des entreprises du pays ont fait faillite au cours des trois derniers mois. La plupart des autres ont diminué leurs heures de travail de manière à diminuer proportionnellement les salaires versés sans avoir à licencier leurs employés. Les premières entreprises touchées sont les fondations caritatives de sorte que l’ensemble du secteur d’aide aux démunis est ravagé. Les travailleurs étrangers – notamment les employés de maison asiatiques – qui sont payés en livres libanaises, ont perdu la moitié de ce qu’ils transféraient mensuellement en dollars à leurs familles. Des milliers ont déjà quitté le pays.

Chacun aura remarqué que les manifestations qui se déroulent depuis le 17 octobre sont très coordonnées. Les agitateurs sont reliés en permanence par téléphone à un mystérieux QG. Les slogans sont exactement les mêmes dans tout le pays et dans toutes le communautés ce qui procure aux manifestants un illusoire sentiment de fin du système confessionnel. La désignation comme cible principale du Courant patriotique libre (CPL) du président chrétien de la République, Michel Aoun, laisse à penser que le mouvement est organisé contre lui.

La position des États-Unis est ambiguë. D’un côté l’administration de l’USAID a bloqué le versement d’une subvention de 115 millions de dollars à l’armée libanaise afin qu’elle puisse acheter du matériel, tandis que de l’autre, le secrétaire d’État Mike Pompeo a libéré cette subvention. L’ancien ambassadeur américain au Liban, Jeffrey Feltman, a déposé devant le Congrès en affirmant ce qu’il avait écrit. À savoir que selon lui tout « Américain » doit combattre l’alliance Iran-Hezbollah-CPL-Maison-Blanche.

La proposition de nommer président sunnite du gouvernement l’homme d’affaires Samir Khatib a été récusée par le grand mufti. En effet, au Liban, le président chrétien de la République est désigné par le patriarche maronite, le président sunnite du gouvernement par le mufti et le président chiite du parlement par les mollahs, puis ils sont confirmés par la chambre unique. C’est le seul pays au monde avec une telle confusion des pouvoirs religieux et politiques. De leur côtés, les Katëb (phalangistes maronites) ont proposé le diplomate et magistrat Nawaf Salam pour faire bonne figure. Quoi qu’il en soit, le mufti est favorable à une reconduction de Saad Hariri, mais cette fois à la tête d’un gouvernement de technocrates qui, de toute manière, seront choisis par les trois présidents.

Accusé de prévarication, le Courant patriotique libre (CPL) du président chrétien de la République Michel Aoun a déjà fait savoir qu’il ne devrait pas participer au prochain gouvernement. Il n’entend pas être rendu responsable des problèmes à venir sous prétexte de couvrir les détournements de fonds dont on l’accuse et qu’il dément.

Les affrontements, survenus le 14 décembre à Beyrouth, illustrent la vacuité de l’agitation. En début d’après-midi de jeunes chiites, membres du Hezbollah et d’Amal, ont agressé des groupes liés à George Soros ayant installé des tentes en centre-ville. Tandis que dans la soirée, d’autres jeunes, issus des groupes qui avaient été attaqués peu avant, tentaient d’envahir le Parlement et d’y proclamer « la révolution colorée » comme ils le firent en Serbie, en Géorgie et dans bien d’autres pays. Pour les Libanais, hantés par le souvenir de la guerre civile, la centaine de personnes blessées – forces de l’ordre comprises – provoque une angoisse insupportable. Le fait que la presse parle des blessés libanais, mais ne dit mot des morts apatrides palestiniens ou nationaux syriens en dit long sur la violence du pays.

On se dirige donc à nouveau vers un système bancal, car cela fait 76 ans que les grandes puissances jouent avec le Liban et que les Libanais se soumettent.

 

Comment sortir de la crise ?

Contrairement aux exigences des manifestants, il n’y a pas d’homme politique libanais propre. Et il ne peut pas y en avoir dans un tel système. Au mieux, ils ont volé de l’argent pour servir leur communauté, au pire pour s’enrichir personnellement. Le Liban est un des rares pays au monde où des milliardaires surgissent brusquement sans que personne ne puisse savoir d’où vient leur fortune. Par conséquent, il ne faut donc pas les chasser tous, mais s’appuyer sur les premiers en les encourageant à servir la Nation plutôt que leur seule communauté et emprisonner les seconds.

Les malheurs du Liban sont directement imputables aux Libanais eux-mêmes qui ont accepté depuis 76 ans un système constitutionnel abscons et se sont battus pour leur communauté plutôt que pour leur pays. Ils n’ont toujours pas résolu le traumatisme de la guerre civile et continuent à voir dans leurs chefs de guerre confessionnels les seuls remparts face à la possible agression des autres communautés.

