Les pays européens annoncent de nouvelles restrictions ou restaurent le confinement, suscitant la colère d’une partie de leurs populations, comme en Espagne et en Italie, où les heurts se multiplient.
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Les heurts se multiplient en Espagne et en Italie
Face à ces restrictions et à la crainte d’une casse sociale accrue, des défilés ont eu lieu samedi soir, pour la deuxième nuit d’affilée, dans plusieurs villes d’Espagne, suivis d’affrontements avec la police et d’actes de vandalisme et de pillage.
Les troubles les plus importants se sont produits à Madrid, où de nombreux manifestants scandant « Liberté ! » ont mis le feu à des bennes à ordures et érigé des barricades de fortune sur la Gran Via, une des artères principales de la capitale. Ils ont lancé des pierres et des fusées éclairantes sur la police, intervenue pour les disperser. Douze personnes ont été légèrement blessées dans les affrontements, dont trois policiers, selon les services d’urgence. La police a interpellé 32 personnes. Les manifestants dénonçaient le couvre-feu nocturne imposé la semaine dernière et le bouclage décrété par la quasi-totalité des régions espagnoles afin de limiter les déplacements avant le week-end de la Toussaint, dans l’espoir d’éviter un nouveau confinement.
Six personnes ont été interpellées à Logroño, selon une porte-parole de la police nationale. Dix autres ont été interpellées à Bilbao et Santander (Nord). À Malaga (Sud), un petit groupe de manifestants a également renversé des bennes à ordures et lancé des bouteilles en direction de la police. Le Premier ministre, Pedro Sanchez, a condamné ces troubles dans un Tweet, affirmant que « le comportement violent et irrationnel de groupes minoritaires est intolérable ».
En Italie, l’opposition aux mesures de restrictions a aussi donné lieu à des heurts, samedi soir à Rome, entre la police et des centaines de manifestants, après des incidents similaires la veille à Florence et dans d’autres grandes villes ces derniers jours.
Le gouvernement italien a imposé ces derniers jours ce que les médias qualifient de « semi-confinement » : un couvre-feu dans plusieurs grandes régions, la fermeture des bars et des restaurants à 18 heures, ainsi que celle des salles de sport, de cinéma et de concert. Selon la presse italienne, le gouvernement envisage d’annoncer lundi un confinement des grandes villes du pays, à commencer par Milan et Naples. « La courbe épidémiologique est encore très élevée », a déclaré le ministre de la Santé, Roberto Speranza, adepte d’un confinement généralisé : « Soit on la plie, soit on est dans le pétrin. »
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