The New York Post a publié hier, mardi 1er novembre 2016, un article où il revient sur les raisons de l’élection du général Aoun à la présidence libanaise. Le site s’inquiète de ce choix qui selon lui, « va totalement dans le sens des intérêts de l’Iran, puisque Aoun est un allié fidèle du Hezbollah et des Iraniens ».
« Force est de constater que les évolutions au Moyen-Orient continuent à servir de mieux en mieux les intérêts de l’Iran. À vrai dire, l’élection de Michel Aoun fait pendant aux efforts qui sont sur le point de reconfigurer les rapports de force au Moyen-Orient en faveur de l’Iran et qui ne sont pas sans rapport avec l’alliance de plus en plus forte que tissent Iraniens et Russes dans cette région ultrastratégique », écrit l’article.
Le site revient ensuite sur le premier discours d’Aoun tenu juste après son élection et n’y voit aucun élément qui permettrait de près ou de loin « d’espérer un quelconque virage pro-occidental de Aoun dans les mois à venir » : « Le premier discours du président Aoun contient un message clair : il va défendre la politique du Hezbollah en Syrie et celle de l’axe iranien au Moyen-Orient ».
Le site évoque par la suite l’entretien téléphonique du président iranien et son homologue libanais quelques heures après l’élection de ce dernier et écrit : « Michel Aoun a assuré les Iraniens de sa volonté de faire face à toute menace venant des rebelles syriens ou d’Israël ».
Quelques heures après avoir été désigné à la présidence libanaise par une majorité de voix au Parlement, Michel Aoun a affirmé au secrétaire d’état américain, John Kerry, « la nécessité d’un règlement rapide de la crise en Syrie ». Cet entretien a eu lieu après un discours présidentiel tenu devant le Parlement où Aoun a affirmé son engagement à lancer une action préventive et dissuasive contre les terroristes takfiristes, « action qui figure en tête de ses priorités ».
Aoun a rappelé les guerres qui ont opposé Israël au Liban en soulignant que le Liban sous sa présidence « ne lésinera sur aucun moyen pour libérer le reste de ses territoires de l’occupation sioniste ».
Les analystes politiques relèvent les relations de longue date entre le Président Assad et son homologue libanais et parient sur cette amitié pour voir le Liban plus engagé à l’avenir aux côtés de la Syrie dans sa guerre contre les terroristes.
Outre l’appel téléphonique donné à son homologue libanais à l’occasion de son élection à la présidence, Bachar al Assad a envoyé un cadeau très spécial à Michel Aoun : un bouquet de roses géant qui fait le buzz sur les réseaux sociaux.