Depuis les attentats de la semaine passée, au cours desquels sont morts quatre juifs, le CRIF est sur le qui-vive : en cette période cruciale, il attend des preuves nettes et ostensibles d’allégeance de la part de tous les élèves zélés de nos sphères politico-médiatiques.
Yves De Kerdrel ne pouvait manquer cette occasion. Ce patron de presse de premier plan, journaliste au Figaro, Young Leader de la Fondation franco-américaine qui a fait parti de la commission Attali et qui est le maître d’œuvre du virage à droite (et du sauvetage) de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, s’est fendu d’une petite déclaration servile sur Tweeter, supprimée depuis mais encore visible dans le cache de Google :
Mais De Kerdrel a mal cerné les précautions lexicales qu’exigent ces circonstances exceptionnelles : restant benoîtement sur son créneau « choc des civilisations », il a commis l’imprudence d’expliciter les arrière-pensées en indiquant lutter contre « l’islamisation » de la France, en même temps qu’il effectuait une magnifique courbette en l’honneur de l’avant-garde.
C’est raté, Yves. Le sionisme a certes besoin de volontaires pour brandir l’étendard belliqueux de l’islamophobie, mais y associer directement le CRIF tout-puissant est une faute de mauvais goût (et de débutant), en ces temps ou le lobby israélien ne cesse d’appeler officiellement à la République des « tous ». En a résulté une réponse très embarrassante pour le patron de Valeurs actuelles :