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Langues régionales : Hollande divisera-t-il la République pour être réélu ?

Les langues régionales constitueront un important coût caché derrière la candidature de François Hollande en 2017, et c’est d’ores et déjà très agaçant. Les amoureux de la langue française, les désespérés de l’Education Nationale et les héritiers d’une tradition désormais millénaire ne manqueront pas de s’en offusquer, puisque la France s’apprête à ratifier un texte qui constitue un péril imminent pour l’indivisibilité de la République.

 

La charte des langues régionales : de quoi s’agit-il ?

Le fond du débat tient à la probable ratification par la France de la charte des langues régionales adoptée par le Conseil de l’Europe en 1992.

Peu de Français connaissent cette organisation internationale parfois évoquée comme la Cour de Justice de Strasbourg, aussi appelée Cour Européen de Sauvegarde des Droits de l’Homme, qui statue sur l’application de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Or, il se trouve que le Conseil de l’Europe (installé à Strasbourg) est producteur d’une multiplicité de textes internationaux.

La charte des langues régionales fait partie de cet ensemble et prévoit des dispositions qui constituent une rupture forte avec la tradition française. La charte précise qu’une langue régionale n’est pas un dialecte de la langue nationale, ni la langue des population immigrée. Le texte prévoit un objectif chiffré (article 2) :

chaque Partie s’engage à appliquer un minimum de trente-cinq paragraphes ou alinéas choisis parmi les dispositions de la partie III de la présente Charte, dont au moins trois choisis dans chacun des articles 8 et 12 et un dans chacun des articles 9, 10, 11 et 13

Quelles obligations pour respecter les langues régionales

Pour que chacun comprenne bien ce que cela signifie, voici, par exemple, des extraits des paragraphes des articles 8 à 12 :

1. à prévoir une éducation préscolaire assurée dans les langues régionales ou minoritaires concernées ; ou

2. à prévoir qu’une partie substantielle de l’éducation préscolaire soit assurée dans les langues régionales ou minoritaires concernées ; ou

3. à appliquer l’une des mesures visées sous i et ii ci-dessus au moins aux élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant (…)

- dans les procédures civiles :
- à prévoir que les juridictions, à la demande d’une des parties, mènent la procédure dans les langues régionales ou minoritaires ; et/ou
- à permettre, lorsqu’une partie à un litige doit comparaître en personne devant un tribunal, qu’elle s’exprime dans sa langue régionale ou minoritaire sans pour autant encourir des frais additionnels ; et/ou
- à permettre la production de documents et de preuves dans les langues régionales ou minoritaires,

si nécessaire par un recours à des interprètes et à des traductions ; (…)

 

1. En ce qui concerne les services publics assurés par les autorités administratives ou d’autres personnes agissant pour le compte de celles-ci, les Parties contractantes s’engagent, sur les territoires dans lesquels les langues régionales ou minoritaires sont pratiquées, en fonction de la situation de chaque langue et dans la mesure où cela est raisonnablement possible :

- à veiller à ce que les langues régionales ou minoritaires soient employées à l’occasion de la prestation de service ; ou
- à permettre aux locuteurs de langues régionales ou minoritaires de formuler une demande et à recevoir une réponse dans ces langues ; ou
- à permettre aux locuteurs de langues régionales ou minoritaires de formuler une demande dans ces langues. (…)

Ces quelques exemples me paraissent illustrer clairement les atteintes graves à l’indivisibilité de la République préservée jusqu’ici par des régimes et des gouvernements successifs, d’idéologies diverses mais tous allergiques à la remise en cause du Français comme langue unique de l’État en France. Désormais, avec la charte des langues régionales, la justice sera potentiellement rendue en Breton, en Corse, en Provençal, en Alsacien. Ces langues seront obligatoirement enseignées à l’école et les fonctionnaires devront les pratiquer dans l’administration quotidienne.

Dans le même temps, il faudra trouver des moyens nouveaux pour recruter les enseignants qui vont bien (encore une façon de saupoudrer les budgets et de réduire l’effort réel en faveur de l’apprentissage de la lecture), sélectionner les fonctionnaires d’après leur origine géographique, et favoriser l’émergence d’un régionalisme malsain dans la justice.