Ces malheurs ne finiront qu’avec un changement de constitution et l’adoption d’un système véritablement démocratique ; ce qui implique la reconnaissance de la personnalité la plus légitime à conduire aux destinées du pays. Peu importe sa confession. Et en l’occurrence, c’est à l’évidence Sayyed Hassan Nasrallah après la victoire de son réseau de Résistance face à l’envahisseur israélien qui est incontestablement cette personnalité. Restera aux Libanais à espérer qu’il ne profitera pas de leur confiance pour les trahir au profit des Iraniens.

Pour le moment, il est impossible de changer la Constitution. Les parlementaires qui seraient massivement balayés sont trop attachés à leur siège et ne le feront pas. Un référendum ne le fera pas non plus car la corruption est partout, y compris chez les électeurs : 45 % d’entre eux avouent avoir été sollicités pour vendre leur vote. Au Liban, les partis politiques sont confessionnels. Ils ne portent pas d’ambition nationale, mais défendent leur communauté et lui distribuent des prébendes. Il faut donc procéder progressivement en créant une administration forte, donc en décapitant dans un bref délai les principaux agents corrompus ; ce que le président sunnite du gouvernement, Saad Hariri, avait proposé et qui lui a été refusé par les manifestants. Puis il faudra s’en prendre aux chefs de guerre issus de la guerre civile qui doivent faire la preuve de leur utilité aujourd’hui ou quitter la vie publique.

Thierry Meyssan

 

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19 Commentaires

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  • #2344908
    Le 17 décembre 2019 à 22:12 par anonyme
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    Quand tu vois que même des "chefs" représentant une religion sont corrompus, ça décourage d’espérer voir un jour la paix dans le monde...Pour Noêl il faudrait leur offrir " comment bien vivre ensemble dans la série pour les Nuls en cours accéléré. Et aussi l’offrir à Macron et à ses collaborateurs. Entre la religion et la religion du fric pas de grandes différence.

     

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  • #2344929
    Le 17 décembre 2019 à 22:37 par Cheyenne
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    Bel article, merci.

     

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  • #2345008
    Le 18 décembre 2019 à 01:19 par Carlos
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    On se retrouve souvent a lire ce genre d’analyse a contre courant sur un pays lointain dont on ne sait pas grand chose et on ne peut jamais savoir combien cette analyse est crédible ou véridique. Est ce qu’on se fait manipuler ou bien est ce enfin la verite qu’on nous dévoile ?

    Pour une fois je peux répondre a cette question puisque je suis libanais et j’ai participe aux manifestations !
    Il y a des exactitudes dans les faits notamment en ce qui concerne l’historique et la corruption même si on sent un parti pris clair pour ménager la Syrie, en effet l’auteur omet de préciser que c’etait une puissance occupante entre 1992 et 2005, et les libanais ont du attendre la revolution du cedre en 2005 apres l’assasinat de Rafic Hariri pour obtenir le retrait des forces armées syriennes.
    Puis par rapport a la révolution, la reduire a une revolution coloree est une insulte aux libanais et au bon sens, tout le monde est d’accord sur la legitimite de cette revolte du peuple libanais envers leur elite politique qui les a conduit a la faillite totale. 30 ans apres la fin de la guerre civile, les services de base comme l’eau l’electricite, les transports, la couverutre sociale ne sont touours pas assures, ils ont gere le pays comme une mafia. Meme eux, Hassan Nasrallah inclus disent que cette révolution est juste et justifiée. Pour la premiere de l’histoire du liban moderne, tous les libanais, de toutes les regions et de toutes les confessions se sont rassembles pour dire non a ce systeme confessionel, feodal et mafieux. Aucun Soros ne serait capable d’une telle chose, il y avait plus d’un million de libanais dans les rues, le quart de la population...

    Cette revolution est profonde et dessine les contours du Liban de demain, oui la confessionnalisme va tomber, oui une démocratie plus juste va lui succéder mais non Hassan Nasrallah n’en sera pas le leader, premièrement parce qu’il en a aucunement l’ambition, il est le chef d’une milice confessionnelle et non pas d’une armee nationale, son obsession est Israel et il laisse aux autres le soin de gerer le pays, il n’a besoin que d’une couverture politique qui lui assure sa légitimité. Puis certes Nasrallah est admire par beaucoup mais il est aussi fortement rejete par beaucoup d’autres notamment apres son aventure en syrie qui est critiquée ainsi que la responsabilité qu’il a dans la corruption en tant que partenaire politique des elites corrompus.

