Merci à Alain de faire partager son vécu et sa science !
Juste un commentaire sur le "mytho-jitsu" :
Je pense que le pratiquant d’art martial/sport de combat doit s’interroger sur la finalité de sa pratique. AS exprime très clairement que sa pratique régulière a développé les qualités (force, honneur, courage, ténacité, discipline...etc) que tout homme devrait rechercher. Le but c’est (aussi) le chemin.
Un objectif purement martial n’est pas conseillé (surtout avec l’âge) car on trouvera toujours plus fort que soi. Même un boxeur confirmé peut se faire surprendre ou se prendre un KO par un homme très déterminé par une raison particulière (ce qu’un certain peuple colon à la veille d’une guerre devrait prendre en compte).
On est d’accord qu’une ceinture noire ne vaut pas plus qu’une médaille en chocolat mais il est dommage de balayer tous les mytho-jitsu orientaux.
Un des grands principes des arts martiaux chinois (en particulier l’école dite interne) est la préservation de la santé. D’ailleurs dans ces pratiques on trouve beaucoup des principes mentionnés par AS (alignement, appuis, équilibre, engagement du corps entier, travail en fluidité, inutilité d’un surdéveloppement musculaire, et même d’une souplesse excessive) et plus encore qui doivent permettre de pouvoir progresser jusqu’à quasiment la fin de ses jours (en remplaçant la force musculaire par autre chose).
La Chine, par exemple a un patrimoine de plus de centaines de styles de boxes différentes (wushu). Certaines des connaissances sont millénaires. Certains maîtres sont des charlatans, d’autres étaient des véritables combattants dont les techniques étaient héritées directement des champs de bataille. Ueshiba a fait la guerre. La plupart des maîtres chinois escortaient les convois d’or et risquaient fréquemment leurs vie. Et l’entraînement étaient quasiment 24h/24 ("A chaque porte que l’on franchit, être prêt à recevoir une attaque").
Mais une fois encore la quasi-totalité du savoir a disparu dans ce monde de la marchandise, de la consommation, du paraître, de l’immédiat... et les véritables enseignants se font très rares (inexistants).
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