Le président libanais Michel Aoun, élu en octobre 2016, a dénoncé les tentatives d’Israël de fragmenter la région, ainsi que les menaces à l’encontre de son propre pays.
L’État hébreu veut « fragmenter le Moyen-Orient en pièces communautaires et confessionnelles », estime le président libanais Michel Aoun dans un entretien accordé au Figaro.
« Israël cherche à fragmenter la région en pièces communautaires et confessionnelles, des simulacres d’États, pour assembler un puzzle sectaire », a déclaré l’ancien militaire âgé de 83 ans, élu à la présidence du pays en octobre 2016.
Il a dénoncé les « menaces israéliennes » à l’encontre de la République libanaise ainsi que « la spoliation des droits des Palestiniens » et la suspension de la contribution américaine à l’Office pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) :
« On vient de recevoir un nouveau "cadeau empoisonné" : la suspension par le président Trump de la contribution américaine à l’UNRWA, dont dépendent près de 500 000 Palestiniens au Liban. Cela conduira à implanter définitivement les réfugiés palestiniens dans les pays où ils se trouvent », a expliqué le dirigeant libanais.
Dans le même temps, il a rejeté la possibilité d’une confrontation entre l’Iran et Israël sur le territoire de son pays.