     

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    • #2345098
      Le Décembre 2019 à 08:21 par awrassi
      Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

      Les chiites sont les seuls remparts contre Israel, car ils me paraisse les plus amoureux de leur pays. Sans eux, vous seriez sous domination sioniste en peu de temps. Je suis né sunnite, et je suis fier des chiites, dernier rempart contre les Banou Israel arabiques !

       
    • #2345210
      Le Décembre 2019 à 12:12 par Carlos
      Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

      Cher Awrassi,
      les chiites ne sont pas les plus amoureux du liban mais les plus défavorises, ils ont ete les laisser pour compte du développement libanais, notamment par leurs chefs qui se sont fortement enrichis pendant que les régions chiites du sud voisin avec Israel n’ont bénéficié d’aucun développement.
      Historiquement la resistance a Israel a commence par des chrétiens, des druses et des musulmans proche des factions communistes et palestiniennes. Ce n’est qu’au milieu des années 80 que le Hezbollah fort du soutien iranien, a éliminé cette résistance, avec notamment une série d’assassinat d’intellectuels tel que Hussain Mroue jusqu’a avoir aujourd’hui le monopole de la résistance.

       
    • #2345625
      Le Décembre 2019 à 22:43 par Alissia
      Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

      Carlos, kataeb ou ouwet ? :p Votre révolution est appuyée par les usa et Soros que vous le vouliez ou non. oui le LIBAN a besoin d’une révolution mais pas de celle là... le CPL n’est pas le problème tout comme le hezbollah.

       
    • #2345661
      Le Décembre 2019 à 23:42 par Carlos
      Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

      Desole de vous decevoir, mais ni l’un ni l’autre. Le cpl et le hezbollah sont des partenaires du pouvoir depuis 2006 et sont en ce sens co responsable du fiasco et de la faillite du pays (tout comme les FL et les kataeb d’ailleurs)
      Le cpl est en plus responsable d’avoir trahi tous ses dogmes, de la laicite jusqu’a la lutte contre la corruption qui sont reste des lettres mortes mais ceci est un autre debat.
      Cette révolution est juste et c’est la seule qu’il y aura, la seule chance de pouvoir changer de paradigme, même le cpl l’a enfin compris, vous avez l’air d’avoir du retard.

       
  • #2345019
    Le 18 décembre 2019 à 02:38 par Pierre Loup
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    Enfin des infos de première mains en ce qui concerne le bordel au Liban ! Une vraie catastrophe ! Mais bon la France n’à rien à envier au Liban point de vue corruption, c’est du même niveau, seule la forme est différente ! Déjà Jovanovic l’expose très bien au niveau bancaire et économique mais il y à aussi la mafia judiciaire et politique tous plus pourris les uns que les autres... https://m.youtube.com/watch?v=ukBga...

     

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  • #2345043
    Le 18 décembre 2019 à 05:00 par tatiebaba
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    @thierry meyssan Bonjour je ne comprends pas le sens de : Identiquement, ce rappel met en évidence l’apparente stabilité du pays depuis l’élection du président chrétien de la République, Michel Aoun. Le Liban n’avait jamais été capable de pourvoir simultanément aux fonctions de président chrétien de la République, de président sunnite du gouvernement, de l’Assemblée monocamérale et du Conseil constitutionnel de 2005 à 2016.

    Merci pour votre éclairage. Cordialement.

     

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  • #2345089
    Le 18 décembre 2019 à 08:08 par Carlos
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    En complement de mon message précédent ;
    Nasrallah redoute l’établissement d’un état fort qui risque de détourner une partie de ses disciples, sachant que le parti de Dieu fait office d’etat en l’etat en accordant tout genre d’aides sociales aux populations chiites grace notamment a l’argent iranien.

    Ainsi on peut observer ces derniers jours une dangereuse escalade de tension due a des groupes de jeunes des banlieues chiites qui s’attaquent aux manifestants pacifistes avec des batons, et brulent les tentes érigées par le mouvement civil en scandant ’Chiia Chiia’ qui veut dire Chiite, Chiite. Ces heurts ont fait de nombreux blesses au sein des manifestants et aussi de la police anti emeute qui se retrouve a faire barrage entre les deux.
    En fait ce qu’on peut appeler l’état profond laisse faire voir encourage ces affrontements pour faire revenir la psychose de la guerre civile pour au final faire accepter un statu quo aux libanais ce qui permettrait a ces elites de rester au pouvoir. La fameuse équation c’est nous ou le chaos.

