La réunion annuelle secrète du groupe de Bilderberg déterminera un grand nombre des gros titres de la presse — et de ses analyses — que l’on pourra lire dans les mois à venir. Pourtant les médias de l’establishment ont passé cette rencontre complètement sous silence. A l’exception d’une demi-douzaine de journalistes haut placés, et qui ont juré de garder le secret, peu nombreux sont ceux qui ont déjà entendu parler de ce groupe secret et très fermé qui s’appelle les Bilderbergers.
Les organes de presse du courant dominant qui se vantent de leurs exploits à mener sans limite des investigations sur des sujets interdits ont été étrangement peu disposés à lever le voile qui cache un événement majeur : la réunion annuelle secrète du Groupe de Bilderberg pour les financiers, industriels et politiciens les plus puissants de la planète.
2005 fut un mauvais cru pour le groupe de Bilderberg et son avenir semble morose. En effet, les efforts herculéens déployés pour garder secrète la réunion de cette année qui s’est tenue à Rottach-Egern [en Allemagne, à 60 km de Munich] ont lamentablement échoué. Et quand le groupe de Bilderberg est ennuyé, c’est le monde libre qui reprend espoir de contenir un peu plus, à l’aube du nouveau millénaire, ces accapareurs de pouvoir.
Bien que le groupe de Bilderberg ait perdu un peu de son éclat passé, une chose est sûre : le secret traditionnel qui entoure ses réunions fait ressembler la franc-maçonnerie à une cour de récréation. Le personnel de l’hôtel est photographié et placé sous autorisation spéciale. Des portiers aux managers seniors, les employés sont prévenus (sous la menace de ne plus jamais travailler dans le pays) des conséquences auxquelles ils s’exposent s’ils révèlent à la presse quelque détail que ce soit au sujet des invités. Les médias internationaux et nationaux sont supposés être les bienvenus à condition de prêter serment de garder le silence. Les rédacteurs en chef sont tenus pour responsables si l’un quelconque de leurs journalistes fait un reportage par "inadvertance" sur ce qu’il s’y passe.
Lorsque Bush, Blair, Chirac, Berlusconi et compagnie participent aux sommets du G8 des dirigeants élus les plus importants du monde, ils sont accompagnés par la grande masse des médias internationaux. Dans un contraste saisissant, les allées et venues au Bilderberg se déroulent à l’abri d’un black-out publicitaire quasi-total.
Les débats qu’ils engageront cette année — de la décision sur la manière dont le monde doit s’accommoder des relations euro-américaines à la poudrière qu’est le Moyen-Orient, en passant par la guerre d’Irak, l’économie globale et comment empêcher la guerre en Iran — et le consensus auquel ils parviendront influenceront le cours de la civilisation occidentale et l’avenir de toute la planète. Cette réunion se déroule à huis clos dans un secret total, protégée par une phalange de gardes armés.
Quel Etait l’Ordre du Jour du Bilderberg 2005 ?
Après trois années complètes caractérisées par les hostilités et les tensions entre les "Bilderbergers" européens, britanniques et américains, à cause de la guerre en Irak, l’atmosphère de sympathie qui régnait entre eux s’est retournée. Toutefois, ils sont restés unis dans leur objectif à long terme — qu’ils ont réaffirmé — de renforcer le rôle de l’ONU dans le règlement des conflits et des relations planétaires.
Cependant, il est important de comprendre que les Américains ne sont pas plus des "faucons" que les Européens ne sont des "colombes". Les Européens se sont joints au soutien de l’invasion de l’Irak en 1991 orchestrée par le Président Bush père, célébrant — selon les mots d’un prédateur renommé appartenant au Bilderberg — la fin du "syndrome américain du Vietnam". Et puis, les Européens ont aussi soutenu l’invasion de la Yougoslavie orchestrée par le Président Bill Clinton, apportant l’OTAN dans cette opération. Un sujet qui fut grandement discuté à Rottach-Egern en 2005 fut le concept d’imposer une taxe onusienne prélevée sur l’ensemble des habitants de planète par l’intermédiaire d’une taxe sur le pétrole prélevée directement à la source. En fait, ceci crée un précédent car si elle mise en application, ce sera la première fois qu’une agence non-gouvernementale (les Nations-Unies) bénéficiera directement d’une taxe sur les citoyens des nations libres et des nations asservies.
Cette proposition du Bilderberg appelle, pour commencer, à une minuscule perception par l’ONU que le consommateur remarquera à peine. Jim Tucker, du magazine Spotlight désormais interdit, a écrit il y a des années "Etablir le principe que l’ONU peut directement taxer les citoyens du monde est important pour le Bilderberg. C’est un autre pas de géant vers un gouvernement mondial. Les Bilderbergers savent que promouvoir publiquement une taxe de l’ONU sur tous les peuples de la Terre provoquerait des réactions d’indignation. Mais ils sont patients ; le groupe de Bilderberg a déjà proposé, il y a des années, une taxe mondiale directe. Ils célèbrent aijourd’hui le fait que cela fait désormais partie du débat public et que les gens y font peu attention et ne s’en inquiètent guère."
Le groupe de Bilderberg veut une "harmonisation des taxes" pour que les pays ayant un haut niveau d’imposition puissent concurrencer en matière d’investissements étrangers les nations aux taxes "amicales" — y compris les Etats-Unis. Ils "harmoniseraient" les taxes en obligeant les taux américains et ceux d’autres pays à monter afin que la Suède socialiste, au taux de 58%, puisse être "compétitive".
Les ONG
L’ascension des ONG est un progrès que l’ancien Président Clinton décrit soudainement (le lendemain où cela fut discuté à Rottach-Egern) comme l’une des "choses les plus remarquables depuis la chute du Mur de Berlin". L’ironie, c’est que la déclaration de Clinton fut reprise par le Wall Street Journal — quotidien toujours représenté aux réunions du Bilderberg par son vice-président Robert L. Bartley et son rédacteur en chef de la page éditoriale, Paul Gigot.
Les Bilderbergers ont débattu vigoureusement pour que des militants écologiques non-élus et nommés par leurs soins aient, pour la première fois, une position d’autorité gouvernementale au conseil de direction de l’agence qui contrôle l’utilisation de l’atmosphère, l’espace extra-atmosphèrique, les océans, et, pour des raisons pratiques, la biodiversité. Cette invitation à ce que la "société civile" participe à la gouvernance globale est décrite comme une expansion de la démocratie.
