La justice a considéré que les propos, aussi outranciers soient-ils, participent à « un débat d’intérêt général ».
Il était accusé par une association de propos anti « Français de souche ». Condamné au civil en janvier, le rappeur Saïdou a finalement été blanchi mardi par la Cour de cassation.
Saïdou, de son vrai nom Saïd Zouggagh, et le sociologue Saïd Bouamama avaient conjointement publié en 2010 un livre et un CD au titre commun, Nique la France, initiative née de leur mécontentement face au climat de l’époque, symbolisé par l’existence entre 2007 et 2010 du ministère de l’Identité nationale.
« Comment je me torche avec leur symbole écœurant »
L’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF) avait engagé des poursuites contre de nombreux passages de la chanson pour injure à caractère racial et provocation à la discrimination envers les « Français de souche ».
« Ce que j’en pense, de leur identité nationale, de leur Marianne, de leur drapeau et de leur hymne à deux balles – Je vais pas te faire un dessin, ça risque d’être indécent, de voir comment je me torche avec leur symbole écœurant », disait notamment la chanson.
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Les hauts magistrats ont notamment estimé que les propos « outranciers, injustes ou vulgaires […] entendent dénoncer le racisme prêté à la société française, qu’elle aurait hérité de son passé colonialiste, et s’inscrivent à ce titre dans le contexte d’un débat d’intérêt général », et qu’ils « n’excèdent pas les limites de la liberté d’expression ».
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Deux intellectuels majeurs défendent ici la liberté d’expression et d’insulter :
Paradoxalement, Francis Lalanne, qui est un supporter des Bleus, n’est pas un supporter de la France.
Ici, deux autres intellectuels critiquent « l’association d’extrême droite » l’AGRIF et soutiennent le « sociologue » raciste antifrançais Saïd Bouamama :