Piero San Giorgio, survivaliste bien connu donc en recherche de ce qui marche réellement dans la vraie vie, s’entretient ici avec Bernard Bordas, qui a consacré sa vie au combat : sa pratique, son enseignement, son histoire. Arts martiaux traditionnels, sports de combat : pour quoi faire ?
Comme il a été dit dans la vidéo, Bernard Bordas, 67 ans, a pratiqué dès sa pré-adolescence les sports de combat, notamment le karaté, le taekwondo et la boxe américaine, y compris en compétition. Il a fait un passage dans l’armée chez les parachutistes, a travaillé dans la sécurité, directement mais aussi en dispensant des cours à des gardes du corps. Parce qu’il est à la recherche de l’efficacité et qu’il est ouvert aux autres cultures, il s’est intéressé de près aux arts martiaux traditionnels du Japon (lors de séjours prolongés dans le pays, durant trente ans), ceux qu’on y pratiquait avant la modernisation du pays à la fin du XIXe siècle, au sambo et au Systema, tous deux russes, ainsi qu’à la capoeira ; il enseigne tous ces arts et est habilité à le faire. Il a été sollicité par la police de Zagreb et y a enseigné la défense personnelle aux instructeurs des forces spéciales anti-terroristes.
Une personne de choix, donc, pour discourir sur ce thème à la mode : le bullshido, dont les moins armés intellectuellement mais parfois les plus arc-boutés sur des positions assez instables se sont emparés en se croyant malins, alors qu’ils appellent arts martiaux des disciplines sportives. A-t-on jamais vu quiconque aller à la guerre pieds et mains nus ?!