Selon des sources au sein du Bilderberg, le statut de ces ONG serait même encore relevé à l’avenir. Leurs activités comprendraient l’agitation au niveau local, le lobbying au niveau national et la production d’études pour justifier une taxation globale par l’intermédiaire d’organismes de l’ONU tels que le Pacte Mondial [Global Plan] — un des projets favoris du Bilderberg depuis plus de dix ans. La stratégie pour faire avancer le programme de gouvernement mondial comprend spécifiquement des programmes pour discréditer des personnes et des organisations qui génèrent des "pressions politiques internes" ou des "actions populistes" et qui ne soutiennent pas la nouvelle éthique mondiale. L’objectif ultime, selon ces sources, étant de supprimer la démocratie.
Le programme environnemental des Nations-Unies, ainsi que tous les traités environnementaux placés sous sa juridiction, seraient finalement dirigés par un corps spécial de militants écologistes. Ces derniers seraient choisis uniquement parmi les ONG accréditées par les délégués de l’Assemblée Générale, qui sont eux-mêmes nommés par le Président des Etats-Unis, qui est lui-même contrôlé par le directorat enchevêtré Rockefeller/CFR/Bilderberg. [CFR = Council on Foreign Relations, le conseil aux relations étrangères]. Ce nouveau mécanisme apporterait une voie directe vers les plus hauts niveaux de gouvernance mondiale aux ONG locales, "de terrain", affiliées aux ONG nationales et internationales. Par exemple : The Greater Yellowstone Coalition, un groupe d’ONG affiliées, a récemment adressé une pétition au Comité Mondial du Patrimoine de l’UNESCO pour qu’il intervienne dans les plans d’une société privée qui voulait extraire de l’or dans un terrain privé à proximité du Parc National de Yellowstone. Le Comité de l’UNESCO est intervenu et a immédiatement classé Yellowstone comme "Site du Patrimoine Mondial en Danger". Selon les termes de la Convention du Patrimoine Mondial, les Etats-Unis ont l’obligation de protéger ce parc, même au-delà de ses limites, et jusqu’aux terrains privés si nécessaire.
Les idées qui sont discutées, si elles sont mises en application, auront pour conséquence de placer tous les habitants de la planète dans une sorte de banlieue globale, dirigée par une bureaucratie planétaire, sous l’autorité directe d’une toute petite poignée de personnes nommées. Et nous serions tous surveillés par des milliers de personnes, payées par ces ONG accréditées, avec la certitude qu’elles soutiennent le même système de croyance. Bien sûr, pour beaucoup de personnes, cela est incroyable et inacceptable.
Les Elections en Grande-Bretagne
Les Bilderbergers célèbrent le résultat qu’il voulaient obtenir. Le retour d’un Tony Blair bien plus humble au 10 Downing Street avec une majorité parlementaire réduite. Les Bilderbergers européens sont toujours en colère contre lui pour avoir soutenu la guerre de l’Amérique en Irak. Même s’ils ont donné à Blair une leçon utile de politique internationale, les Bilderbergers pensent en fait qu’il est un candidat bien plus sûr pour poursuivre le chemin vers l’intégration européenne que son rival conservateur, Michael Howard.
Le Programme des Néoconservateurs
La faction, connue sous le nom de "néoconservateurs" est arrivée à grand renfort. Ce sont eux qui ont déterminé que la sécurité d’Israël devait se faire aux dépends de la sécurité des Etats-Unis et qu’elle devait être au centre de toutes les décisions américaines de politique étrangère.
Le plus voyant parmi ce groupe est l’espion israélien Richard Perle, qui a fait l’objet d’une enquête par le FBI pour espionnage au profit d’Israël. Perle a joué le rôle décisif pour précipiter les Etats-Unis dans la guerre contre l’Irak. Il fut forcé de démissionner le 27 mars 2003 du Conseil Politique de Défense du Pentagone, après que l’on apprit qu’il avait conseillé Goldman Sachs International — participant habituel du Bilderberg — sur la manière dont cette société pouvait profiter de la guerre en Irak.
Un autre personnage néoconservateur disponible était Michael A. Ledeen, un "intellectuel parmi les intellectuels". Ledeen travaille pour l’American Enterprise Institute, un groupe de réflexion fondé en 1943, avec lequel Richard Perle est associé de longue date. L’AEI et la Brookings Institution dirigent le Joint Center for Regulatory Studies [Centre Conjoint d’Etudes Réglementaires] (JCRS) dont le but est de tenir les députés et les organismes de contrôle "pour responsables de leurs décisions en leur fournissant des analyses réfléchies et objectives sur les programmes de réglementation existants ainsi que de nouvelles propositions réglementaires". Le JCRS pousse à l’analyse coûts/bénéfices des réglementations, qui entre dans le cadre de l’objectif ultime de déréglementation de l’AEI (et des Bilderbergers).
Cette année, ces néoconservateurs furent aussi rejoints au Bilderberg par une poignée d’autres anciens décideurs et publicitaires de première importance, basés à Washington et connus pour leurs sympathies pour Israël. Il y avait parmi eux : l’ancien haut-fonctionnaire du Département d’Etat, Richard N. Haas, président du CFR et ancien Secrétaire d’Etat adjoint ("père" de l’accord de Dayton[1]) ; Richard Holbrooke ; Dennis Ross du WINEP [Washington Institute for Near East Policy, l’Institutut de Washington pour la Politique au Proche-Orient] pro-israélien, une ramification du comité israélo-américain aux affaires publiques (l’AIPAC) et de l’institut juif pour les affaires de sécurité nationale (le JINSA) ; ainsi que le tout nouveau président élu de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz.
Dennis Ross, Richard Perle et compagnie meurent d’envie de "faire passer le message" : procéder au nettoyage ethnique d’autant de Palestiniens que possible de la Cisjordanie et de Gaza. Voici ce que déclarait en 1989 l’ancien premier ministre Netanyahou devant des étudiants de l’université Bar-Ilan : "Israël aurait dû exploiter la répression des manifestations en Chine, lorsque l’attention du monde était focalisée sur ce pays, pour procéder à des expulsions massives parmi les Arabes des Territoires". Les résidents de la Communauté Européenne n’avaient peut-être aucune idée sur les intentions des Sionistes vis-à-vis des Palestiniens, mais, en Israël, à mon grand étonnement, le nettoyage ethnique est un sujet populaire de discussion. 50% ou plus des Israéliens pensent que le nettoyage ethnique est une bonne idée. Quand on pense que cela vient d’une nation qui est supposée se souvenir de l’Holocauste ! La réalité dépasse vraiment la fiction !