Il est vrai que ce n’est pas comme si nos déficits publics étaient abyssaux, comme si notre justice fonctionnait mal et comme si l’éducation nationale était en situation de souffrance.

 

Les langues régionales, une obsession écologiste

Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de soumettre cette réforme constitutionnelle à un Congrès avant 2017 ? La réponse est limpide : les langues régionales sont la marotte des écologistes, dont pas mal d’élus rêvent de faire fleurir leur idéal girondin d’affaiblissement du pouvoir central.

Lire la suite de l’article sur eric-verhaeghe.fr

 






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36 Commentaires

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  • #1231156

    Ce sont les langues régionales le plus "différentes"du Français qui méritent d’être sauvegardées:celles qui se sont faites supplanter le plus souvent de force d’ailleurs.Alsacien,Breton,Flamand,Corse.En revanche,désolé,mais les langues proches du Français comme le Picard ou le Normand n’ont absolument aucun intérêt.

     

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  • #1231225

    Les langues regionales de france sont une richesse et on trouve toujours sur ce siteles memes contradictions d un cote on pretend lutter pour la diversite pour les racines pour les liens avec la terre le teroir de l autre une pense d extreme droite hypernationaliste vise a vouloir finir d abatre toute culture regionale au profit de la langue d etat de la super nation imposee par la revolution francaise.la meme opposition se retrouve sur d autre sujets on se reclame de chavez de sankara mais on defend les pensees de j m le pen qui lui etait pour pinochet
    en ce qui me concerne je suis Corse et ma langue n est pas une langue regionale mais nationale le francais etant pour moi une langue etrangere

     

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    • Dans votre cas ce n’est pas une question de sauvegarder une langue régionale, mais de changer celle officielle, puisque vous considérez le corse comme langue nationale. Ils n’ont pas tort de fustiger les langues régionales, car c’est l’arme des régionalistes pour diviser le pays.

       
  • #1231230

    Puis quelles langues régionales ? Parce qu’ici en Provence on a des langues diverses ("provençal rhodanien", "provençal maritime", "parler des Alpes", "niçois", "marseillais", "comtadin", "parler d’Orange", tous recensés dans le Trésor dou Felibrige de Fr. Mistral) mais ce ne seront certainement pas la diversité et la richesse de toutes ces langues qui seront mises à l’honneur, pas même des langues standardisées à minima ("provençal maritime" dont "marseillais", "provençal rhodanien" dont "parler d’Orange" et "comtadin", "parler des Alpes", "niçois"), ni même et ce serait déjà très grave un Provençal seul et unique pour une région si grande qu’elle s’étend sur environ 8 départements ! Non, on va nous imposer un "occitan unifié", une seule langue pour trente-et-un départements du Béarn à la Provence et du comté de Foix à la Marche en passant par le Velay, l’Agenais... Si l’unité culturelle du sud de la France a été reconnue par des Provençaux dès les origines du sentiment régional en nos terres, ces Félibres ne se sont jamais résous à favoriser une langue unique sur tout le territoire méridional français, d’où le nombre impressionnant de langues que l’on trouve dans le dictionnaire dit "Trésor du Félibrige" alors qu’ils avaient tenté d’unifier la musique et la danse à partir de la Provence (le mauvais mot de Mistral qui parlait de "farandole de Provence en Gascogne"...), qu’ils avaient tenté d’unifier le costume à l’échelle de la Provence en imposant le costume arlésien au costume comtadin, l’autre variante du costume provençal et qu’ils avaient tenté de faire de la cause de la corrida une cause nationale pour le Midi, jamais ils n’ont touché à la variété de ces parlers méridionaux si riches et si expressifs, pas même à l’échelle de la Provence. Mais aujourd’hui, le concept de Midi si cher aux Félibres a été peu à peu remplacé par le concept touristique de Sud qui évoque soleil, cigales, gens fenians, pétanque et aïoli qui nous envoie sur nos terres nombre d’envahisseurs qu’on appelle "touristes" (F. Braudel disait que le ravages du tourisme laisseront les mêmes traces que celles des invasions germaniques dans l’empire romain pour les archéologues du futur ! à méditer...) venir profiter du soleil, rire de notre accent et ne pas s’intéresser pour autant à notre culture (la Provence est un hôtel aujourd’hui et les Provençaux de toujours de plus en plus vivent avec les Provençaux venus d’outre-Méditerranée dans les mêmes tours HLM miteuses), et par (1/2

