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Cisjordanie : Israël coupe en deux la vallée de Crémisan

La justice d’occupation israélienne s’est prononcée en faveur de la construction du mur de séparation dans la vallée palestinienne de Crémisan, près de Bethléem, a indiqué vendredi une association catholique qui réclamait l’abandon du projet.

Une commission spéciale d’appel israélienne, statuant sur les confiscations de terres, a approuvé cette semaine un tracé du mur qui va couper en deux la vallée de Crémisan, a précisé la Société Saint-Yves de Jérusalem dans un communiqué, en jugeant la décision « très problématique et injuste ».

La commission a ainsi rejeté les recours présentés par les propriétaires fonciers de la vallée de Crémisan et par la Société Saint-Yves, qui représentait les religieuses d’un couvent salésien également affectées par le tracé du mur.

Depuis plus d’un siècle, les Palestiniens chrétiens de Beit Jala, à proximité de Bethléem en Cisjordanie occupée, cultivent les coteaux de Crémisan.

Mais la construction de la barrière israélienne, que les Palestiniens ont baptisé « mur de l’apartheid », doit séparer Bethléem, Beit Jala et les villages voisins de la vallée de Crémisan qui va basculer du côté israélien de la clôture.

Les Palestiniens de la région sont convaincus que le tracé du mur a pour objectif de les spolier de leurs terres. Ils accusent Israël d’avoir programmé l’annexion des zones limitrophes de Bethléem afin de séparer cette ville palestinienne de Jérusalem, distante de seulement cinq kilomètres.

En octobre 2012, l’Assemblée des évêques catholiques de Terre sainte avait condamné le tracé planifié par le projet du mur dans la vallée de Crémisan en indiquant que « les décisions de confiscation affecteraient le village d’Al Walaja, ainsi que la vie de 58 familles chrétiennes de Beit Jala, dont la subsistance dépend essentiellement de cette terre ».

Deux congrégations locales salésiennes, installées depuis 1891, sont également touchées par le projet de barrière.

La plainte des agriculteurs de Crémisan, une vallée pittoresque de 170 hectares, remontait à 2006. Les plaignants n’ont plus comme seul recours que de saisir la Cour suprême de l’occupation.

Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a considéré la barrière illégale et exigé son démantèlement, de même que l’Assemblée générale de l’ONU. Israël excipe de raisons sécuritaires pour justifier sa construction.

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 






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