Dur pour les Identitaires attachés au droit du sol et du sang : Jordan Bardella, le jeune meneur de la campagne des législatives pour le RN, aurait du sang algérien par un arrière-grand-père. C’est le mensuel Jeune Afrique (qui n’est plus tout jeune et l’Afrique non plus) qui a révélé cette terrible ascendance.
FLASH - Mohand Séghir Mada, l’arrière-grand-père de Jordan Bardella, président du Rassemblement National, était un travailleur immigré algérien. Cette question reste un tabou au sein de l’ex-FN de Marine Le Pen. (Jeune Afrique) pic.twitter.com/bWJmTUg0R2
— AlertesInfos (@AlertesInfos) June 24, 2024
Visiblement, ça n’empêche pas l’arrière-petit-fils d’être pro-israélien et antipalestinien. À force de cocher les bonnes et les mauvaises cases, Jordan va finir par se perdre.
Jordan Bardella : "Reconnaître, aujourd'hui, un État palestinien, ce serait reconnaître le terrorisme" pic.twitter.com/CqUGrHKnmY
— BFMTV (@BFMTV) June 24, 2024
Que vont faire les militants RN et les électeurs RN ? Bof, ils sont habitués à avaler des couleuvres, et à voter pour les moins pires, donc ça ne changera pas grand-chose aux 32 % promis au RN et aux 4 % promis aux LR ayant rompu le cordon (et le pain) avec les RN.
Quand on compare Le Pen père en 2002 et Bardella en 2024, on mesure le chemin parcouru, ou reculé, par le parti de Marine. Et on en apprend de belles, par une gauche qui tente à tout prix de nazifier un parti qui est quand même (re)devenu pro-israélien.
« Mes filles ont été élevées dans le racisme pur et dur, elles appelaient Hitler "tonton Dolphy" et les arabes "les crouilles" »
(Pierrette Le Pen, mère de Marine Le Pen) pic.twitter.com/F9Nz0XESCq
— François Malaussena (@malopedia) June 22, 2024
Les cartes « Hitler » et « Auschwitz » ont été tellement utilisées depuis 40 ans qu’elles ne font plus d’effet. Si l’arrière-petit-fils d’Hitler se présentait aujourd’hui, même le CRIF n’arriverait pas à le diaboliser. La diabolisation, un peu comme BHL avec sa liste de nauséabonds, est devenue un gag sur les RS.
Jeune Afrique a fait une petite recherche sur les candidats d’origine africaine qui se présentent sous l’étiquette RN (et Reconquête !). Une info en passant : en 2007, Le Pen faisait 1 % dans l’électorat d’origine africaine ; en 2007, 9 % d’entre eux sont prêts à voter RN et 6 % Zemmour. Jeune Afrique s’attarde sur le cas Hanane Mansouri :
En Isère, dans la 8e circonscription, la fameuse « union des droites » entre le RN et les LR restés fidèles à Éric Ciotti est incarnée par la jeune Hanane Mansouri. Âgée de 23 ans, étudiante en droit à Grenoble, ancienne présidente des Jeunes Républicains de l’Isère, Hanane Mansouri est d’origine marocaine.
Dans Le Dauphiné Libéré, elle explique : « J’ai toujours été pour une union des droites fortes pour redresser la France. Certes, c’est un choix un peu plus difficile personnellement par rapport aux personnes qui m’ont soutenue chez LR 38, mais je leur dis qu’on n’a plus le choix aujourd’hui. » Sa candidature a suscité un déferlement de haine mâtinée de racisme sur les réseaux sociaux, où la jeune femme a notamment été traitée « d’Arabe de service », de « beurette » et de « sale serpillère », ce que les médias Bolloré (en faveur d’une union des droites à l’extrême droite) se sont empressés de médiatiser à outrance pour pointer du doigt un supposé « racisme de gauche ». Difficile de laisser passer une aubaine pareille en période de campagne électorale, électrique et électrisante.
Hanouna aime Hanane !
Le RN est devenu un parti bourré de contradictions, entre ceux qui rêvent d’une révolution nationale et sociale, et ceux qui veulent juste le pouvoir. On appelle ça un fourre-tout attrape-tout. Tant pis pour la cohérence. La ligne, c’est tout est bon du moment qu’on gagne. C’est bien le RPR d’il y a 40 ans.