L’Energie
Un Bilderberger Américain a exprimé ses inquiétudes concernant la montée en flèche du prix du pétrole. Un "initié" de l’industrie pétrolière a fait remarquer que la croissance n’est pas possible sans énergie et que, selon tous les indicateurs, les réserves d’énergie mondiale approchent de leur épuisement beaucoup plus vite que les dirigeants du monde ne l’ont anticipé. Selon nos sources, les Bilderbergers estiment que les réserves accessibles de pétrole sont au maximum de 35 ans, compte tenu du développement économique et de la population actuelles. Toutefois, un des représentants d’un cartel pétrolier a fait remarquer la nécessité de prendre en compte dans cette équation l’explosion de la population ainsi que la croissance économique et la demande pétrolière de la Chine et de l’Inde. Selon ces conditions révisées, il y a apparemment seulement assez de pétrole pour durer 20 ans. Plus de pétrole signera la fin du système financier mondial. Tout cela a été reconnu par le Wall Street Journal et le Financial Times, deux périodiques qui sont régulièrement présents à la conférence annuelle des Bilderbergers.
En conclusion, attendez-vous à une sévère crise de l’économie mondiale dans les deux prochaines années alors que les Bilderbergers tenteront de protéger les réserves de pétrole restantes en prenant l’argent des mains des gens. Dans une récession ou, au pire, une dépression, les populations seront obligées de diminuer radicalement leurs habitudes de dépenses, assurant ainsi un plus long approvisionnement de pétrole aux riches de ce monde alors qu’ils tenteront de concocter une solution.
Durant le cocktail d’après midi, un Bilderberger européen a noté qu’il n’y a aucune alternative convaincante à l’énergie des hydrocarbures. Et un initié américain a déclaré que le monde utilise actuellement entre quatre et six barils de pétrole pour chaque nouveau baril qu’il trouve et que, dans le meilleur des cas, les perspectives de faire une découverte majeure à court terme sont minces. Quelqu’un a demandé une estimation des réserves classiques de pétrole accessibles. Le montant cité était d’environ un trillion de barils. Accessoirement, il est intéressant de noter que la planète consomme un milliard de barils tous les 11,5 jours. Un autre Bilderberger a posé des questions à propos de l’hydrogène comme alternative aux réserves de pétrole. L’officiel du gouvernement des USA a avoué, sombrement, que l’hydrogène sauveur de l’imminente crise énergétique mondiale était un conte de fées.
Cela confirme la déclaration publique faite en 2003 par IHS-Energy (société de consultants leader en recensement des réserves et des découvertes d’hydrocarbures) selon laquelle il n’y a pas eu une seule découverte de champ pétrolier dépassant les 500 millions de barils depuis les années 1920.
A la conférence Bilderberger de 2005, l’industrie pétrolière était représentée par John Browne, directeur général de BP ; John Kerr, directeur de Royal Dutch Shell ; Peter D. Sutherland, président de BP et Jeroen Van der Veer, président du comité de direction de Royal Dutch Shell.
Il faut se rappeler que, fin 2003, le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé qu’il avait surestimé ses réserves de quelques 20 %. La Reine Beatrix de Hollande, l’actionnaire principale de Royal Dutch Shell, est membre à part entière du groupe de Bilderberg. Son père, le prince Bernhard fut l’un des fondateurs du groupe de Bilderberg en 1954. Le Los Angeles Times a rapporté que "Pour les firmes pétrolières, les réserves comptent pour rien moins que la ’valeur de la compagnie’." En fait, Shell a réduit ses estimations de réserves non pas une, mais trois fois, conduisant à la démission de son co-directeur. A Rottach-Egern, en mai 2005, les plus hauts dirigeants de l’industrie ont tenté d’imaginer comment cacher au public la vérité sur les réserves de pétrole qui sont en diminution. Que le public prenne connaissance de la diminution des réserves et les actions baisseront, ce qui pourrait détruire les marchés financiers, conduisant ainsi à un effondrement de l’économie mondiale.
Le Referendum Constitutionnel en France
Le premier jour des rencontres secrètes au Bilderberg 2005 fut dominé par une discussion sur le referendum constitutionnel en France et pour savoir si Chirac pouvait persuader la France de voter OUI le 29 mai. Un vote pour, selon des sources au sein du Bilderberg, mettrait une grosse pression sur Tony Blair pour confier la Grande-Bretagne aux bras ouverts du Nouvel Ordre Mondial par l’intermédiaire de leur propre referendum sur le traite programmé pour 2006. Matthias Nass s’est demandé à haute voix si un vote en France contre le traité pouvait causer à coup sûr une tempête politique en Europe et éclipser les six mois de présidence européenne de la Grande-Bretagne (qui débute le 1er juillet). Les Bilderbergers espèrent que Blair et Chirac, qui ont étalé au grand jour, à plusieurs reprises, leur animosité, peuvent travailler ensemble pour leur bénéfice mutuel et leur survie politique. Un autre Bilderberger européen a ajouté que les deux leaders doivent laisser derrière eux et aussi vite que possible toutes leurs anciennes querelles sur des sujets comme l’Irak, la libéralisation de l’économie européenne et l’avenir du rabais que la Grande-Bretagne a reçu de l’UE ; et qu’ils doivent s’atteler à une intégration européenne complète, qui pourrait se désintégrer si le peuple français, souvent "têtu et obstiné" (selon les mots d’un Bilderberger britannique) ne font pas ce qu’il faut. Entendez par là : abandonner leur indépendance pour le "plus grand bien" d’un super Etat fédéral européen !
Un Bilderberger allemand initié a déclaré que le vote français pour le OUI était délicat à cause des "délocalisations. Les emplois en Allemagne et en France s’envolent pour l’Asie et l’Ukraine," (pour profiter d’une main d’œuvre bon marché). [L’Ukraine qui se presse à la porte de l’Union Européenne…] Un politicien allemand a demandé comment Tony Blair allait faire pour demander aux Britanniques d’embrasser la Constitution Européenne lorsque, à cause des délocalisations, la France et l’Allemagne connaissent des taux de chômage de 10% et que la Grande-Bretagne se porte économiquement bien.