     

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  • #1231248

    (2/2) et par le concept politique militant d’Occitanie, défendu avec ardeur en France même, sur notre sol national par les militants catalans d’outre-Pyrénées (pas les Catalans de chez nous donc...) au mépris de la souveraineté de la France. Ce concept d’Occitanie que l’on doit à un certain Alibert, pétainiste qui rêvait d’une "Occitanie sans juifs" et qui disait des Occitans qu’ils étaient une race pure méridionale qui a gardé sa pureté face aux gens du nord... à l’exception des Auvergnats et Limousins qu’ils voyait comme abâtardis par la race celtique du nord de la France (on voit directement, dès la matrice du mouvement l’aspect anti-français du parti-pris "occitan"). Après la chute du régime de Vichy, on a une période où le concept d’Occitanie va être repris dans les mouvements autonomistes et régionalistes languedociens et dans les années 60/70 l’extrême-gauche s’en mêle et de la pire des façons qu’il soit. Elle voit dans la société méridionale (désormais "occitane") une patrie du féminisme (Aliénor d’Aquitaine, première femme émancipée, les troubadours qui célèbres la femme, les sorcières cathares qui luttent contre un Dieu exclusivement homme et veulent un retour au féminin sacré tuées par les prêtres machistes du nord de la France...), de la tolérance (universités du Languedoc ouvertes aux professeurs juifs, vaudois, cathares, cagots et autres patarins acceptés chez nous mais éradiqués par les prêtres catholiques du nord...)... Bref, tout le jargon habituel de l’extrême-gauche qui nous présente l’Occitanie comme une URSS des origines en mieux... Ce concept d’Occitanie n’avait aucune valeur universitaire jusqu’à ce que M. Leroy-Ladurie, grand historien, d’un talent indéniable et qui mérite sa place au Collège de France mais qui a eu le malheur de croire en ce concept d’une nation occitane et qui va publier son "Montaillou, village occitan", qui marque l’entrée de l’occitanisme à l’université. Le ver est dans le fruit et les générations vont être éduquées avec ce concept politique, et pour preuve qu’il est encore politique tous les partis occitanistes sont d’extrême-gauche, les antifas sont tous à se revendiquer Occitans dans le sud et quand des occitanistes se posent des questions quant à l’immigration par exemple les occitanistes pur jus n’hésitent pas à insulter la personne qui ne serait pas vraiment occitane car Occitanie=tolérence... Le Collectif Provence qui refuse en Provence ce concept se voit traité de mouvement "bleu-blanc-rouge" (insule ?).

     

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  • L’HOMO-FESTIVUS....
    Nous assistons à l’édification d’un néo- manichéisme, une érection du bien Absolu, un priapisme insolent, ignoble, blasphémateur, dont le substrat est la novlangue formatant l’homme boboide, métissé, consommateur et paradoxalement écologiste, pro-Islam mais anticatholique, dénigrant l’Inquisition mais obéissant aux oukases de la LICRA ;au garde à vous, le petit doigt sur la couture du pantalon tout en étant antimilitariste…un homme formaté qui aime voir les films sur La Matrice, un homme fripé, dépareillé ; pas rasé mais qui se fait repasser par la bien-pensance de Libération et tondre jusqu’au trognon par un fisc leur laissant un peu de monnaie pour s’offrir des joints achetés aux dealers du coin. Un déraciné sans famille, socialiste ou généreux avec l’argent des autres, antipatriotique, qui finira comme un rom avec une carriole et un crochet pour tous. Un sans dent exhibant son unique chicot, assis sur une montagne d’ordures avec sa tribu de fouille-merde dans laquelle tout est inversé, les genres, la pédophilie abolie, le mariage pour tous, c’est déjà ringard, mais épouser son clébard et sauter mémère morte depuis un mois, c’est la que réside le fun, tovaritch. TU ES CHARLIE, tu m’appartiens !

