On n’aurait pas compté sur un tel appui. Et pourtant, la critique sociale et politique iconique outre-Atlantique, Camille Paglia, a jeté un pavé dans la mare du genre lors d’une interview sur CNSNews.com.
Libertarienne de gauche, lesbienne, mais aussi transgenre (« Je ne me suis jamais sentie admise dans ma vie en tant que femme. Mais je ne me sens pas comme un homme non plus. Alors, je suis prête à reconnaître que j’ai une sorte de dysphorie du genre »), le professeur de sciences humaines et des médias a dénoncé avec l’aplomb du réalisme la violence faite aux enfants à qui on fait subir des traitements de réassignation sexuelle.
« Ce qui me préoccupe, c’est la popularité et la disponibilité de la chirurgie de réassignation sexuelle pour quelqu’un qui pense qu’il n’appartient pas au genre biologique de sa naissance, et que des gens soient encouragés à intervenir dans le processus, dit-elle. Les gens changent, les gens grandissent et les gens s’adaptent ».
« Il y a beaucoup de mensonges qui se propagent en ce moment, ce qui, je pense, n’est dans l’intérêt de quiconque. »
Et puis cette phrase forte :
« Dans la chirurgie de réaffectation sexuelle, même aujourd’hui, avec toutes ses avancées, il est impossible de changer le sexe de quiconque. Vous pouvez vous définir comme un homme trans ou une femme trans ou une de ces nouvelles gradations le long de l’échelle, mais finalement chaque cellule dans le corps humain, et l’ADN dans cette cellule restent codés selon votre naissance biologique. »