L’Iran a rejeté les accusations américaines de soutien au « terrorisme » en affirmant que c’était au contraire Washington qui menait une telle politique, a rapporté dimanche l’agence de presse officielle Irna.
« Désigné comme un commanditaire du terrorisme dès 1984, l’Iran a continué ses activités liées au terrorisme, y compris son soutien au Hezbollah [libanais], à des groupes terroristes palestiniens à Gaza, et à différents groupes en Irak et au Proche-Orient », a affirmé le département d’État américain dans son rapport sur le terrorisme pour l’année 2015.
Dans ce rapport, Washington reproche également à Téhéran d’appuyer des « groupes terroristes chiites irakiens », notamment Kata’ib Hezbollah, ainsi que le régime du président syrien Bachar el-Assad.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaber Ansari, a rejeté ces accusations en affirmant que c’étaient les États-Unis qui « soutenaient dans la pratique le renforcement de l’extrémisme et le terrorisme » dans la région, selon Irna.
Les États-Unis « ferment également les yeux sur le soutien politique et financier très large de l’Arabie saoudite et de ses autres alliés à ce phénomène néfaste dans le monde », a ajouté M. Jaber Ansari.
« Alors que les alliés des États-Unis dans la région soutiennent de diverses manières Daech [acronyme arabe pour le groupe djihadiste État islamique] et d’autres groupes terroristes, la République islamique d’Iran est au premier rang pour lutter contre le terrorisme en Irak et en Syrie », a-t-il ajouté.
Il a également affirmé que les États-Unis étaient « le principal soutien au terrorisme d’État » en apportant leur appui « inconditionnel au régime sioniste ».
Puissance chiite, l’Iran soutient politiquement, financièrement et militairement les gouvernements irakien et syrien aux prises avec l’EI.
Téhéran envoie dans ces deux pays des « conseillers militaires » ainsi que des « volontaires » pour lutter contre les groupes armés.
Les médias iraniens ont rapporté ces derniers mois plus d’une centaine de morts iraniens en Syrie.