L'ancien commandant de l'OTAN Wesley Clark sur la Russie : "Leur intention serait d'encercler Kiev, de la pénétrer, de la saccager comme nous l'avons fait avec Bagdad en 2003 et d'obtenir un changement de régime. C'est la solution la plus rapide pour eux".https://t.co/KwpEmxrsub
— Balmitgère Antoine (@BalmitgereA) February 25, 2022
Leçon de géopolitique numéro 1 : quand c’est un regime change pro-américain, c’est bien. Quand c’est un regime change chinois ou russe, c’est mal. C’est quand même pas compliqué à piger, bordel ! Les gens qui réfléchissent avec un esprit de logique et de justice (c’est à peu près pareil) sur la situation ukrainienne passent désormais pour des complotistes pro-Poutine, autant dire des hitlériens, des antivax, des anti-pass, des Gilets jaunes, des anti-Macron. Puisque tout se tient et que dans le jeu politique simplet, c’est l’amalgame rapide et sans nuance qui fait loi.
Jeudi soir sur ABC, le secrétaire d'Etat Antony Blinken s'est dit "convaincu" que le Kremlin avait pour objectif de changer le gouvernement à Kiev. Zelensky a décidé de rester dans la capitale.
— Piotr Smolar (@piosmo) February 25, 2022
Il est évident que Zelensky, qui exhorte les habitants de Kiev à résister (en autorisant la distribution anarchique d’armes de guerre afin de « mourir pour son pays ») du haut de son régime fantoche appuyé par l’OTAN, les USA et l’UE, excusez du peu, ne pourra pas tenir longtemps. Selon les dernières informations croisées, il serait déjà à Lviv (Lvov).
Pour ceux qui ignorent la composition du gouvernement ukrainien en particulier et de la dominance ukrainienne en général, sachez que le cabinet McKinsey n’est pas loin, et que la communauté juive est très représentée dans le tas.
Connaissez vous Oleksandr Danylyuk ? C'est lui à côté du président Ukrainien Zelenskiy.
Mais que faisait il avant de devenir Secrétaire du conseil national de sécurité ukrainien puis ministre des finances ?
Ancien directeur de McKinsey. pic.twitter.com/jmn4tRR5pv
— Duval Philippe (@p_duval) February 25, 2022
Naturellement, la presse occidentale pro-américaine (donc anti-russe) ne le dira pas. Même en France, le sujet est délicat puisque la pieuvre McKinsey est le centre de décision conjoint non officiel entre tous les grands pays, sauf la Chine, l’Inde et la Russie. C’est la partie technocratique émergée du mondialisme.
Pour faire bonne mesure, et échapper au traditionnel 2P2M qui est la colonne vertébrale de nos médias et de notre justice, rappelons rapidement le regime change américain depuis un siècle : il est sidérant. La liste est si longue qu’on préfère renvoyer à la page Wikipédia.
À côté de cette implication de l’Empire dans la déstabilisation du monde – libre ou pas libre, peu importe du moment qu’on a l’ivresse du pouvoir –, la Russie joue petit bras. La période soviétique a été plus nourrie à ce sujet, mais Poutine, qui connaît bien l’histoire, a une phrase pour cela :
« Celui qui ne regrette pas l’URSS n’a pas de cœur ; celui qui souhaite sa restauration n’a pas de tête. »
Nous ne sommes plus dans la guerre froide avec la confrontation URSS/USA, nous sommes dans une configuration géopolitique avec trois données nouvelles : la multipolarité, le multilatéralisme et la multifactorialité.
Le monde multipolaire, tout le monde sait ce que c’est ((voir les BRICS, les grands pays émergents et les anciennes superpuissances).
Le monde multilatéral, ce sont des alliances de circonstance, par exemple l’Iran et le Pakistan, puis l’Iran et l’Inde, alors que l’Inde et le Pakistan sont théoriquement en frontal. Ce sont les doubles ou les triples jeux, chaque pays défendant ses intérêts en fonction de l’actualité et de ses besoins. La géopolitique turque, qui a dominé dans les années 2015-2020 dans son ex-empire ottoman (de la Syrie à la Libye) en est un exemple frappant. Parfois pro-russes (avec l’achat des S-400), parfois anti-russes (avec l’épisode du pilote abattu), parfois pro-US, parfois anti-US.
La Russie d’aujourd’hui, après avoir longtemps cherché un appui économico-politique à l’Ouest (avec l’Europe) et vainement tenté d’obtenir un frein dans la progression de l’OTAN vers ses frontières, est en train de se tourner vers la Chine, avec laquelle elle a déjà des échanges forts. Des Chinois viennent travailler en Sibérie, la technologie militaire s’échange de Moscou à Pékin, les renseignements peuvent travailler ensemble contre les Américains (par exemple en Afghanistan), un immense et puissant bloc eurasiatique est en train de prendre forme.
En face de cela, des Leyen, corrompue à mort, des Macron, pion de la Banque, et des Trudeau, progressiste malade, dirigent des peuples contre l’intérêt général. Les démocraties qui montrent leur vrai visage, tyrannique, ont besoin d’ennemis qui ressemblent à des tyrans. Quoi de mieux qu’un Poutine, 22 ans d’âge (aux commandes), ou un Xi, qui sont quasiment élus à vie, et qui stabilisent de fait leurs pays respectifs avec des programmes certes souverainistes, mais visionnaires ?
L’avenir dira si Poutine a eu raison d’envahir l’Ukraine et de changer son régime pro-occidental, mais cela a révélé au moins une chose, que Macron avait déjà soulignée : l’OTAN est malade, malade de ses divisions. Et la politique extérieure américaine, qui se limite à des sanctions – ce mot nauséabond qui contamine la bouche de tous les dirigeants et ministres européens –, parfois contre ses propres vassaux qui sont « tenus », n’a pas d’avenir. Un regime change pourrait survenir dans les démocraties européennes malades. Et si la démocratie tronquée ne le permet pas, puisque tous les processus réellement démocratiques sont sous contrôle oligarchique, ce regime change sera nécessairement interne, et probablement violent. On appelle ça une révolution.
Les États-Unis : gendarme ou voleur du monde ?
« #Israël n’est pas un pays mais une base terroriste » estime le Guide suprême iranien.
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— Figaro Live (@Figaro_Live) May 7, 2021