Les Américains Hors-la-loi
Une loi aux Etats-Unis, Logan Act, stipule de façon explicite qu’il est criminel pour des hauts-fonctionnaires américains de participer à l’élaboration de politiques publiques avec des citoyens du secteur privé. Bien qu’une de ses sommités manquait au Bilderberg 2005 — l’officiel du Département d’Etat américain, John Bolton, témoignait devant la Commission des Affaires Etrangères du Sénat [américain] — le gouvernement américain était bien représenté à Rottach-Egern par Alan Hubbard, assistant du président à la politique économique et directeur du Conseil Economique National ; William Lutti, sous-Secrétaire adjoint à la Défense ; James Wolfensohn, président sortant de la Banque Mondiale ; et Paul Wolfowitz, Secrétaire d’Etat adjoint et président entrant de la Banque Mondiale. En participant à la réunion du Bilderberg 2005, ces personnes enfreignent les lois fédérales des Etats-Unis.
Auna Telecomunicaciones
Lors du cocktail du samedi soir [le 7 mai] au luxueux Dorint Sofitel Seehotel Überfahrt de Rottach-Egern, en Bavière, plusieurs Bilderbergers qui se trouvaient au bar avec la Reine Beatrix de Hollande et Donald Graham, le PDG du Washington Post, discutaient de la vente prochaine du géant espagnol des télécommunications et du câble : AUNA. Auna exploite des services de téléphonie fixe, un réseau de téléphonie mobile, un système de télévision par câble et est aussi un fournisseur Internet. Un des Bilderbergers, familier avec ce sujet [probablement Henry Kravis, selon la description physique donnée par notre source présente à cette réunion], a déclaré que les activités de téléphonie mobile d’Auna pourraient rapporter quelques 10 milliards d’Euro, en tenant compte des dettes. Un autre Bilderberger (un homme de haute taille au front dégarni) a ajouté que les actifs immobilisés pouvaient atteindre 2,6 milliards d’Euro. Des sources proches de ces Bilderbergers ont déclaré en privé que Kohlberg Kravis Roberts & Co, une société de capital-investissement, est intéressée par l’achat de l’ensemble d’Auna. L’abondance de crédit bon-marché et les taux d’intérêt bas ont fait d’Auna une cible appétissante pour les investisseurs institutionnels.
Kohlberg Kravis Roberts & Co est représentée aux réunions du Bilderberg par sa sommité, le milliardaire Henry Kravis, et sa femme, née dans une petite ville du Québec, Marie-José Kravis, cadre supérieur dans l’organisation néoconservatrice Hudson Institute. En conclusion : attendez-vous à une couverture et à un soutien favorable pour Kohlberg Kravis Roberts & Co de la part de Grupo Prisa, dont le conseiller délégué, Juan Luis Cebrian, participe toujours aux réunions super-secrètes du Bilderberg. Au cas où Kravis échouerait à constituer une offre compétitive, attendez-vous à une couverture semblable pour Goldman Sachs Group, dont Martin Taylor [son PDG] est le secrétaire-général honoraire du Groupe de Bilderberg et dont un autre Bilderberger, Peter Sutherland est le président de Goldman Sachs International ainsi que président européen de la commission trilatérale. Dans le passé, les révélations sur les réunions du Bilderberg ont alerté — des mois avant que les grands médias n’en parlent — sur l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, les augmentations d’impôts et la chute de Margaret Thatcher en tant que premier-ministre de la Grande-Bretagne.
L’Impasse entre l’Indonésie et la Malaisie
Une confrontation politique et militaire entre ces deux nations dans la mer de Sulawesi riche en pétrole (toutes deux proclament que la région d’Ambalat, riche en pétrole, fait partie de leurs droits territoriaux) fut le sujet d’une discussion très animée entre plusieurs Bilderbergers Américains et Européens lors d’un cocktail d’après-midi. Un Bilderberger Américain agitant son cigare a suggéré d’utiliser l’ONU pour "promouvoir une politique de paix dans la région." En fait, les Bilderbergers qui étaient assis autour de la table du salon s’accordaient pour dire qu’un tel conflit pourrait leur donner une excuse pour mettre dans cette région disputée une garnison de "gardiens de la paix" de l’ONU, et donc assurer leur contrôle ultime sur ce trésor, c’est à dire des réserves pétrolières non exploitées.
La Chine
Les Bilderbergers américains et européens, réalisant l’urgence absolue de s’étendre dans les marchés en développement pour maintenir l’illusion d’une croissance sans fin, se sont mis d’accord pour nommer Pascal Lamy, socialiste français et partisan fanatique d’un super Etat européen, comme prochain président de l’OMC. Il faut se rappeler que Washington a donné son aval à la nomination de Pascal Lamy à la condition que les Européens soutiennent la nomination de Paul Wolfowitz comme chef de la Banque Mondiale. Selon des sources faisant partie des initiés du groupe de Bilderberg, Lamy a été choisi pour aider à diriger le système marchand mondial dans une période caractérisée par les sentiments protectionnistes de pays riches tels que la France et l’Allemagne, toutes deux titubant à cause d’un chômage élevé et réticentes à accroître l’exigence musclée du contrôle des marchés par les économies émergentes. Les Etats du Tiers Monde, par exemple, insistent sur les réductions des subventions agricoles européennes et américaines. La dynamique de libéralisation orchestrée par l’OMC s’est effondrée dans l’acrimonie à Seattle en 1999 puis à Cancun en 2003. Les Bilderbergers se sont mis d’accord secrètement sur la nécessité d’obliger les pays pauvres à entrer dans un marché mondialisé pour fournir des biens bon-marché tout en les forçant simultanément à devenir leurs clients. Le désaccord actuel avec la Chine en est un très bon exemple, puisque les Chinois ont inondé les pays occidentaux de marchandises bon-marché, dont les textiles, poussant les prix à la baisse. En échange, les Bilderbergers ont pénétré un marché émergent mûr mais vulnérable au savoir-faire supérieur des occidentaux. Des pays similaires en voie développement acquièrent lentement un meilleur pouvoir d’achat et le monde industrialisé met un pied dans leurs économies intérieures en visant des exportations bon-marché.
On ne peut rien faire d’autre que de se demander ce qui se passera après que les organisateurs du Bilderberg, Rockefeller, Kissinger, la Reine Beatrix et consorts, auront achevé leur projet de mettre la main sur l’ensemble des biens et des services de la planète.
En illustration : la planche 79 des " Désastres " de Francisco Goya montre la fée de la Liberté étendue morte sur le dos, poitrine exposée. Des personnages fantomatiques jouent autour du cadavre tandis que des moines creusent sa tombe. La vérité est morte. "Murió la verdad". Que pensez-vous de cette alternative ? Un homme averti en vaut deux. Nous ne trouverons jamais les réponses si nous ne pouvons pas poser les bonnes questions.
