La conférence Bilderberg vient de s’ouvrir cette année au Suvretta House hotel à St Moritz en Suisse. Cet évènement rassemble secrètement 120 des personnes les plus influentes de la finance, des affaires et de la politique du monde, qui se réunissent pour discuter à l’abri de la presse des grandes questions du monde moderne.

La première de ces réunions s’est tenue en 1954, elle visait à combattre l’anti-américanisme d’après-guerre en Europe.

Les personnalités cooptées qui y participent le considèrent comme le réseau d’influence suprême, et y être invité est une consécration, la reconnaissance de l’importance des réalisations accomplies pour le monde des affaires.

Beaucoup y voient une forme de complot, et d’autres leur reprochent de décider pour les affaires du monde en dehors de tout processus démocratique.

Cette année, une taupe aurait révélé l’ordre du jour qui serait le suivant :

 L’élite est préoccupée par le prochain changement d’attitude probable du Congrès américain à l’égard du conflit en Libye, et commence à ne plus soutenir l’invasion de l’OTAN et des Nations Unies ;

 Le groupe s’inquiète de l’influence grandissante de mouvements prônant la liberté qui ont grossi de façon exponentielle grâce à un internet libre ;

 Les invités pourraient aussi travailler pour continuer de faire admettre au peuple américain la nécessité de poursuivre l’endettement américain pour permettre le sauvetage des pays européens en difficulté (les PIGS), notamment.

Etienne Davignon (il est le président du Comité directeur de Bilderberg), la reine Beatrix des Pays-Bas, David Rockefeller, Jaap de Hoop Scheffer, le prince Philip, Paul Volcker, Jeroen van der Veer, Joseph Ackerman, Richard Holbrooke, Pascal Lamy , Jean-Claude Trichet et Martin Wolf du Financial Times ont été invités à des réunions passées. Christine Lagarde et Dominique Strauss-Kahn ne devraient pas être invités cette année.