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Fidèle à ses convictions, Jean-Marie Le Pen a de nouveau pris la défense de la liberté d’expression, légèrement bafouée par la nouvelle « affaire Dieudonné » en préparation.
Dimanche, le président d’honneur du Front national avait déjà provoqué l’embarras dans les rangs de son parti en pointant du doigt le défilé de responsables politiques à la marche « républicaine », déclarant :
« Tous ces gens marchent avec la pancarte “Je suis Charlie” alors qu’en fait ce sont des “charlots” qui sont responsables de la décadence de la France. [...] On essaie de transformer le sentiment de chagrin en opération politique positive. On espère faire remonter la cote de monsieur Hollande. »
Wallerand de Saint-Just, trésorier et avocat du Front national, avait cru bon de répondre à cette analyse politique en agitant l’étendard obscurantiste de l’émotion :
« Encore une démonstration de ce que Jean-Marie Le Pen ne comprend pas bien la société française actuelle, très compassionnelle et médiatique. Cet espèce de jeu de mots peut choquer, donc moi je ne le fais pas car je fais de la politique. »
Que dira-t-on, dans ces conditions, du nouveau tweet de Jean-Marie Le Pen ? Qu’il va faire pleurer dans les chaumières et doit donc être condamné ? Ou qu’il analyse froidement les contradictions (pour ne pas dire l’escroquerie) du système politico-médiatique en matière de liberté d’expression ?