[1] Voir Kosovo, histoire d’une crise, dans le Monde Diplomatique.
Source : http://questionscritiques.free.fr
Les organes de presse du courant dominant qui se vantent de leurs exploits à mener sans limite des investigations sur des sujets interdits ont été étrangement peu disposés à lever le voile qui cache un événement majeur : la réunion annuelle secrète du Groupe de Bilderberg pour les financiers, industriels et politiciens les plus puissants de la planète.
2005 fut un mauvais cru pour le groupe de Bilderberg et son avenir semble morose. En effet, les efforts herculéens déployés pour garder secrète la réunion de cette année qui s’est tenue à Rottach-Egern [en Allemagne, à 60 km de Munich] ont lamentablement échoué. Et quand le groupe de Bilderberg est ennuyé, c’est le monde libre qui reprend espoir de contenir un peu plus, à l’aube du nouveau millénaire, ces accapareurs de pouvoir.
Bien que le groupe de Bilderberg ait perdu un peu de son éclat passé, une chose est sûre : le secret traditionnel qui entoure ses réunions fait ressembler la franc-maçonnerie à une cour de récréation. Le personnel de l’hôtel est photographié et placé sous autorisation spéciale. Des portiers aux managers seniors, les employés sont prévenus (sous la menace de ne plus jamais travailler dans le pays) des conséquences auxquelles ils s’exposent s’ils révèlent à la presse quelque détail que ce soit au sujet des invités. Les médias internationaux et nationaux sont supposés être les bienvenus à condition de prêter serment de garder le silence. Les rédacteurs en chef sont tenus pour responsables si l’un quelconque de leurs journalistes fait un reportage par "inadvertance" sur ce qu’il s’y passe.
Lorsque Bush, Blair, Chirac, Berlusconi et compagnie participent aux sommets du G8 des dirigeants élus les plus importants du monde, ils sont accompagnés par la grande masse des médias internationaux. Dans un contraste saisissant, les allées et venues au Bilderberg se déroulent à l’abri d’un black-out publicitaire quasi-total.
Les débats qu’ils engageront cette année — de la décision sur la manière dont le monde doit s’accommoder des relations euro-américaines à la poudrière qu’est le Moyen-Orient, en passant par la guerre d’Irak, l’économie globale et comment empêcher la guerre en Iran — et le consensus auquel ils parviendront influenceront le cours de la civilisation occidentale et l’avenir de toute la planète. Cette réunion se déroule à huis clos dans un secret total, protégée par une phalange de gardes armés.
Quel Etait l’Ordre du Jour du Bilderberg 2005 ?
Après trois années complètes caractérisées par les hostilités et les tensions entre les "Bilderbergers" européens, britanniques et américains, à cause de la guerre en Irak, l’atmosphère de sympathie qui régnait entre eux s’est retournée. Toutefois, ils sont restés unis dans leur objectif à long terme — qu’ils ont réaffirmé — de renforcer le rôle de l’ONU dans le règlement des conflits et des relations planétaires.
Cependant, il est important de comprendre que les Américains ne sont pas plus des "faucons" que les Européens ne sont des "colombes". Les Européens se sont joints au soutien de l’invasion de l’Irak en 1991 orchestrée par le Président Bush père, célébrant — selon les mots d’un prédateur renommé appartenant au Bilderberg — la fin du "syndrome américain du Vietnam". Et puis, les Européens ont aussi soutenu l’invasion de la Yougoslavie orchestrée par le Président Bill Clinton, apportant l’OTAN dans cette opération. Un sujet qui fut grandement discuté à Rottach-Egern en 2005 fut le concept d’imposer une taxe onusienne prélevée sur l’ensemble des habitants de planète par l’intermédiaire d’une taxe sur le pétrole prélevée directement à la source. En fait, ceci crée un précédent car si elle mise en application, ce sera la première fois qu’une agence non-gouvernementale (les Nations-Unies) bénéficiera directement d’une taxe sur les citoyens des nations libres et des nations asservies.
Cette proposition du Bilderberg appelle, pour commencer, à une minuscule perception par l’ONU que le consommateur remarquera à peine. Jim Tucker, du magazine Spotlight désormais interdit, a écrit il y a des années "Etablir le principe que l’ONU peut directement taxer les citoyens du monde est important pour le Bilderberg. C’est un autre pas de géant vers un gouvernement mondial. Les Bilderbergers savent que promouvoir publiquement une taxe de l’ONU sur tous les peuples de la Terre provoquerait des réactions d’indignation. Mais ils sont patients ; le groupe de Bilderberg a déjà proposé, il y a des années, une taxe mondiale directe. Ils célèbrent aijourd’hui le fait que cela fait désormais partie du débat public et que les gens y font peu attention et ne s’en inquiètent guère."
Le groupe de Bilderberg veut une "harmonisation des taxes" pour que les pays ayant un haut niveau d’imposition puissent concurrencer en matière d’investissements étrangers les nations aux taxes "amicales" — y compris les Etats-Unis. Ils "harmoniseraient" les taxes en obligeant les taux américains et ceux d’autres pays à monter afin que la Suède socialiste, au taux de 58%, puisse être "compétitive".
Les ONG
L’ascension des ONG est un progrès que l’ancien Président Clinton décrit soudainement (le lendemain où cela fut discuté à Rottach-Egern) comme l’une des "choses les plus remarquables depuis la chute du Mur de Berlin". L’ironie, c’est que la déclaration de Clinton fut reprise par le Wall Street Journal — quotidien toujours représenté aux réunions du Bilderberg par son vice-président Robert L. Bartley et son rédacteur en chef de la page éditoriale, Paul Gigot.
Les Bilderbergers ont débattu vigoureusement pour que des militants écologiques non-élus et nommés par leurs soins aient, pour la première fois, une position d’autorité gouvernementale au conseil de direction de l’agence qui contrôle l’utilisation de l’atmosphère, l’espace extra-atmosphèrique, les océans, et, pour des raisons pratiques, la biodiversité. Cette invitation à ce que la "société civile" participe à la gouvernance globale est décrite comme une expansion de la démocratie.
