Les journalistes de Libération et du Monde, Sophie Douce et Agnès Faivre, ont été sommées de quitter Ouagadougou samedi 1er avril sans qu’aucun motif d’expulsion leur ait été notifié.
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Les deux journalistes avaient été convoquées vendredi à Ouagadougou à la sûreté nationale et il leur a ensuite été donné l’ordre de quitter le Burkina Faso dans les 24 heures.
Libération précise « que la publication le 27 mars de l’enquête de Libération sur les circonstances dans lesquelles a été filmée une vidéo montrant des enfants et adolescents exécutés dans une caserne militaire, par au moins un soldat, avait évidemment fortement déplu à la junte au pouvoir au Burkina Faso ».
« Le gouvernement condamne fermement ces manipulations déguisées en journalisme pour ternir l’image du "pays des Hommes intègres" », avait écrit le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, après la publication de cette enquête, assurant que l’armée agit « dans le strict respect du droit international humanitaire ».
Lundi, le Burkina Faso, dirigé par des autorités issues de deux coups d’État en 2022 et confronté à une multiplication d’attaques meurtrières, a coupé la diffusion de la chaîne d’information française France 24 sur son territoire.
Début décembre, la junte au pouvoir avait déjà suspendu la diffusion de Radio France Internationale (RFI), du même groupe que France 24, France Médias Monde.