Alors que les autorités françaises et belges se renvoient la responsabilité des attentats de Paris, la mairie de Molenbeek aurait été informée, avant les attentats, du caractère dangereux de certains de leurs auteurs, dont l’organisateur présumé.
Le quotidien américain New York Times révèle que la maire belge Françoise Schepmans avait reçu, un mois avant le massacre, une liste de plus de 80 noms et coordonnées d’individus suspectés d’être des militants islamistes. Parmi eux, on retrouve les noms d’Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attaques du 13 novembre, ainsi que les frères Brahim et Salah Abdeslam, qui y ont participé. Les trois djihadistes vivaient dans la commune de Molenbeek.
La maire a nié toute responsabilité : « Qu’est-ce-que j’étais censée faire avec eux [les noms des militants islamistes] ? Ce n’est pas mon boulot de traquer de possibles terroristes », a-t-elle estimé dans le journal new-yorkais, ajoutant que cela était la « responsabilité de la police fédérale ».