Selon des sources au sein du Bilderberg, le statut de ces ONG serait même encore relevé à l’avenir. Leurs activités comprendraient l’agitation au niveau local, le lobbying au niveau national et la production d’études pour justifier une taxation globale par l’intermédiaire d’organismes de l’ONU tels que le Pacte Mondial [Global Plan] — un des projets favoris du Bilderberg depuis plus de dix ans. La stratégie pour faire avancer le programme de gouvernement mondial comprend spécifiquement des programmes pour discréditer des personnes et des organisations qui génèrent des "pressions politiques internes" ou des "actions populistes" et qui ne soutiennent pas la nouvelle éthique mondiale. L’objectif ultime, selon ces sources, étant de supprimer la démocratie.
Le programme environnemental des Nations-Unies, ainsi que tous les traités environnementaux placés sous sa juridiction, seraient finalement dirigés par un corps spécial de militants écologistes. Ces derniers seraient choisis uniquement parmi les ONG accréditées par les délégués de l’Assemblée Générale, qui sont eux-mêmes nommés par le Président des Etats-Unis, qui est lui-même contrôlé par le directorat enchevêtré Rockefeller/CFR/Bilderberg. [CFR = Council on Foreign Relations, le conseil aux relations étrangères]. Ce nouveau mécanisme apporterait une voie directe vers les plus hauts niveaux de gouvernance mondiale aux ONG locales, "de terrain", affiliées aux ONG nationales et internationales. Par exemple : The Greater Yellowstone Coalition, un groupe d’ONG affiliées, a récemment adressé une pétition au Comité Mondial du Patrimoine de l’UNESCO pour qu’il intervienne dans les plans d’une société privée qui voulait extraire de l’or dans un terrain privé à proximité du Parc National de Yellowstone. Le Comité de l’UNESCO est intervenu et a immédiatement classé Yellowstone comme "Site du Patrimoine Mondial en Danger". Selon les termes de la Convention du Patrimoine Mondial, les Etats-Unis ont l’obligation de protéger ce parc, même au-delà de ses limites, et jusqu’aux terrains privés si nécessaire.
Les idées qui sont discutées, si elles sont mises en application, auront pour conséquence de placer tous les habitants de la planète dans une sorte de banlieue globale, dirigée par une bureaucratie planétaire, sous l’autorité directe d’une toute petite poignée de personnes nommées. Et nous serions tous surveillés par des milliers de personnes, payées par ces ONG accréditées, avec la certitude qu’elles soutiennent le même système de croyance. Bien sûr, pour beaucoup de personnes, cela est incroyable et inacceptable.
Les Elections en Grande-Bretagne
Les Bilderbergers célèbrent le résultat qu’il voulaient obtenir. Le retour d’un Tony Blair bien plus humble au 10 Downing Street avec une majorité parlementaire réduite. Les Bilderbergers européens sont toujours en colère contre lui pour avoir soutenu la guerre de l’Amérique en Irak. Même s’ils ont donné à Blair une leçon utile de politique internationale, les Bilderbergers pensent en fait qu’il est un candidat bien plus sûr pour poursuivre le chemin vers l’intégration européenne que son rival conservateur, Michael Howard.
Le Programme des Néoconservateurs
La faction, connue sous le nom de "néoconservateurs" est arrivée à grand renfort. Ce sont eux qui ont déterminé que la sécurité d’Israël devait se faire aux dépends de la sécurité des Etats-Unis et qu’elle devait être au centre de toutes les décisions américaines de politique étrangère.
Le plus voyant parmi ce groupe est l’espion israélien Richard Perle, qui a fait l’objet d’une enquête par le FBI pour espionnage au profit d’Israël. Perle a joué le rôle décisif pour précipiter les Etats-Unis dans la guerre contre l’Irak. Il fut forcé de démissionner le 27 mars 2003 du Conseil Politique de Défense du Pentagone, après que l’on apprit qu’il avait conseillé Goldman Sachs International — participant habituel du Bilderberg — sur la manière dont cette société pouvait profiter de la guerre en Irak.
Un autre personnage néoconservateur disponible était Michael A. Ledeen, un "intellectuel parmi les intellectuels". Ledeen travaille pour l’American Enterprise Institute, un groupe de réflexion fondé en 1943, avec lequel Richard Perle est associé de longue date. L’AEI et la Brookings Institution dirigent le Joint Center for Regulatory Studies [Centre Conjoint d’Etudes Réglementaires] (JCRS) dont le but est de tenir les députés et les organismes de contrôle "pour responsables de leurs décisions en leur fournissant des analyses réfléchies et objectives sur les programmes de réglementation existants ainsi que de nouvelles propositions réglementaires". Le JCRS pousse à l’analyse coûts/bénéfices des réglementations, qui entre dans le cadre de l’objectif ultime de déréglementation de l’AEI (et des Bilderbergers).
Cette année, ces néoconservateurs furent aussi rejoints au Bilderberg par une poignée d’autres anciens décideurs et publicitaires de première importance, basés à Washington et connus pour leurs sympathies pour Israël. Il y avait parmi eux : l’ancien haut-fonctionnaire du Département d’Etat, Richard N. Haas, président du CFR et ancien Secrétaire d’Etat adjoint ("père" de l’accord de Dayton[1]) ; Richard Holbrooke ; Dennis Ross du WINEP [Washington Institute for Near East Policy, l’Institutut de Washington pour la Politique au Proche-Orient] pro-israélien, une ramification du comité israélo-américain aux affaires publiques (l’AIPAC) et de l’institut juif pour les affaires de sécurité nationale (le JINSA) ; ainsi que le tout nouveau président élu de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz.
Dennis Ross, Richard Perle et compagnie meurent d’envie de "faire passer le message" : procéder au nettoyage ethnique d’autant de Palestiniens que possible de la Cisjordanie et de Gaza. Voici ce que déclarait en 1989 l’ancien premier ministre Netanyahou devant des étudiants de l’université Bar-Ilan : "Israël aurait dû exploiter la répression des manifestations en Chine, lorsque l’attention du monde était focalisée sur ce pays, pour procéder à des expulsions massives parmi les Arabes des Territoires". Les résidents de la Communauté Européenne n’avaient peut-être aucune idée sur les intentions des Sionistes vis-à-vis des Palestiniens, mais, en Israël, à mon grand étonnement, le nettoyage ethnique est un sujet populaire de discussion. 50% ou plus des Israéliens pensent que le nettoyage ethnique est une bonne idée. Quand on pense que cela vient d’une nation qui est supposée se souvenir de l’Holocauste ! La réalité dépasse vraiment la fiction !