    Mais ces agissements des partisans radicaux du parti de Dieu et de leur partenaire Amal (autre parti chiite proche du hezbollah et accusé de corruption) ont des effets désastreux sur la réputation et la popularité du Hezbollah qui est de plus en plus accuse de protéger les corrompus et d’essayer de creer le chaos pour saboter la volonte des libanais d’avoir un état fort et fonctionnel.
    Donc désolé Monsieur Messian mais Nasrallah est en train de perdre toute la crédibilité et respectabilité qu’il a acquise a travers la résistance, et s’il veut survivre a cette crise, il lui faudra etre avec le peuple libanais et contribuer a l’édification d’un etat, sinon il perdra tres vite toute la légitimité qu’il a acquise et donc la protection que lui confère les libanais.

     

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    • #2345612
      Le Décembre 2019 à 22:21 par cftc
      Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

      A vous carlos

      Rien de très solide dans votre argumentation qui n’en n’est pas une d’ailleurs.
      D’abord et avant tout arrêtez de personnaliser le combat de Hassan Nasrallah. Le combat contre le sionisme ne lui appartient pas. Il a une position qui est la sienne parce qu’il a le soutien de la population dans sa grande majorité qui ne supporte plus d’être volé par qui on sait. Hassan Nasrallah a mis le peuple libanais debout sur ses deux jambes. Pas besoin d’être un grand devin pour comprendre il suffit de côtoyer quelques libanais pour comprendre que la société libanaise est archi-occidentalisée. C’est d’abord cette ’’mentalité occidentale’’ historique qui génère la corruption Vous admettez vous-même que la communauté Chiite est plutôt démunie. Il n’empêche et je vous rejoints sur ce point, certains dirigeants sont corrompus jusqu’à la moelle (..et quelle que soit la confession)
      Sans aucun doute les libanais dans leur grande majorité souffre au quotidien ce qui les a amener à manifester leur colère. Mais là où vous faites montre d’une grande naïveté (...ou autre, plus probable) consiste à prétendre que cette colère n’est pas excitée de l’extérieur. Les enjeux régionaux actuels dépassent de loin, de très loin les forces en action à l’intérieur du pays. Pour ne citer que deux exemples :

      1/ la route de la soie (route Iran, Irak, Syrie et Liban)
      2/ le voleur du sud a tout fait pour empêcher les premiers forages au large du Liban qui était agendés au mois de novembre / décembre 2019 et auxquels trois compagnies internationales avaient gagnés les appels d’offre : une russe - Novatek, une italienne - Eni et une française - Total. Les gisements en gaz principalement aux larges du Liban sont suffisantes pour assurer l’autonomie du pays (production électrique qui a toujours était un problème pour le pays…).et assurer des exportations conséquentes susceptibles d’améliorer la balance commerciale du Liban (l’autre problème endémique de ce pays qui ne produit presque rien sauf ...du tourisme) et accessoirement de réduire la dette :)

      ...vous voulez d’autres exemples peut-être ?

       
  • #2345097
    Le 18 décembre 2019 à 08:20 par Anonyme
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    J’allume BFM ; les jouets pour Noël : nouveau jeu le Monopoly pour les tricheurs ! On a le droit de tricher ! J’y crois pas. j’espère qu’il y a un semblant de morale quand même qu’ils disent pas pour faire vendre... sinon on est carrément foutu ....

     

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  • #2345171
    Le 18 décembre 2019 à 11:00 par Toni Montana
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    Merci à ER et à Mr Meyssan pour cette article de qualité qui dépasse une simple analyse de surface (tout les médias mainstream)
    Je suis chrétien libanais et je pense qu’à l’heure actuelle, seul Hassan Nasrallah peut nous sortir de cette situation, mais difficile d’aller expliquer cela objectivement aux libanais naïf et endoctrinés qui voient en lui une menace terroriste chiite

     

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  • #2345177
    Le 18 décembre 2019 à 11:09 par Dulcamara
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    Le titre "la crise bancaire du siècle..." pourquoi pas du millénaire ?
    Il n’y a que 19 ans que le siècle a commencé. Il reste encore 81 ans à courir... Il est à craindre que bien d’autres évènements plus graves ponctuent les années encore à venir. Alors de grâce, ne faites pas comme tout ces médias avides de sensationnel... et qui nous sortent du "du siècle" à tout propos.
    Ceci dit, merci à Thierry Meyssan pour cette analyse.

     

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  • #2345396
    Le 18 décembre 2019 à 16:59 par LiliDesBellons
    Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle

    Comment dit-on... "bordel" en libanais ?...

     

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