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Le Commandant Carlos, lors de son réquisitoire rend un poignant hommage à Kadhafi

Avant de se retirer, la cour a écouté le Vénézuélien se livrer durant cinq heures à une revue critique de son procès « bâclé » selon lui.

La cour d’assises spéciale de Paris qui juge Ilich Ramirez Sanchez alias Carlos pour quatre attentats commis en France il y a trente ans s’est retirée pour délibérer jeudi soir après un procès de six semaines et devrait rendre son verdict dans la soirée.

Le parquet général a requis contre le Vénézuélien de 62 ans, qui purge déjà une peine de prison à vie, une nouvelle condamnation à la réclusion à perpétuité assortie de 18 ans de sûreté pour ces quatre attentats qui ont fait 11 morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983.

C’était la peine maximale qui pouvait être requise par le ministère public qui a souligné « l’extrême dangerosité actuelle, asbolue et constante » de l’accusé. Jugé pour la première fois pour des actions terroristes présumées, il est accusé de les avoir organisés pour obtenir la libération de sa compagne allemande Magdalena Kopp et du Suisse Bruno Breguet, tous deux membres de son groupe, arrêtés à Paris en février 1982 avec des armes et des explosifs.

Le 29 mars 1982, une bombe explosait dans un train Paris-Toulouse ; le 22 avril 1982, c’était au tour d’une voiture piégée devant le siège du magazine Al Watan Al Arabi, rue Marbeuf à Paris. Les deux autres attentats ont été perpétrés le 31 décembre 1983 en gare Saint-Charles de Marseille (sud-est) et contre un TGV Marseille-Paris.

Carlos, qui dès le premier jour des débats s’est érigé en « révolutionnaire de profession » avant de se qualifier de combattant au « sang-froid irréprochable », n’a jamais voulu se déclarer ni coupable ni innocent des faits qui lui sont reprochés. Avant de se retirer, la cour a écouté le Vénézuélien se livrer durant cinq heures à une revue critique de son procès « bâclé » selon lui.

« Vive la révolution ! », « Allah Akbar ! », a-t-il lancé à la fin poing levé imité par une quinzaine de ses soutiens qui ont revendiqué leur appartenance au « New black panther party ». Il avait auparavant conclu son soliloque en sanglotant sur la lecture d’un document présenté comme « le testament de Mouammar Kadhafi », un « homme qui a fait plus que tous les révolutionnaires comme nous dans le monde ».

 






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