Un projet de loi sur l’asile et l’immigration sera déposé « dès début 2023 », a annoncé jeudi 15 septembre Emmanuel Macron, dans le but de mettre fin à une « politique absurde » qu’il a jugée tout à la fois « inefficace et inhumaine ».
« Un projet de loi relatif à l’asile, donc à l’immigration dans la République, sera déposé dès début 2023 », a annoncé le chef de l’État devant les préfets, en traçant quelques axes d’action. « Nous avons une politique qui est tout à la fois inefficace et inhumaine, inefficace parce que nous nous retrouvons avec plus d’étrangers en situation irrégulière que nombre de nos voisins, inhumaine parce que cette pression fait qu’on les accueille trop souvent mal », a-t-il posé en guise de constat.
Parmi les facteurs d’attractivité de la France, « nous avons un système d’aide monétaire, sociale, médicale, beaucoup plus généreuse que tous nos voisins », a-t-il noté. Côté accueil, le chef de l’État a jugé nécessaire d’« intégrer beaucoup plus vite et beaucoup mieux celles et ceux qui ont même un titre provisoire par la langue et par le travail », a relevé le chef de l’État. Or, selon lui, « notre politique aujourd’hui est absurde » car elle « consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère » dans les quartiers les plus pauvres.
Le chef de l’État a plaidé pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire, notamment dans les « espaces ruraux, qui eux sont en train de perdre de la population », et où « nous devrons fermer des classes, vraisemblablement des écoles et des collèges ». Dans ces régions, « les conditions de leur accueil seront bien meilleures que si nous les mettons dans des zones qui sont déjà densément peuplées, avec une concentration de problèmes économiques et sociaux massifs », a-t-il plaidé.
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