Le président français et la chancelière allemande, qui préparaient ce vendredi [27 janvier 2017] à Berlin le sommet européen de La Valette, ont estimé que le nouveau président américain représentait un « défi » pour l’Europe.
L’inquiétude d’Angela Merkel et François Hollande est globale. À quelques jours du sommet de La Valette, consacré notamment aux frontières de l’Union et aux migrations, et à quelques semaines du sommet de Rome, où l’Europe célébrera les 60 ans de son traité fondateur, la chancelière et le président de la République se sont retrouvés vendredi à Berlin pour un déjeuner de travail préparatoire. Ils ont exprimé une mise en garde.
« L’Union est confrontée à de très grands défis internes et externes que nous ne pouvons relever qu’ensemble, a déclaré la chancelière allemande lors d’une déclaration à la presse. Nous avons besoin de prises de position franches et claires sur ce qui caractérise nos démocraties éprises de liberté. »
« Parlons très franchement, a complété le président français, il y a des défis que pose l’administration américaine par rapport aux règles commerciales, par rapport aussi à ce que doit être notre position pour régler les conflits dans le monde. Alors nous devons bien sûr parler à Donald Trump, puisqu’il a été choisi par les Américains pour être leur président, mais nous devons le faire aussi avec une conviction européenne et la promotion de nos intérêts et de nos valeurs ».
Le président français, la chancelière allemande et le patron du Kremlin, Vladimir Poutine, s’entretiendront d’ailleurs dès samedi par téléphone avec le leader américain.
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Les deux dirigeants ont toutefois désigné un adversaire : « Ce qui menace l’Europe, ce n’est pas l’extérieur, mais l’intérieur, avec la montée des populismes », a déclaré le chef de l’État.