     

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  • Paradoxalement, c’est en détruisant les nations que l’Homme a le plus de chances de revenir à l’être de son être, au commencement, là où tout n’était que liberté et volupté - l’existence, en un mot...alors que nous vivons actuellement dans un état nation carcéral, dont le seul bénéfice est de nous protéger ( encore un peu ) du dehors....mais le coût à payer est énorme : recul des libertés, conditions de vie et de travail déplorables pour la plupart d’entre nous, et mépris des " élites " qui nous voient comme du bétail...
    C’est seulement lorsqu’on aura tout perdu que nous serons libres : libres de penser enfin clairement, débarrassés de la nuisance du pognon et de la possession qui nous empêche de réfléchir sainement. Jusque là, nous ne faisons que nous branler intellectuellement, nous avons encore trop à perdre...Il faut applaudir des deux mains à la régionalisation, elle nous rapproche de la fin de notre servitude : une fois que nous aurons tout perdu, même la propagande d’état et et celle des multinationales seront impuissantes à nous subvertir...

     

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  • A supposer que ca passe (ce qui reste à faire), il va se passer quoi concrètement ? Passons sur le fait que tous les régionalistes ne se sentiront plus pisser (on existe comme on peut). Il faudra donc prévoir les budgets, recruter des profs, réserver des salles de classes, réorganiser les emplois du temps etc Ce ne sera pas une mince affaire !

    De plus, comme l’ont bien souligné certains commentateurs, de quelles langues, ou plutot dialectes pour la plupart des cas, va-t-on enseigner ? On enseigne déjà des langues unifiées, standardisées, compris que par une poignée de gens ! C’est flagrant avec le breton par exemple : les anciens ne comprennent pas ce que les jeunes apprennent à l’école - vous me direz que c’est pareil dans d’autres domaines, mais c’est un autre débat.

    Enfin, et c’est surtout ce qui est à craindre : c’est sous prétexte de "langues régionales", concept fourre-tout, on devra enseigner l’arabe, le berbere, etc ! Rien de tel pour faire exploser la Nation.

     

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  • Sur ce sujet, regardez la conférence d’Asselineau, "les euro-régions, allons-nous laissez détruire les nations" qui est très instructive.

     

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  • Faire éclater en mille morceaux pour un meilleur règne de la "Commission". C’est bien pensé.

     

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  • #1232283

    pfff, toujours ce discours centraliste, méprisant et moqueur sur les langues dites "régionales¨, mais la France n’est elle-même qu’une région de l’Europe et la langue française qu’un dialecte batard du latin ampoulé et mégalomane. Je me tue à le répéter, la France est morte parce qu’elle s’est construite par la destruction de ce qui la constitue en réalite : le vrai peuple de France, c’est le peuple breton, alscacien, provençal, basque, catalan, occitan... en tuant cela la France se tue à petit feu.... et des hordes de barbares incultes peuvent s’y installer sur un désert ethnique et culturel. Merci Nationalisme Français, tu as détruit ta chair, ton coeur et ta raison, ce peuple au carrefour de l’Europe aux mille langues étoilées...

     

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    • Je tiens quand-même à vous faire remarquer que si la France n’avait pas eu d’unité linguistique et en était restée à ses "langues" régionales, elle n’aurait certainement pas eu un impact mondial jusqu’à une époque "récente", le Français n’aurait pas été la langue internationale officielle jusqu’en 1901 etc. Je peux comprendre l’attachement culturel des gens pour leur langue et leur culture régionale (nous avons tous besoin d’une identité), mais sans unité, et donc sans subventions de la FRANCE notamment vous en seriez peut-être encore à vivre dans des grottes (je caricature exprès hein !). Et puis souvent ce "retour aux sources" s’est fait suite à une déception, et non à cause d’un attachement viscéral...

      Pour exemple, et je demande pardon par avance à nos amis de Bretagne mais leur "nationalisme" breton à deux ronds... Alan Stivel n’est qu’un pseudonyme (Alain Cochevelou), Gwenael ou Nolwenn sont des prénoms qui sont 50 ou 60 ans à tout casser et le Breton surunifié date de 1941 suite à une décision d’un responsable nazi... Alors question grandeur de la "culture bretonne"...

      Je respecte tout ça mais je ne peux pas laisser dire n’importe quoi non plus.

       
    • Erratum : je me suis un peu emballé, le Français n’était "que" la langue officielle diplomatique (à la suite du Latin) en Europe du XVIIème siècle à 1945, date à laquelle l’Anglais à pris le dessus. Un hasard sûrement d’ailleurs...

       
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