Le locataire de l’Élysée vient d’accomplir une véritable prouesse. Novateur génial, il a dépoussiéré d’un coup la diplomatie française. Défiant avec panache un monde cruel, M. Hollande a osé. Comment ? En exprimant son « hésitation » à rencontrer Vladimir Poutine. Cet intrépide chevalier du monde libre a ainsi élevé l’hésitation, le bredouillage et le bégaiement au rang de défi planétaire. Qui ne voit que le monde retient son souffle, fasciné par ce geste héroïque ? Incroyable mais vrai : Hollande s’est gratté la tête.
Hanté par ce cauchemar, M. Poutine arrivera-t-il seulement à trouver le sommeil ? Telle est la vraie question. Car non seulement M. Hollande hésite à le croiser dans les rues de Paname, mais il menace de le déférer devant la Cour pénale internationale. Trop fort, notre président ! Pour peu, il lui dirait : « Au nom de la loi je vous arrête ! » Le sponsor des terroristes accusant de crimes de guerre celui qui les combat, voilà qui ne manque pas de panache. Il faut vraiment que la diplomatie française soit tombée bien bas pour offrir un spectacle aussi pathétique !
Entre un président qui prend l’arène internationale pour une cour de récréation et un ministre des affaires étrangères qui a toujours l’air de sortir du lit, la politique extérieure de la France sombre dans le ridicule. Cette diplomatie pour rire est le masque dérisoire de l’impuissance française, le fruit d’un renoncement à la souveraineté, la rançon d’un alignement sans honneur sur la puissance dominante. Pour que cette inféodation soit garantie sur facture, on a manifestement choisi les plus bêtes. Un ministre des Affaires étrangères qui confond Bachar al-Assad et Saddam Hussein, c’est quand même mieux, pour asservir la France, que Dominique de Villepin ou Maurice Couve de Murville.
En guise d’action internationale, l’exécutif français actuel aura brillé jusqu’au bout par son affligeante servilité. Complicité criminelle avec les terroristes en Syrie, soumission volontaire aux intérêts sionistes, collaboration sans complexe avec les coupeurs de têtes wahhabites, fidélité de caniche au maître yankee : la liste est longue des renoncements et des trahisons. Tout y était. Enfin, presque. Il ne manquait plus, pour compléter le tableau, que cet ultime concours de sottise en duo, cette partition clownesque où deux médiocres bredouillent leur politique de gribouille. Le crétinisme au service de l’impérialisme, telle est la devise de la politique étrangère de la France. Et il faudra trouver autre chose, si l’on veut impressionner M. Poutine, que cette tempête dans un plat de nouilles.