L’Energie
Un Bilderberger Américain a exprimé ses inquiétudes concernant la montée en flèche du prix du pétrole. Un "initié" de l’industrie pétrolière a fait remarquer que la croissance n’est pas possible sans énergie et que, selon tous les indicateurs, les réserves d’énergie mondiale approchent de leur épuisement beaucoup plus vite que les dirigeants du monde ne l’ont anticipé. Selon nos sources, les Bilderbergers estiment que les réserves accessibles de pétrole sont au maximum de 35 ans, compte tenu du développement économique et de la population actuelles. Toutefois, un des représentants d’un cartel pétrolier a fait remarquer la nécessité de prendre en compte dans cette équation l’explosion de la population ainsi que la croissance économique et la demande pétrolière de la Chine et de l’Inde. Selon ces conditions révisées, il y a apparemment seulement assez de pétrole pour durer 20 ans. Plus de pétrole signera la fin du système financier mondial. Tout cela a été reconnu par le Wall Street Journal et le Financial Times, deux périodiques qui sont régulièrement présents à la conférence annuelle des Bilderbergers.
En conclusion, attendez-vous à une sévère crise de l’économie mondiale dans les deux prochaines années alors que les Bilderbergers tenteront de protéger les réserves de pétrole restantes en prenant l’argent des mains des gens. Dans une récession ou, au pire, une dépression, les populations seront obligées de diminuer radicalement leurs habitudes de dépenses, assurant ainsi un plus long approvisionnement de pétrole aux riches de ce monde alors qu’ils tenteront de concocter une solution.
Durant le cocktail d’après midi, un Bilderberger européen a noté qu’il n’y a aucune alternative convaincante à l’énergie des hydrocarbures. Et un initié américain a déclaré que le monde utilise actuellement entre quatre et six barils de pétrole pour chaque nouveau baril qu’il trouve et que, dans le meilleur des cas, les perspectives de faire une découverte majeure à court terme sont minces. Quelqu’un a demandé une estimation des réserves classiques de pétrole accessibles. Le montant cité était d’environ un trillion de barils. Accessoirement, il est intéressant de noter que la planète consomme un milliard de barils tous les 11,5 jours. Un autre Bilderberger a posé des questions à propos de l’hydrogène comme alternative aux réserves de pétrole. L’officiel du gouvernement des USA a avoué, sombrement, que l’hydrogène sauveur de l’imminente crise énergétique mondiale était un conte de fées.
Cela confirme la déclaration publique faite en 2003 par IHS-Energy (société de consultants leader en recensement des réserves et des découvertes d’hydrocarbures) selon laquelle il n’y a pas eu une seule découverte de champ pétrolier dépassant les 500 millions de barils depuis les années 1920.
A la conférence Bilderberger de 2005, l’industrie pétrolière était représentée par John Browne, directeur général de BP ; John Kerr, directeur de Royal Dutch Shell ; Peter D. Sutherland, président de BP et Jeroen Van der Veer, président du comité de direction de Royal Dutch Shell.
Il faut se rappeler que, fin 2003, le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé qu’il avait surestimé ses réserves de quelques 20 %. La Reine Beatrix de Hollande, l’actionnaire principale de Royal Dutch Shell, est membre à part entière du groupe de Bilderberg. Son père, le prince Bernhard fut l’un des fondateurs du groupe de Bilderberg en 1954. Le Los Angeles Times a rapporté que "Pour les firmes pétrolières, les réserves comptent pour rien moins que la ’valeur de la compagnie’." En fait, Shell a réduit ses estimations de réserves non pas une, mais trois fois, conduisant à la démission de son co-directeur. A Rottach-Egern, en mai 2005, les plus hauts dirigeants de l’industrie ont tenté d’imaginer comment cacher au public la vérité sur les réserves de pétrole qui sont en diminution. Que le public prenne connaissance de la diminution des réserves et les actions baisseront, ce qui pourrait détruire les marchés financiers, conduisant ainsi à un effondrement de l’économie mondiale.
Le Referendum Constitutionnel en France
Le premier jour des rencontres secrètes au Bilderberg 2005 fut dominé par une discussion sur le referendum constitutionnel en France et pour savoir si Chirac pouvait persuader la France de voter OUI le 29 mai. Un vote pour, selon des sources au sein du Bilderberg, mettrait une grosse pression sur Tony Blair pour confier la Grande-Bretagne aux bras ouverts du Nouvel Ordre Mondial par l’intermédiaire de leur propre referendum sur le traite programmé pour 2006. Matthias Nass s’est demandé à haute voix si un vote en France contre le traité pouvait causer à coup sûr une tempête politique en Europe et éclipser les six mois de présidence européenne de la Grande-Bretagne (qui débute le 1er juillet). Les Bilderbergers espèrent que Blair et Chirac, qui ont étalé au grand jour, à plusieurs reprises, leur animosité, peuvent travailler ensemble pour leur bénéfice mutuel et leur survie politique. Un autre Bilderberger européen a ajouté que les deux leaders doivent laisser derrière eux et aussi vite que possible toutes leurs anciennes querelles sur des sujets comme l’Irak, la libéralisation de l’économie européenne et l’avenir du rabais que la Grande-Bretagne a reçu de l’UE ; et qu’ils doivent s’atteler à une intégration européenne complète, qui pourrait se désintégrer si le peuple français, souvent "têtu et obstiné" (selon les mots d’un Bilderberger britannique) ne font pas ce qu’il faut. Entendez par là : abandonner leur indépendance pour le "plus grand bien" d’un super Etat fédéral européen !
Un Bilderberger allemand initié a déclaré que le vote français pour le OUI était délicat à cause des "délocalisations. Les emplois en Allemagne et en France s’envolent pour l’Asie et l’Ukraine," (pour profiter d’une main d’œuvre bon marché). [L’Ukraine qui se presse à la porte de l’Union Européenne…] Un politicien allemand a demandé comment Tony Blair allait faire pour demander aux Britanniques d’embrasser la Constitution Européenne lorsque, à cause des délocalisations, la France et l’Allemagne connaissent des taux de chômage de 10% et que la Grande-Bretagne se porte économiquement bien.
Les Américains Hors-la-loi
Une loi aux Etats-Unis, Logan Act, stipule de façon explicite qu’il est criminel pour des hauts-fonctionnaires américains de participer à l’élaboration de politiques publiques avec des citoyens du secteur privé. Bien qu’une de ses sommités manquait au Bilderberg 2005 — l’officiel du Département d’Etat américain, John Bolton, témoignait devant la Commission des Affaires Etrangères du Sénat [américain] — le gouvernement américain était bien représenté à Rottach-Egern par Alan Hubbard, assistant du président à la politique économique et directeur du Conseil Economique National ; William Lutti, sous-Secrétaire adjoint à la Défense ; James Wolfensohn, président sortant de la Banque Mondiale ; et Paul Wolfowitz, Secrétaire d’Etat adjoint et président entrant de la Banque Mondiale. En participant à la réunion du Bilderberg 2005, ces personnes enfreignent les lois fédérales des Etats-Unis.
