Il me semblait que les fascistes italiens et autres nazis avaient mis en place un système dit "totalitaire" qui ne se bornait pas à encadrer l’économie, mais légiférait de manière réactionnaire tous les aspects de la société : interdiction ou répression des arts dits "dégénérés" (en peinture mais aussi en musique : jazz ) ; interdiction de certains livres (autodafés) ; répression de l’homosexualité , etc...plus incarcération voire élimination des opposants politiques, le tout saupoudré d’une bonne dose de racisme. Mais j’apprend ici que tout cela n’était qu’un simple retour de l’Etat "en réaction à une prédation économique" . Un peu extrême, comme réaction soit-disant uniquement économique, non ?
Alain Soral dénonce le PS actuel pour son décalage vers des mesures uniquement "sociétales" (mariage gay, etc...) sans s’attaquer aux vrais problèmes qui sont d’essence économique. Soral s’inspire par là de l’analyse marxiste qui considère que l’Economique détermine le Politique (l’action politique est superficielle et est surdéterminée par une cause plus profonde, relevant du domaine de l’économique). Néanmoins on remarquera qu’en matière de mesures sociétales, les fascistes italiens des années 20/30 étaient pas mal du tout et même infiniment plus violents que le PS d’aujourd’hui (cf. ce que j’écris avant). Le mot totalitarisme semble avoir disparu du champs de l’analyse "soralienne". On se référera aux oeuvres du peintre Max Beckmann, très connu en Allemagne, qui a représenté cette intrusion infernale de l’Etat au coeur de la vie privée dans les états totalitaires des années 1920/1930.
Il me semble que l’analyse de Soral est quelque peu superficielle, voire erronée, ou orientée dans ce cas là. D’autre part, en matière d’évolution économique, il ne se concentre jamais sur un phénomène important : qu’est-ce qui a engendré le basculement ultra-libéral mondial de la fin des années 1970 ? Puisque je vous rappelle que le monde occidental d’après-guerre était globalement économiquement régulé et dominé par l’état providence, y compris aux Etats-Unis. Qu’il n’y avait pas de dette d’état extravagante, et peu de chômage. Tout n’était pas idyllique, mais ce fût une période d’économie régulée florissante, pas la peine d’aller piocher dans les horreurs fascistes des années 1920 ! Si la FED gouverne tout et téléguide nos sociétés par son contrôle monétaire, pourquoi ont-ils laissé s’installer un intermède d’état providence de 35 / 40 ans ???
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