Je suis presque sûr que Robert de Maubeuge aussi bien que Kader de Villetaneuse rigolent devant leur écran plat. Oh non, ils ne rigolent pas de la mort du pauvre Clément, ils ne sont pas des bêtes, et moi non plus, ils sont tristes comme tout le monde et peut-être le soir dans leur lit disent-ils pour son âme les pauvres mots qui leur restent comme une prière à quelque force supérieure inconnue. Oh non, ils ne rient pas parce qu’ils n’aiment pas la mort, même quand c’est celle d’un jeune homme qu’ils ne connaissaient pas.
Mais ils rigolent fort et à gorge déployée devant l’opération de récupération la plus minable et la plus sordide des dix dernières années. Résumons-nous : un groupuscule d’antifas se rend à une vente de vêtements où il sait qu’il rencontrera nécessairement des skins. Une fois sa proie localisée et dûment échauffée à coup d’insultes et de « tar-ta-gueule à la récré », ledit groupuscule se lance dans la bagarre. Tragique baston qui s’achève par la mort d’un jeune homme.
Aussitôt les skinheads sont accusés. Parfait. Cela s’appelle un homicide, involontaire ou pas, je ne sais, que justice passe. Mais aussitôt, tous les gauchistes du monde crient à la « marque de l’extrême droite », aux années 30 et au retour du fascisme. Aussitôt ils érigent Clément en martyr du nazisme et réclament l’interdiction, la dissolution de toute l’extrême droite, du Front national, voire de l’UMP et de la Manif pour tous.
Lire la suite de l’article sur causeur.fr