Auna Telecomunicaciones
Lors du cocktail du samedi soir [le 7 mai] au luxueux Dorint Sofitel Seehotel Überfahrt de Rottach-Egern, en Bavière, plusieurs Bilderbergers qui se trouvaient au bar avec la Reine Beatrix de Hollande et Donald Graham, le PDG du Washington Post, discutaient de la vente prochaine du géant espagnol des télécommunications et du câble : AUNA. Auna exploite des services de téléphonie fixe, un réseau de téléphonie mobile, un système de télévision par câble et est aussi un fournisseur Internet. Un des Bilderbergers, familier avec ce sujet [probablement Henry Kravis, selon la description physique donnée par notre source présente à cette réunion], a déclaré que les activités de téléphonie mobile d’Auna pourraient rapporter quelques 10 milliards d’Euro, en tenant compte des dettes. Un autre Bilderberger (un homme de haute taille au front dégarni) a ajouté que les actifs immobilisés pouvaient atteindre 2,6 milliards d’Euro. Des sources proches de ces Bilderbergers ont déclaré en privé que Kohlberg Kravis Roberts & Co, une société de capital-investissement, est intéressée par l’achat de l’ensemble d’Auna. L’abondance de crédit bon-marché et les taux d’intérêt bas ont fait d’Auna une cible appétissante pour les investisseurs institutionnels.
Kohlberg Kravis Roberts & Co est représentée aux réunions du Bilderberg par sa sommité, le milliardaire Henry Kravis, et sa femme, née dans une petite ville du Québec, Marie-José Kravis, cadre supérieur dans l’organisation néoconservatrice Hudson Institute. En conclusion : attendez-vous à une couverture et à un soutien favorable pour Kohlberg Kravis Roberts & Co de la part de Grupo Prisa, dont le conseiller délégué, Juan Luis Cebrian, participe toujours aux réunions super-secrètes du Bilderberg. Au cas où Kravis échouerait à constituer une offre compétitive, attendez-vous à une couverture semblable pour Goldman Sachs Group, dont Martin Taylor [son PDG] est le secrétaire-général honoraire du Groupe de Bilderberg et dont un autre Bilderberger, Peter Sutherland est le président de Goldman Sachs International ainsi que président européen de la commission trilatérale. Dans le passé, les révélations sur les réunions du Bilderberg ont alerté — des mois avant que les grands médias n’en parlent — sur l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, les augmentations d’impôts et la chute de Margaret Thatcher en tant que premier-ministre de la Grande-Bretagne.
L’Impasse entre l’Indonésie et la Malaisie
Une confrontation politique et militaire entre ces deux nations dans la mer de Sulawesi riche en pétrole (toutes deux proclament que la région d’Ambalat, riche en pétrole, fait partie de leurs droits territoriaux) fut le sujet d’une discussion très animée entre plusieurs Bilderbergers Américains et Européens lors d’un cocktail d’après-midi. Un Bilderberger Américain agitant son cigare a suggéré d’utiliser l’ONU pour "promouvoir une politique de paix dans la région." En fait, les Bilderbergers qui étaient assis autour de la table du salon s’accordaient pour dire qu’un tel conflit pourrait leur donner une excuse pour mettre dans cette région disputée une garnison de "gardiens de la paix" de l’ONU, et donc assurer leur contrôle ultime sur ce trésor, c’est à dire des réserves pétrolières non exploitées.
La Chine
Les Bilderbergers américains et européens, réalisant l’urgence absolue de s’étendre dans les marchés en développement pour maintenir l’illusion d’une croissance sans fin, se sont mis d’accord pour nommer Pascal Lamy, socialiste français et partisan fanatique d’un super Etat européen, comme prochain président de l’OMC. Il faut se rappeler que Washington a donné son aval à la nomination de Pascal Lamy à la condition que les Européens soutiennent la nomination de Paul Wolfowitz comme chef de la Banque Mondiale. Selon des sources faisant partie des initiés du groupe de Bilderberg, Lamy a été choisi pour aider à diriger le système marchand mondial dans une période caractérisée par les sentiments protectionnistes de pays riches tels que la France et l’Allemagne, toutes deux titubant à cause d’un chômage élevé et réticentes à accroître l’exigence musclée du contrôle des marchés par les économies émergentes. Les Etats du Tiers Monde, par exemple, insistent sur les réductions des subventions agricoles européennes et américaines. La dynamique de libéralisation orchestrée par l’OMC s’est effondrée dans l’acrimonie à Seattle en 1999 puis à Cancun en 2003. Les Bilderbergers se sont mis d’accord secrètement sur la nécessité d’obliger les pays pauvres à entrer dans un marché mondialisé pour fournir des biens bon-marché tout en les forçant simultanément à devenir leurs clients. Le désaccord actuel avec la Chine en est un très bon exemple, puisque les Chinois ont inondé les pays occidentaux de marchandises bon-marché, dont les textiles, poussant les prix à la baisse. En échange, les Bilderbergers ont pénétré un marché émergent mûr mais vulnérable au savoir-faire supérieur des occidentaux. Des pays similaires en voie développement acquièrent lentement un meilleur pouvoir d’achat et le monde industrialisé met un pied dans leurs économies intérieures en visant des exportations bon-marché.
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On ne peut rien faire d’autre que de se demander ce qui se passera après que les organisateurs du Bilderberg, Rockefeller, Kissinger, la Reine Beatrix et consorts, auront achevé leur projet de mettre la main sur l’ensemble des biens et des services de la planète.
En illustration : la planche 79 des " Désastres " de Francisco Goya montre la fée de la Liberté étendue morte sur le dos, poitrine exposée. Des personnages fantomatiques jouent autour du cadavre tandis que des moines creusent sa tombe. La vérité est morte. "Murió la verdad". Que pensez-vous de cette alternative ? Un homme averti en vaut deux. Nous ne trouverons jamais les réponses si nous ne pouvons pas poser les bonnes questions.
[1] Voir Kosovo, histoire d’une crise, dans le Monde Diplomatique.
Source : http://questionscritiques.free.fr